Le samedi 17 janvier 2015 s'est éteinte au Caire l'icone du cinéma égyptien Faten Hamama à l'age de 83 ans suite à une hémorragie. Elle fut une star à part entière ayant marqué le cinéma arabe durant plusieurs décennies. Retour sur une carrière hors du commun. Faten Hamama est une actrice et star du cinéma égyptienne, née le 11 avril 1931 à Al Mansurah (Égypte) et morte le 17 janvier 2015 au Caire (Égypte) . Fille d'un professeur de mathématiques, elle tourne son premier film à l'âge de sept ans dans "Jour heureux" (Yaoum Said) de Mohamed Karim où elle donne la réplique à Mohamed Abdelouahab puis va enchaîner les rôles pendant près d'un demi-siècle. Très jeune, elle épouse, contre l'avis de ses parents à cause de la différence d'âge, le spécialiste du mélodrame, le réalisateur égyptien Ezzedine Zulficar né en 1919, dont elle a une fille, Nadia. En 1954, déjà très grande star, elle joue dans "Ciel d'enfer" du réalisateur égyptien Youssef Chahine. Le film, présenté au Festival de Cannes 1954, fera partie de la sélection des 150 meilleures productions égyptiennes, lors du centenaire du cinéma égyptien, en 1996. Sur le tournage, elle s'éprend du jeune premier débutant qui a son âge, Michel Shalhoub. Elle divorce et ils se marient en 1955. Pour épouser Faten, Michel se convertit à l'Islam et prend le nom d'Omar Sharif. Ils ont un fils, Tarek Sharif, jouent dans de nombreux films ensemble, notamment dans "Le fleuve de l'amour" (Nahrou Lhoub)(1961), une adaptation du roman de Léon Tolstoï "Anna Karénine", et forment le couple mythique du cinéma égyptien. Faten et Omar continueront à tourner sous la direction d'Ezzedine. La carrière de Faten Hamama, connait son apogée entre les années 50 et 70. Elle joue dans des comédies romantiques, avec notamment la star des comédies musicales égyptiennes, Abdelhalim Hafez, et aussi dans des films engagés, dénonçant les inégalités sociales ou défendant les droits des femmes. Dans "Je veux une solution" (Ouridou Hallan), où elle interprète le combat d'une femme égyptienne pour obtenir le divorce, ce film polémique permettra la révision de la législation en faveur des femmes désirant divorcer. Elle soutient également la guerre d'indépendance des Algériens. Faten poursuit sa carrière en Égypte, alors qu'Omar Sharif entame de son côté une carrière internationale. Il signe un contrat de sept ans avec les studios hollywoodiens Columbia Pictures et s'installe avec leur fils Tarik à Hollywood aux États-Unis. En 1968, malgré leurs sentiments réciproques, Omar et Faten se séparent d'un commun accord pour "incompatibilité de la vie de couple avec la vie d'acteur international", et divorcent en 1974. Après son divorce, elle se remarie avec un médecin, Mohamed Abdel Wahab. Elle a été nommée docteur honoris causa de l'université américaine de Beyrouth pour sa popularité, ses combats pour la liberté et son engagement féministe. Depuis longtemps malade et éloignée des écrans, elle meurt le 17 janvier 2015 au Caire.