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Aïd Al-Adha : Des chevreaux pour un Aïd light
Publié dans L'opinion le 05 - 10 - 2014

A l'approche de l'Aid Al-Adha ressurgit, pour beaucoup -malades ou ne voulant pas le devenir-, l'épineuse problématique de la santé liée à la consommation inhabituelle de viande, surtout de mouton, connue pour être trop grasse, ce qui les pousse à penser à d'autres alternatives. Ces dernières ne manquent, certes, pas, mais «manger sain» signifie-t-il forcément «manger bon»? 


Pour répondre à ce dilemme, les consommateurs, de plus en plus soucieux de leur santé, mais qui ne peuvent se priver du banquet riche et varié du jour de l'Aid, avec toute l'ambiance familiale chaleureuse qui l'entoure, n'ont qu'à se fier à Mère Nature qui, bien qu'elle soit malmenée en permanence par l'Homme, a encore plus d'un tour dans son sac.
Il faut juste dénicher la «perle rare» là où il faut, peut-être dans l'un des souks de la région de Haha (sud de la province d'Essaouira) connue pour son fameux chevreau, dit «chevreau de l'arganier», aux caractéristiques hors-normes qu'il tire du milieu naturel particulier où il vit.


En effet, cet animal rebelle et mystérieux est ancré dans un territoire restreint et endémique et se nourrit principalement d'une alimentation typique de la région, basée sur les produits de l'arganier. Ce mode de pâturage, comme le confirme des études, a un effet majeur et constant qui se traduit par une réduction de l'adiposité des carcasses et une modification du profil en acides gras. 

En claire, ceci se manifeste -toujours selon des études- par des caractéristiques nutritionnelles et diététiques spécifiques de la viande du chevreau de l'arganier, grâce à sa faible teneur en mauvais cholestérol, sa richesse en certains acides gras inhibiteurs de certaines formes de cancer et un profil en acides gras polyinsaturés favorisant la prévention des maladies cardio-vasculaires.


En plus des caractéristiques bénéfiques pour la santé du consommateur, la viande du chevreau de l'arganier présente des qualités culinaires exceptionnelles, avec une chair tendre, sans gras, juteuse et connue pour son goût à la fois savoureux, délicat, léger, fin et fortement influencé par l'arôme des végétaux. De quoi satisfaire pleinement les partisans de l'adage «joindre l'utile à l'agréable».


Toutes ces caractéristiques n'ont pas manqué d'attirer l'attention des acteurs locaux concernés par le secteur agricole, qui ont pris conscience de la nécessité de mettre en valeur ce produit de terroir et en faire un vecteur de développement socio-économique de la région de Haha, qui compte un effectif de 320.000 tête de chevreau de l'Arganier et 49.000 éleveurs de caprins, avec une production totale moyenne de 2.300 tonnes de viande, selon des chiffres de la Direction provinciale de l'Agriculture (DPA) à Essaouira.


Fort de cette notoriété, le chevreau de l'arganier se trouve au centre des projets prévus dans la province d'Essaouira dans le cadre du Plan Maroc Vert. Fédérant les efforts du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, de l'Association nationale des ovins et caprins et de l'Association provinciale Haha des éleveurs, le projet de développement du chevreau de l'arganier, qui s'étale sur la période 2012-2015 pour un coût de 14 MDH, se fixe comme objectifs, entre autres, l'organisation des producteurs, l'augmentation de la production en viande caprine, la valorisation de la viande du chevreau de l'arganier et l'amélioration des circuits de commercialisation. 


A cette fin plusieurs actions sont prévues comme la création de deux groupements d'éleveurs caprins, la construction de 30 Metfia de 100 m3 de capacité, l'aménagement de 10 Ghdir, l'achat d'un camion-citerne pour l'approvisionnement en eau, l'acquisition d'une camionnette frigorifique pour le transport des viandes et la création d'un Groupement d'intérêt économique (GIE), de 4 coopératives de producteurs caprins et d'une coopérative de bouchers.


«Parmi les actions phare de cette stratégie, qui cherche également à améliorer le revenu des populations rurales et à former les éleveurs aux méthodes d'optimisation de leur production, figure la construction et l'équipement d'un abattoir et d'une salle de découpe», indique à ce propos Mme Rachida Faouzi, chef du projet de développement du chevreau de l'arganier auprès de la DPA d'Essaouira, ajoutant que «des efforts sont engagés pour assurer une assiette foncière convenable à ce projet». 


«Il y a également la labélisation de la viande du chevreau de l'arganier comme produit fortement demandé au niveau national et disposant d'une qualité et d'un goût distincts par rapport à la viande caprine des autres régions», souligne Mme Faouzi à la MAP, ajoutant que «cette opération a été lancée en 2005, mais des réserves relatives à un éventuel rôle du chevreau dans la dégradation des forêts d'arganier ont été formulées par certains acteurs concernés».


En effet, certains intervenants considèrent la chèvre comme un facteur de dégradation de la forêt de l'arganier et que, partant, la labellisation de la viande conduira forcément à une augmentation des effectifs des caprins de l'arganeraie ce qui affecterait la forêt et la production de fruits destinés à la production de l'huile.


«Une étude a été réalisée afin de prospecter les moyens de gestion optimale de l'espace forestier à même d'assurer la protection de l'arganier et le développement de la production de la viande caprine, à travers l'élaboration d'un cahier des charges, en concertation avec les acteurs concernés», a fait savoir Mme Faouzi, dans ce sens, citant plusieurs indices qui contredisent la théorie considérant la chèvre comme facteur de dégradation de l'arganier.


Même son de cloche du côté d'Abdelali Aglili, président de l'Association provinciale Haha des éleveurs du caprin, qui fait remarquer que «le cheptel caprin et l'arganier cohabitent dans cette région depuis des siècles sans que l'un d'eux disparaisse». 

«La chèvre contribue même à stimuler la croissance de l'arganier. Il est, donc, inconcevable de prétendre que l'un de ces deux éléments complémentaires nuit à l'existence de l'autre. En plus, l'animal ne consomme qu'une partie infime de l'arbre et ne la détruit pas», argumente M. Aglili, qui met l'accent sur l'importance de la labélisation qui aura un effet déterminant sur l'amélioration du circuit de commercialisation de cette viande, notamment dans les marchés organisés.

En attendant, grâce aux dons de la nature, comme le chevreau de l'arganier, les amateurs du «light», par nécessité ou par caprice, auront, eux aussi, l'opportunité de baigner, sans complexe, dans l'ambiance magique de l'Aid, empreinte de spiritualité et de festivité et de profiter de la chaleur des réunions familiales liées à cette occasion, sans en rater la moindre miette.


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