Les indicateurs boursiers de la place de Casablanca ont enregistré globalement une tendance baissière au cours du deuxième trimestre de 2014. Tel est, en tout cas, le constat de la DEPF (Direction des Etudes et de la Prévision Financière) dressé dans sa note de conjoncture datée du mois de juillet. « Après la tendance haussière enregistrée au cours des mois de février et mars, les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont entamé une tendance globalement baissière à partir du mois d'avril dans un contexte marqué par la publication en mars 2014 de réalisations financières inférieures aux attentes et par les détachements des dividendes des sociétés cotées à partir de mai 2014 », souligne la DEPF. Ainsi, après avoir atteint des hauts niveaux de 9646,25 et 7872,4 points respectivement le 27 mars (+6,2% et +6,6% par rapport aux bas niveaux de 9085,9 et 7382,17 points du 06 février), les deux indices le MASI et MADEX se sont repliés de 4,4% et 4,6% respectivement pour s'établir à fin juin 2014 à 9226,63 et 7511,99 points respectivement, ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2013 à +1,2% et +1,3% respectivement après +4,4% et +4,6% à fin mars 2014. De son côté, la capitalisation boursière a reculé par rapport à son haut niveau du 27 mars 2014 de 3,6%, tandis qu'elle demeure en hausse de 1,2% par rapport à fin décembre 2013 pour s'établir à 456,5 milliards de dirhams après une augmentation de 4% à fin mars 2014. Au niveau sectoriel, parmi les 22 secteurs représentés à la cote de la Bourse de Casablanca, 16 secteurs ont enregistré des performances positives par rapport à fin décembre 2013, particulièrement l'indice du secteur de « sylviculture et papier » (+91,3%), devançant ceux des secteurs de « chimie » (+48,9%), des « loisirs et hôtels » (+42%) et du «transport » (+36,6%). En revanche, les contre-performances du mois ont concerné, notamment, les indices des secteurs des « sociétés de financement » (- 9,5%) et dans une moindre mesure ceux des secteurs de «l'agroalimentaire » (-1,7%), de « pétrole et gaz » (- 1,5%) et des «boissons » (-1,4%). Les indices des secteurs des « banques » et des «télécommunications », les deux premières capitalisations avec 52,1% de la capitalisation globale, ont reculé de 1,1% et 1% respectivement, tandis que ceux du BTP et de l'immobilier ont augmenté de 11,6% et 0,4% respectivement. La DEPF fait savoir, par ailleurs, que le volume global des transactions réalisé au titre du deuxième trimestre 2014 a atteint 11,2 milliards de dirhams, en hausse de 33,2% par rapport au premier trimestre 2014. Ce volume s'est réparti à hauteur de 43,4% pour le marché central, de 30,8% pour le marché de blocs, de 18% pour les apports d'actions, de 5,8% pour deux offres publiques, de 1,9% correspondant à une augmentation de capital en numéraire de «ALLIANCES» réservée à la «Société Financière Internationale - SFI» d'un montant de 207,7 millions de dirhams et de 0,1% pour les transferts d'actions. Au terme du premier semestre 2014, le volume global des transactions a atteint 19,6 milliards de dirhams, en baisse de 36,1% par rapport à la même période de l'année précédente. Le volume des échanges sur les marchés central et de blocs s'est replié de 40,7% par rapport à fin juin 2013 pour s'établir à 16,5 milliards de dirhams, recouvrant une baisse de celui enregistré sur le marché central de 27,1% à 10,1 milliards de dirhams et de celui réalisé sur le marché de blocs de 54,2% à 6,4 milliards de dirhams. Selon un récent rapport de la banque d'investissement African Alliance, la Bourse de Casablanca, avec une capitalisation globale de 55,446 milliards de dollars, se positionne au 4ème rang dans le classement des places africaines en termes de capitalisation. Dans le Top 10, le Johannesburg Stock Exchange occupe toujours la première position, avec 330,287 milliards de dollars, devant le Nigerian Stock Exchange (82,813 milliards) et l›Egyptian Exchange (63,716 milliards). Viennent ensuite le Nairobi Stock Exchange (22,675 milliards), la Bourse régionale de l›Afrique de l›Ouest (Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte d›Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo), avec 11,203 milliards de dollars et la Bourse de Tunis (7,770 milliards). La huitième position est occupée par Stock Exchange of Mauritius (7,248 milliards), suivi de Ghana Stock Exchange (6,085 milliards) et de Zimbabwe Stock Exchange (5,214 milliards). En matière de rendement en dividende depuis le début de l›année jusqu›à fin mai, la place casablancaise occupe le premier rang, avec un pourcentage de 4,2%, devant la Bourse de Johannesburg (2,85%), et la Bourse du Caire (2,34%).