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Pour le Maroc, l'Initiative d'autonomie peut être "amendable et perfectible", mais elle n'est pas à écarter
Publié dans L'opinion le 16 - 10 - 2014

Le Maroc «n'entrevoit aucune alternative à la négociation de l'Initiative d'Autonomie» au Sahara, a affirmé, mardi au siège de l'ONU à New York, l'ambassadeur du Royaume aux Nations Unies, Omar Hilale.
Cette initiative «n'est pas à prendre ou à laisser. Elle est négociable, amendable et perfectible. Cependant, elle ne peut être ni écartée, ni mise de côté, et encore moins substituée par une quelconque autre proposition», a martelé l'ambassadeur qui s'exprimait devant les Etats membres de l'ONU réunis dans le cadre de la 4ème Commission.
Cette Initiative, a précisé M. Hilale, est le résultat d'une démarche nationale de consultations inclusives et participatives, impliquant l'ensemble des acteurs politiques, sociaux, économiques et académiques ainsi que les représentants authentiques de la population vivant dans les provinces du sud, dans leurs composantes tribale, générationnelle et genre. Ce qui lui confère, a -t-il dit, une «légitimité nationale incontestable et inébranlable».
Elle a, également, fait l'objet d'intenses et profondes discussions avec les partenaires régionaux et internationaux du Maroc. En effet, a-t-il rappelé, le Conseil de Sécurité a qualifié cette Initiative de «sérieuse» et «crédible» dans ses résolutions successives depuis 2007, consacrant, ainsi, sa «prééminence comme solution idoine» de ce différend régional. Pour M. Hilale, l'appui du CS de l'ONU à cette Initiative «n'est ni fortuit, ni le fruit du hasard».
Il exprime, en effet, la «conviction de l'Organe exécutif des Nations Unies, que la proposition d'autonomie répond parfaitement aux paramètres fondamentaux qu'il a établis pour résoudre ce différend de manière définitive. Ces paramètres confirment que la solution ne peut être que politique, négociée et basée sur le réalisme et l'esprit de compromis».
Et d'expliquer que l'Initiative d'Autonomie est «politique», car il s'agira, «in fine, d'un accord politique entre toutes les parties prenantes, dont le contenu et la portée transcendent toute interprétation réductrice de l'autodétermination». Elle est «négociable car le résultat final sera le fruit d'un processus de négociation dont le résultat mutuellement acceptable engagera toutes les parties». Elle est «réaliste, car elle procède de l'approche pragmatique +gagnant gagnant+», et de «compromis», en ce sens, qu'elle se «départit des positions maximalistes initiales des parties».
«Audacieuse, cette initiative confère aux populations locales des prérogatives beaucoup plus larges que dans plusieurs régimes d'autonomie appliqués, actuellement, en Europe, en Asie et aux Amériques, tant pour ses Organes exécutif, que législatif et judiciaire. Outre son caractère irréversible, ancré dans la Constitution et consacré par un référendum national», a précisé l'ambassadeur.
«N'en déplaise aux adeptes de la désinformation, cette Initiative satisfera au principe de l'autodétermination par la présentation de l'accord négocié et accepté par toutes les parties, à une consultation référendaire des populations du Sahara, et ce conformément à son article 27», a dit M. Hilale, invitant «ceux qui doutent encore de la bonne foi du Maroc à le lire attentivement, au lieu de persister dans leurs procès d'intentions à l'égard de mon pays».
«C'est à la faveur de la présentation, par le Maroc, de l'Initiative d'Autonomie, que le processus de négociations politiques en cours a été relancé, après quatre années d'impasse», a fait observer M. Hilale, déplorant que «malheureusement, au lieu de saisir cette réelle opportunité, de s'engager sérieusement dans des discussions de fond sur la proposition marocaine, et de faire preuve de réalisme et d'esprit de compromis, comme le demande le Conseil de Sécurité, les autres parties ont persisté dans leurs positions passéistes en tentant de ressusciter, à travers des pseudo-propositions, des plans désuets et dont l'inapplicabilité a été clairement établie, aussi bien par Secrétaire Général des Nations Unies, que par le Conseil de Sécurité».
