Le Maroc espère faire de la pêche un «pilier» de son économie, en multipliant par trois la part que ce secteur représente dans le PIB d'ici à 2020, ont salué mercredi les organisateurs du salon international Halieutis. Ouvert officiellement à Agadir, cette 3e édition du salon qui se déroule sous le Haut patronage de SM le Roi du 18 au 22 février 2015 et intitulée «La mer, avenir de l'Homme», se veut la vitrine d'un secteur stratégique pour le Maroc, premier producteur de poisson en Afrique et dont le secteur représente 2,3% du PIB actuellement. «L'avenir (des générations futures) passera plus que jamais par les opportunités qu'offre la mer», a déclaré à l'ouverture le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. Plus de 60.000 visiteurs d'une trentaine de pays sont attendus à ce rendez-vous annuel. Dédié aux différents métiers de la pêche maritime, de l'aquaculture et des industries de la pêche, ce salon est articulé autour de six axes majeurs portant sur autant de pôles : «Flotte et Engins», «Valorisation et Process», «Ressources», «International», «Formation» et «Institutionnels & Sponsors». Selon les organisateurs, la tenue de cet événement d'envergure internationale, marqué par la participation de 37 pays de différents continents, vise notamment à mieux faire connaître les développements et les perspectives d'évolution de la filière pêche au Maroc par le biais de la stratégie « Halieutis ». Une stratégie qui vise la mise à niveau des infrastructures et de la flotte ; l'aménagement de la ressource ; le développement de l'aquaculture et la création de pôles régionaux de compétitivité des produits de la mer. Ce Salon a également pour but de faire connaître davantage les véritables atouts et potentialités halieutiques du Maroc en la matière. A plus grande échelle, le Salon «Halieutis» a pour ambition de créer de nouvelles opportunités d'échange et de partenariat à travers, entre autres, la facilitation des échanges et des relations d'affaires (nord-sud et sud-sud) dans la filière pêche en agissant en tant que plate-forme (HUB) de promotion des échanges et de la coopération entre le Maroc, l'Europe et les pays du Continent Africain. D'après les organisateurs, cette édition 2015 se tient dans un contexte des plus favorables et des plus propices puisque le Maroc, premier producteur de poissons en Afrique, connaît une nouvelle dynamique grâce à une stratégie globale et à long terme visant un développement fort et durable de la production et des exportations halieutiques. Dans ce cadre, de grands projets sont lancés, dont le Parc Haliopolis à Agadir et plusieurs projets d'aquaculture à travers le Royaume. La signature de l'accord de pêche Maroc-UE, elle aussi, ouvre de nouvelles perspectives d'échange et de coopération en la matière. Sans oublier que les perspectives de progression de la demande internationale en produits halieutiques sont particulièrement encourageantes suite à la reprise économique internationale, notamment dans la zone Euro. Dans le même ordre d'idées, les organisateurs notent que le Maroc s'érige de plus en plus en tant que «porte de l'Afrique», notamment à travers le renforcement de la coopération et des échanges entre le Royaume et les autres pays du continent africain. A ce propos, il y a lieu de noter que 60% des 33 pays présents lors de la 2ème édition du Salon sont issus du continent africain, indique-t-on. Doté d'une double façade maritime, Atlantique et Méditerranéenne, le Maroc dispose de 3 500 kms de côtes riches et variées tant par leur biodiversité que par la spécificité de leurs écosystèmes. Les eaux marocaines, constituées d'une zone économique exclusive de plus d'un million de km2 sont réputées parmi les plus poissonneuses au monde et le Maroc occupe le rang de 1er producteur de poissons en Afrique ainsi que de 1er producteur et exportateur mondial de sardine (sardina pilchardus). L'important potentiel de production dont dispose le Maroc ne manque pas de susciter un intérêt grandissant auprès des plus grandes nations maritimes du monde. Avec une production qui avoisine le million de tonnes par an, destinée essentiellement à l'export, le pays espère par ce salon «renforcer les perspectives d'échanges et de partenariat» avec les pays importateurs, selon les organisateurs. En effet, le secteur de la pêche maritime joue déjà un important rôle économique et social dans l'économie marocaine. En termes d'emplois, la filière pêche génère plus de 170 000 emplois directs et près de 500 000 emplois indirects.