Les assurés diabétiques de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) ont progressé de 123 % entre 2008 et 2013, passant de 22.079 à 49.169, avec une évolution annuelle moyenne de 17 %, relève une étude réalisée par la Caisse. en terme de dépenses de soins, cela représente la bagatelle de quelque 379 MDH en 2013, soit une augmentation globale de 107 % sur la période 2008-2013, et un taux d'évolution annuel moyen de 16 %, relève une étude réalisée par la Caisse. Durant la période 2008-2013, en moyenne, 6.001 personnes assurées déclarent annuellement le diabète pour la première fois, soit un taux annuel moyen de 18 pc de nouveaux cas parmi les personnes diabétiques de la CNOPS, tandis que le taux de prévalence annuelle des diabétiques parmi la population assurée par la CNOPS a plus que doublé durant la même période, en passant de 0,82 pc à 1.65 pc, selon l'étude de la CNOPS sur ses assurés diabétiques et leurs dépenses entre 2008 et 2013. «Bon nombre de personnes atteintes du diabète sont atteintes d'autres affections de longue durée et/ou coûteuses qui sont dues globalement à des complications du diabète et qui alourdissent, en conséquence, leurs dépenses de soins», explique l'étude, ajoutant que les principales pathologies associées au diabète en 2013 sont, l'hypertension artérielle sévère qui représente la pathologie de longue durée la plus associée au diabète avec plus de 33 pc de personnes diabétiques atteintes, suivie des maladies coronaires avec 3,3 pc, du glaucome chronique avec plus de 2 pc et de l'insuffisance rénale chronique terminale avec 0,9 pc desdites personnes. A l'instar de l'évolution constatée à l'échelle nationale et internationale, le nombre de personnes atteintes de diabète de type 2 représentaient 27 pc du total des personnes atteintes du diabète en 2008 et 58 pc en 2013, relève la CNOPS, précisant que ce type de diabète est évitable selon l'OMS puisqu'il est la conséquence directe d'une surcharge pondérale et de la sédentarité. Selon l'étude, les femmes bénéficiaires de l'AMO-CNOPS représentent 49 pc des diabétiques en 2013 contre 51 pc pour les hommes, ce qui indique que le sexe n'est pas un facteur très explicatif quant à la prévalence de la maladie. «94 pc des diabétiques ont dépassé l'âge de 40 ans et 46 pc sont des assurés pensionnés. Généralement, la prévalence du diabète augmente fortement avec l'âge pour atteindre un maximum de 7,6 pc chez les femmes âgées de 65-70 ans et de 7,5 pc chez les hommes de même âge», explique l'étude. Par région, le Grand Casablanca (2,4 pc), RabatSalé Zemmour Zaer (2 pc), Gharb Chrarda Beni Hssen (2 pc), l'Oriental (1,9 pc), Marrakech Tansif Al-haouz (1,8 pc), Fès-Boulemane (1,7 pc) et Tanger-Tétouan (1,7 pc) enregistrent les taux de prévalence de diabète les plus élevés comparativement au reste des régions, en dépassement même du taux de prévalence moyen du diabète parmi la population de la CNOPS (1,6 pc en 2013). Ce classement des régions est plus ou moins le même qui est constaté à l'échelle nationale, relève l'étude, ajoutant que ces disparités géographiques sont liées à des facteurs tels le mode de vie, le taux de déclaration à la CNOPS, etc. La dépense de soins des personnes diabétiques assurés par la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), est passée de 183 millions de dirhams (MDH) en 2008 à 379 MDH en 2013, soit une augmentation globale de 107 pc sur la période 2008-2013, et un taux d'évolution annuel moyen de 16 pc, relève une étude réalisée par la Caisse. Cette dépense représente ainsi 8 pc des dépenses de soins de la CNOPS en 2013 contre 5 pc en 2008, selon l'étude sur ses assurés diabétiques