Deux chansons marocaines à grand succès populaire, «Nti baghya wahed» de Saad Lamjarred et «Allo finek» de Hatem Ammor, ont été reprises illégalement par des artistes algériens, révèle lundi le quotidien +Echourouk+, qualifiant ce phénomène de «fièvre» qui s'est emparée de la scène artistique locale. Après Cheb Khalass qui a fait sienne et sans autorisation le morceau d'Ammor, c'est au tour d'un certain Fouaz La Class de faire de même avec le méga-succès de Lamjarred, qui est en train de battre tous les records d'audience sur Internet dans le monde arabe, avec plus de 22 millions de visionnages sur le seul Youtube. Le journal arabophone croit savoir que le producteur de Fouaz La Class a choisi, à la dernière minute, de changer le titre du nouvel album de son poulain pour mettre sur la couverture, les affiches et les posters l'intitulé «Nti baghya wahed», histoire de tirer profit de la popularité de cette chanson parmi le public algérien. «Le chanteur marocain Saad Lamjarred restera-t-il les bras croisés face à la reprise (illégale) de sa chanson par La Class où aura-t-il recours à tous les moyens de pression et de dissuasion pour interdire sa commercialisation, comme l'a fait son compatriote (Ammor) ?», s'interroge la publication, qui stigmatise «la mode» de pirater les tubes marocains. De même source, on apprend que l'artiste marocain Hatem Ammor a pris attache avec l'Office national des droits d'auteur en Algérie pour interdire la diffusion de la copie illégale de son succès «Allo finek». Pour sa défense, Cheb Khalass raconte une histoire pour le moins invraisemblable: «Franchement, j'ai soudain découvert la chanson sur Youtube. La vidéo ne comportait ni le nom du chanteur, ni son origine. En sus, elle n'a pas rencontré un grand succès auprès des visiteurs de la page électronique». L'artiste algérien a avancé, dans une interview à +Echourouk+ parue la veille, que Hatem Ammour a accepté ses excuses et les deux hommes «vont se voir prochainement au Maroc». Mieux, assure-t-il, ils vont «travailler sur un projet commun».