La marche de Douala intervient dans un contexte marqué par la multiplication des soutiens de la communauté internationale pour la constitution d'une grande coalition contre la secte islamiste. Avec le Tchad, dont les forces sont engagées dans le conflit, le Cameroun est aussi mobilisé militairement. Humeurs à Yaoundé autour de ces manifestations de soutien. La marche de Douala, qui a réuni quelques centaines de personnes, a été précédée par d'autres manifestations de même type la semaine dernière, à Yaoundé. D'autres sont annoncées avec, comme rendez-vous majeur, la date du 28 février 2015. Ce jour-là, des organisations citoyennes entendent réunir à Yaoundé des dizaines de milliers de personnes pour clamer leur soutien aux forces de défense engagées contre Boko Haram, mais aussi leur solidarité aux populations de l'extrême-nord du Cameroun touchées par les exactions des jihadistes. Le pays est en effet comme poussé par une fièvre patriotique, des leaders d'opinion appellent à tour de bras à la mobilisation et des artistes rivalisent de créations par des chansons de soutien aux militaires. Le pays accueille aussi avec bonheur les intentions de plus en plus affirmées d'engagement dans le conflit de la communauté internationale. Les promesses entrevues au terme du dernier sommet de l'Union africaine ont été saluées dans les médias locaux. Déjà, les renforts venus de Ndjamena avaient gonflé les Camerounais d'optimisme quant à l'issue souhaitée de cette guerre. Même si la prétention de sauveurs, prêtée par certains médias occidentaux à ces renforts tchadiens, a quelque peu agacé à Yaoundé،