Des milliers d'enfants sahraouis ont été arrachés des bras de leurs parents pour être déportés à Cuba. Les mercenaires du Polisario veulent ainsi briser le lien des Sahraouis avec leur mère-patrie. Un drame, une humiliation vécus par des hommes et des femmes, par toute une nation. Les victimes marocaines de la déportation à Cuba ont souffert le martyre sans jamais en comprendre les raisons. Des milliers d'enfants sahraouis ont été arrachés purement et simplement des bras de leurs parents pour être déportés à l'Île de la Jeunesse où ils subissent un embrigadement idéologique et militaire relevant d'une autre époque. Le Maroc n'a pas cessé d'attirer l'attention de la communauté internationale sur ces exactions commises par le Polisario et où l'Algérie est partie prenante, puisque c'est à partir des camps de Tindouf que sont effectuées les déportations. De ce calvaire individuel et collectif, plusieurs personnes victimes en témoignent en larmes. Saadani Maoulainine, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), a vécu l'amertume de la déportation et en a témoigné, en mars dernier, lors d'une rencontre organisée à Paris par l'association «La Tribune sahraouie» en partenariat avec l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme, basées respectivement à Paris et à Barcelone. Emue, comme si elle revivait le cauchemar indélébile, Saadani Maoulainine raconte qu'elle avait été enlevée de sa famille dans les années 80, alors qu'elle n'était âgée que de 5ans. Privée de l'affection de ses parents, elle s'est retrouvée, tout d'un coup, seule abandonnée dans un camp à Cuba. C'est là, loin de tous ses proches et sans aucune nouvelle d'eux, qu'elle a survécu à son exil pendant de longues années : 17ans. Dans ce camp coupé du monde, elle s'est retrouvée avec d'autres enfants sahraouis qui partageaient ce terrible drame. Dans son témoignage, Saadani Maoulainine souligne que des mercenaires du Polisario avaient pour objectif le «matraquage» des enfants en les soumettant de jour comme de nuit à la propagande, à l'embrigadement et à l'endoctrinement. Ces mercenaires ont essayé de détruire leur identité en essayant de leur faire perdre l'usage de la langue arabe et de leurs traditions. Les victimes se sont même vu confisquer leurs diplômes, une fois de retour aux camps de Tindouf. Quelles sont les raisons de cette déportation de ces âmes innocentes ? Pour Saadani Maoulainine, il n'y en avait qu'une seule : permettre au Polisario d'exercer des pressions sur les parents pour les décourager d'entreprendre une quelconque action contre les séparatistes afin d'en faire des éléments dociles, à leur merci. La déportation avait d'abord pour objectif de briser le lien des Sahraouis avec leur mère-patrie, le Maroc, dont les séparatistes ont tenté de fausser l'image en vain. Car les mensonges des mercenaires du Polisario n'ont pas résisté à la foi et à l'attachement des Sahraouis au Maroc. Saadani Maoulainine l'a d'ailleurs précisé: «Je ne me suis rendu compte de la réalité des choses qu'après avoir regagné le Maroc où j'avais été accueillie à bras ouverts et constaté de visu les importantes étapes franchies par le Royaume en matière de démocratisation et de respect des droits de l'Homme». Le gouvernement marocain dénonce depuis toujours ces drames, dont celui de Saadani Maoulainine est un exemple éloquent, en considérant ces déportations illégales. Et ce en référence au droit humanitaire international et, essentiellement , à la convention de 1989 sur les droits de l'enfant. Le comité exécutif du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) a été appelé, récemment par le Maroc, pour veiller à son engagement pour le respect de l'unité des familles sahraouies. Le Maroc intensifie ses efforts depuis des années pour mettre fin à ce calvaire humain.