Malgré l'approbation par le FMI ‘Fonds monétaire international) d'un programme appuyé par un accord de 24 mois au titre d'une ligne de précaution et de liquidité (LPL) de près de 5 milliards de dollars, le dernière revue par le FMI des résultats économiques que le Maroc a obtenus dans le cadre de ce programme, renouvelé en juillet 2014 après un le premier accord biennal LPL en faveur du Maroc approuvé le 2 août 2012, les évaluations du Fonds à propos des résultats de l'économie national en 2014 ne font pas état d'une évolution favorable de l'économie, et ce au regard des insuffisances des résultas obtenus et des réformes menées, des risques qui continuent de peser sur l'économie et sur l'impératif réaliser certaines réformes essentielles. Sans les recettes exceptionnelles en provenance des pays du golfe enregistrées au cours de cette année, l'aubaine du repli des cours du pétrole, le Maroc n'aurait pas tenu ses promesses faites au FMI. Ce qui aurait réduit ses chances pour un renouvellement de la LPL ou l'aurait astreint à accepter des conditions draconiennes pour réaliser les objectifs que lui fixe le FMI. Pour M. Naoyuki Shinohara, Directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d'administration, le Maroc est soumis à des « vents contraires en provenance de l'environnement extérieur Malgré l'action résolue des autorités qui a contribué à rééquilibrer l'économie marocaine et à réduire la vulnérabilité budgétaire et extérieure. Néanmoins, il subsiste des risques extérieurs considérables, et il est essentiel d'exécuter les réformes de manière soutenue pour consolider la stabilité macroéconomique, ainsi qu'accélérer la croissance et mieux en partager les bienfaits. « Le déficit budgétaire a diminué en 2014, pour atteindre 4,9 % du PIB, soit l'objectif fixé par les autorités. Des progrès louables ont été réalisés dans la réforme des subventions, avec l'élimination des subventions à tous les produits pétroliers liquides, tandis que l'aide accordée aux populations les plus vulnérables a été accrue. La nouvelle loi organique relative à la loi de finances devrait renforcer le cadre budgétaire lorsque les commentaires du Conseil constitutionnel auront été pris en compte. Il est urgent d'opérer la réforme paramétrique du régime de retraite public pour en assurer la viabilité. Il est important aussi de poursuivre la réforme fiscale pour accroître la contribution du secteur budgétaire à la croissance, a-t-il estimé Les chiffres relatifs aux évolutions sectorielles de l'économie, tels qu'il sont mentionnés dans la dernière enquête de conjoncture du Haut commissariat au Plan, témoignent des ces insuffisances qui brident la croissance. Le rythme de croissance du PIB aurait légèrement décéléré, au quatrième trimestre 2014, atteignant près de 2,7%, au lieu de 2,9% au troisième trimestre. il aurait été affecté par la baisse de 1,5% de la valeur ajoutée agricole, alors que les activités non-agricoles auraient affiché une augmentation de 3,5%, en variation annuelle, au lieu de 3,7% un trimestre plus tôt. Cette croissance aurait été portée par une amélioration des activités secondaires et une consolidation de celles des secteurs tertiaires. Les activités de communications, de transport et de commerce auraient le plus concouru au dynamisme du secteur tertiaire, permettant de relever sa contribution à la croissance économique globale à 1,7 point.