Pour sa part, a-t-il poursuivi, le Royaume «reste engagé dans le processus pour parvenir à une solution politique négociée au différend régional autour du Sahara marocain, sous l'égide du Conseil de Sécurité, dans le cadre de ses prérogatives sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies, relatif au règlement pacifique des différends».
Les paramètres établis par le Conseil de Sécurité dans ses résolutions successives depuis 2007, constituent la «base, le socle et l'unique cadre» qui régit la facilitation menée, «exclusivement» par l'Organisation des Nations Unies. «Toute déviation de ces paramètres sera gravement préjudiciable pour l'ensemble du processus», a averti l'ambassadeur, à l'adresse de ses pairs réunis dans le cadre de la 4ème commission relevant de l'Assemblée générale de l'ONU.
Et d'attirer l'attention, par ailleurs, que les travaux de cette Commission se déroulent, cette année, dans un contexte régional et international marqué, notamment, par une «montée sans précédent» du terrorisme et du radicalisme en Afrique du Nord, au Sahel et au Moyen Orient.
«De l'Asie, au Moyen Orient, à l'Afrique, ces périls transfrontaliers nous interpellent au sein de cette Commission car ils menacent nos pays, voire le devenir et l'existence même de certains Etats en tant que nations. Des frontières sont en cours de retraçage. Des entités terroristes sont entrain de se substituer à certains Etats. Des peuples sont pris en otage».
«+DAECH+ sévit en Syrie et en Irak. Les tendances séparatistes se renforcent en Afrique. Les forces de maintien de la paix de l'ONU sont assassinées au nord du Mali. La République Centrafricaine est en danger de partition. La décapitation et la monstration des têtes s'opèrent à nos frontières. Des montagnes de l'Asie Centrale, au Sahel et au Maghreb, des organisations terroristes prêtent allégeance au soi-disant +état islamique+», a mis en garde M. Hilale.
Face à ces défis sécuritaires, a-t-il poursuivi, il est «devenu de la plus haute importance pour les régions sahélo-saharienne et maghrébine de régler leurs différends régionaux, résoudre leurs conflits internes, préserver l'unité nationale et l'intégrité territoriale des Etats, et surtout bannir la balkanisation, et prévenir la connexion entre les réseaux terroristes et les désespérés des camps de réfugiés».
«Plus que jamais les impératifs de sécurité et de stabilité de nos Etats sont des lignes rouges opposables à toute considération, ou principe de quelque nature que ce soit», a-t-il dit.
Dans ce contexte de turbulences mondiales et d'incertitudes sécuritaires en Afrique, a-t-il poursuivi, le Maroc, «seul havre de paix et de stabilité dans la région, demeure, plus que jamais, convaincu de l'impératif de parvenir à une solution politique négociée au différend régional sur le Sahara marocain, et ce afin que notre région se prémunisse contre l'exploitation, par les nébuleuses terroristes et radicales, de ce différend régional, qui n'a que trop duré».
Et de rappeler que le Conseil de Sécurité a, dans plusieurs de ses résolutions, notamment, la 2152 adoptée en avril dernier, souligné que «la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l'Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel».
Tout en réitérant «l'engagement irréversible du Maroc à poursuivre les négociations pour parvenir à une solution politique, négociée, mutuellement acceptable et de compromis au différend régional sur le Sahara marocain», il a estimé que la «relance de l'édification du Maghreb Arabe, rêve de plusieurs générations, nécessite le dialogue et la coopération entre les cinq pays de la région afin de promouvoir le développement économique et social de ces pays et de leur permettre de faire front commun contre les terroristes et les obscurantistes qui menacent notre région».
Et de conclure : ces «objectifs cruciaux et fondamentaux pour tous nos peuples devraient l'emporter sur toute autre considération, car il y va de l'avenir de notre région, et des espaces avoisinants aussi bien au nord, qu'au sud».


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