Le Maroc prône une approche intégrée pour lutter contre le terrorisme, fondée sur le renforcement de la gouvernance sécuritaire, la lutte contre la pauvreté et la promotion des valeurs religieuses, a déclaré lundi à New York, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale. Le Maroc prône une approche intégrée pour lutter contre le terrorisme fondée sur la cohérence et la complémentarité de trois piliers, à savoir le renforcement de la gouvernance sécuritaire, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et les inégalités sociales ainsi que la promotion des valeurs de la tolérance religieuse", a dit M. Hilale lors d'un débat public du Conseil de sécurité de l'ONU. Ce débat sur le "Développement inclusif pour le maintien de la paix et la sécurité internationale", initié par le Chili qui assure la présidence tournante du CS de l'ONU pour le mois en cours, s'est déroulé en présence notamment de la présidente chilienne, Michelle Bachelet, du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et de plusieurs ministres des Affaires étrangères des Etats membres. Le Maroc, a souligné l'ambassadeur, demeure convaincu que l'approche sécuritaire, qui est un élément indispensable de la lutte contre le terrorisme, ne pourrait à elle seule faire face de manière efficace à la montée de l'extrémisme et du terrorisme. Elle doit être complétée par des mesures d'inclusion économique et sociale et d'une éducation religieuse et civique appropriée. Il a estimé, à cet égard, que la cooperation régionale et internationale à tous les niveaux est aussi d'une importance critique pour aussi bien mener une action efficace contre le terrorisme que pour s'attaquer à ses causes profondes. La gouvernance nationale pour favoriser la paix et la sécurité, le développement et les droits l'homme ne peut réussir que si elle est appuyée par une gouvernance internationale qui soit aussi équitable et qui se fasse dans l'intérêt des pays en développement et dans le respect de leurs choix politiques et économiques, pourvu que ces choix se fassent dans l'intérêt de leurs populations, sur la base des principes de la démocratie et des droits de l'homme, a-t-il poursuivi. La coopération et la solidarité internationales, et la coordination des efforts des Etats sont des éléments d'une importance critique pour atteindre les objectifs de développement et de la paix et la sécurité, a-t-il préconisé. Et de citer, à cet égard, le discours de SM le le Roi Mohammed VI lors de la 69ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, dans lequel le Souverain a notamment déclaré que "Le monde aujourd'hui est à la croisée des chemins: soit la communauté internationale apporte son appui aux pays en développement, pour qu'ils puissent avancer et assurer la sécurité et la stabilité dans leurs régions respectives, soit nous aurons tous à supporter les conséquences de la montée des démons de l'extrémisme, de la violence et du terrorisme, qu'alimente le sentiment d'injustice et d'exclusion, et auxquels aucun endroit au monde ne pourra échapper". Dès lors, pour M. Hilale, la "coopération et l'entente" entre les pays au niveau régional devient un "puissant outil" pour la fédération des efforts afin de répondre au mieux aux défis du développement et de paix et de sécurité au niveau régional. En effet, a-t-il poursuivi, la coopération régionale joue un "rôle crucial" dans la coordination des politiques que ce soit sur les plans politique, économique, sécuritaire et autres dans le but de parvenir à de meilleurs résultats dans le domaine du développement économique et social et de prospérité partagée, la promotion de relations pacifiques entre les pays et la lutte contre les menaces à la paix et la sécurité, et à leur tête la menace terroriste. Et de conclure en réitérant le "besoin d'une approche intégrée et cohérente pour réaliser les nobles objectifs de l'Organisation des Nations Unies en matière de paix et de sécurité, de développement et de droits de l'homme, qui met l'être humain au centre de ses préoccupations".