Les chefs d'entreprises marocains ont un regard optimiste sur la situation économique du Maroc en 2015, selon un sondage réalisé par le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) du 7 janvier au 7 février 2015. "Plus de 80 % des chefs d'entreprises ont confirmé qu'une relance de l'économie marocaine serait au rendez-vous en 2015 et plus de 93 % écarte la possibilité d'une déflation au cours de cette année car ils ne s'attendent à aucun phénomène susceptible de ralentir l'activité", relève le sondage intitulé "perspectives de croissance 2015 selon les chefs d'entreprises marocains". Concernant le rythme de progression de l'activité économique au Maroc en 2015, 59,6 % des opérateurs interrogés pensent qu'il serait plus fort qu'en 2014, contre 29,8 % qui estiment que l'évolution de l'économie marocaine pourrait être comparable à celle observée une année plus tôt. Une minorité représentant 6,4 % des personnes sondées a déclaré que la croissance serait beaucoup plus forte et à peu près 4,3 % s'attendent à une progression plus faible, note le CMC. Ces anticipations favorables sont expliquées par plusieurs facteurs, mis en avant par les industriels, relatifs notamment à l'amélioration de la situation hydrique, à la tendance baissière du prix du baril de pétrole sur le marché mondial et leur impact sur le marché intérieur Ainsi, près de 92,8 % des participants à l'enquête déclarent que les conditions climatiques ont été à l'origine de la formation de leurs anticipations. Parmi les industriels qui ont participé à l'enquête, presque 64,6 % ont répondu que le rôle de la pluviométrie dans la réalisation de cette performance est favorable et 27 % le considèrent comme très favorable. La contribution du marché intérieur au résultat espéré est favorable pour 46,8 % des enquêtés et moyennement favorable pour une proportion avoisinant 36,2 %. La demande étrangère participerait à cette dynamique de façon favorable pour 40,4 % et moyennement favorable pour 42,6 % des enquêtés. Cette même appréciation a été faite pour l'investissement public et la politique monétaire qui sont considérés respectivement favorables par 41,7 % et 42,2 % et moyennement favorable par 39,6 % et 40 %. L'allègement de de la facture pétrolière serait, selon presque 95 pc des patrons marocains, favorable à l'amélioration de la situation économique en 2015. Les avis sont partagés entre favorable (43,8 pc et très favorables (52,1 pc). S'agissant de la production par secteur d'activité, la majorité des opérateurs ont un avis positif sur l'évolution de leur secteur. Une majorité de 52 % des industriels estiment que la progression de leur production serait comparable à celle de l'année précédente et 41,6 % s'attendent à une accélération plus rapide. Les arguments avancés pour justifier cette dynamique concerne un accroissement important jusqu'à très important de la consommation des ménages. Cet avis est celui de 69,5 % des participants à l'enquête. L'impact des marchés publics sur la production des opérateurs est jugé important à très important pour 41,3 % d'entre eux. En 2015, les exportations contribueraient de façon significative à la croissance. Cette contribution serait importante pour 35,6 % des opérateurs, très importante pour 25,7 %, moyenne pour 15,6 % et faible pour 22,2 %. Les coûts des matières premières sont, également, répertoriés par les responsables de l'industrie marocaine comme l'un des facteurs importants à l'origine de la dynamique attendue pour leurs secteurs respectifs. 66,6 % des répondants au sondage les ont désignés comme tels alors que 19 % jugent leur participation comme moyenne. Une proportion quasi identique des opérateurs font le même jugement pour le coût de l'énergie. Cette même importance est, aussi, accordée au coût de la main-d'œuvre qui reste, cependant, moyen pour 29,6 %, faible pour 11,4 % et important à très important pour 54,5 %. Quant à la fiscalité, elle revêt la même importance pour 73,9 % des industriels marocains touchés par ce sondage. Ils lui attribuent un rôle positif à fortement positif dans cette dynamique prévisible. Cependant, pour 23,9 % des opérateurs, elle n'aurait qu'un impact moyen sur la croissance en 2015. Les mesures prises par le gouvernement joueront, selon les enquêtés, une fonction déterminante dans la création des richesses dans notre pays au cours de cette année. Parmi les initiatives prises par le gouvernement qui sont jugés favorablement par les chefs d'entreprise marocains, il y a lieu de noter les mesures prises en matière de TVA et la décompensation dont plus de 76 % les jugent comme suffisantes à très suffisantes. Leurs avis sur les autres mesures, comme celles visant la réduction des déficits interne et externe, la création des postes d'emploi par le secteur public et le rôle du développement industriel, est partagé entre insuffisantes et suffisantes. Il est cependant franchement tranché en faveur d'insuffisant en ce qui concerne les mesures prises en faveur des PME.