et leurs dépenses entre 2008 et 2013. Le nombre de dossiers des diabétiques constitue 11 pc en 2013 contre 7 pc en 2008 du total des dossiers de soins gérés par la CNOPS et les Mutuelles, souligne la caisse, ajoutant que le coût moyen par dossier d'un assuré diabétique de la CNOPS est de 1.087 DH en moyenne sur la même période contre un coût moyen de dossier par bénéficiaire de 755 DH. Pour ce qui est du coût moyen du dossier en ambulatoire d'une personne diabétique, il a évolué, selon l'étude, de 5 pc, passant de 813 DH en 2008 à 850 DH en 2013, tandis que le coût du dossier d'un diabétique en tiers payant est de l'ordre de 52 pc, en passant de 2.214 DH en 2008 à 3.375 DH en 2013. «Un effet tout à fait attendu dû à l'augmentation du nombre de personnes poly-pathologiques (23 pc en 2008 contre 41 pc en 2013) qui ont tendance à consommer des soins coûteux pris en charge par la CNOPS en mode tiers payant, précise la CNOPS. De son côté, le coût moyen d'un diabétique insulinodépendant sur la période 2008-2013 (type 1) est de 10.833 DH, contre un coût moyen de 7.667 DH d'un diabétique non insulinodépendant (type 2). Ce qui signifie que le coût moyen d'un diabétique de type 1 est de 1,4 fois plus que celui d'un diabétique de type 2. Par ailleurs, le taux global de couverture par le régime AMO géré par la CNOPS des frais engagés par les personnes diabétiques se situe à 76 pc en 2013 (70 pc pour les soins ambulatoires et 94 pc pour les soins en tiers payant). «Ce taux se situe à un niveau supérieur à celui de couverture de l'ensemble des frais engagés des bénéficiaires de la CNOPS (70 pc) puisque la consommation médicale des diabétiques est constituée principalement (57 pc en moyenne) des médicaments qui sont pris en charge par la CNOPS à 100 pc, explique l'étude. Les femmes représentent 50 pc des personnes diabétiques ayant eu recours aux soins et 48 pc du total de la dépense de soins de ces dernières en 2013, relève la même source, qui ajoute que 96 pc des dépenses de soins sont consommées par des diabétiques ayant plus de 40 ans. «Le coût moyen annuel pour une personne diabétique, quel que soit le sexe, augmente fortement avec l'âge en passant de 6.000 DH en moyenne pour les personnes âgées de moins de 55 ans à 10.600 DH pour les personnes âgées de 65 ans et plus», relève l'étude, notant que cette corrélation entre le coût moyen et l'âge d'une personne diabétique serait due aux complications du diabète qui surviennent au fur et à mesure de l'avancement dans l'âge, engendrant des soins supplémentaires et coûteux. Les deux régions de «Rabat-Salé-Zemmour-Zaer» et du «Grand Casablanca» concentrent 43 pc des personnes sinistrées et 48 pc du total de leurs dépenses de soins en 2013, constate l'étude, en imputant ce résultat à la prévalence élevée du diabète parmi les assurés installés dans ces régions. S'agissant des coûts moyens les plus élevés, ils sont également enregistrés chez les diabétiques des régions précitées avec des coûts moyens annuels respectifs par personne de 10.029 DH et de 8.967 DH, précise l'étude. Les bénéficiaires de l'AMO gérée par la CNOPS ont atteint 2,9 millions de personnes en 2013, y compris plus de 126.000 personnes porteuses d'une affection de longue durée déclarées à la CNOPS, soit 4,22 pc de la population assurée qui a consommé 1,6 milliards de DH en 2013, l'équivalent de 46 pc des dépenses de l'AMO dans le secteur public. Une convention de partenariat sera conclue entre la CNOPS, le ministère de la Santé et l'Agence nationale de l'assurance maladie pour renforcer et coordonner les actions de prévention et de sensibilisation, spécialement des affections de longue durée.