La Colombie, déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, a réussi le carton plein en remportant une troisième victoire en trois matches, et avec la manière, sur le Japon 4 à 1, mardi à Cuiaba. Les "Cafeteros", absents de la Coupe du monde depuis seize ans, ont aussi fait le plein de confiance avant de disputer leur premier huitième de finale depuis 1990, samedi (20h GMT) à Rio de Janeiro, face à l'Uruguay. Déjà qualifiée avant le match, la Colombie a eu à coeur de terminer première de sa poule. Un nul lui suffisait, mais elle a fait mieux en s'imposant sur un penalty de Juan Cuadrado (17), un doublé de Jackson Martinez (55, 82) et un but de James Rodriguez (90). Shinji Okazaki (45+1) avait égalisé juste avant la mi-temps. Elle a pu se permettre de faire entrer en fin de match (84) le deuxième gardien Faryd Mondragon pour lui permettre de devenir le plus vieux joueur à disputer un Mondial à 43 ans et trois jours. Le roulement effectué par José Pekerman, qui a laissé sur le banc son capitaine Mario Yepes (38 ans), Carlos Sanchez et James Rodriguez, a permis aux remplaçants de briller sous le soleil de Cuiaba. Le Japon, à l'inverse, arrivait dans l'Arena Pantanal plombé par son mauvais départ (une défaite et un nul). Condamné à gagner, il devait dans le même temps espérer une défaite de la Côte d'Ivoire face à la Grèce. L'Italien Alberto Zaccheroni avait donc aligné son équipe type avec notamment Shinji Kagawa, le milieu créateur de Manchester United, qui était sur le banc au dernier match. Les Japonais ont attaqué pied au plancher, se ruant sur le but de David Ospina, tandis que les Colombiens attendaient patiemment pour lancer leurs contre-attaques. Tactique payante pour les Sud-Américains qui sur l'une d'elles ont bénéficié d'un penalty grâce à Adrian Ramos, fauché à l'entrée de la surface par Yasuyuki Konno. Cuadrado l'a transformé en force (17). Mais les Samouraïs Bleus sont repartis de plus belle, s'offrant des occasions franches par Kagawa (26, 40), Keisuke Honda sur coup franc (33) et Yoshito Okubo d'un retourné acrobatique (37). Leur engagement a été récompensé sur la dernière occasion de la première période sur un bon centre de Honda, repris de la tête par Okazaki (45+1), pourtant dos au but. Mais Rodriguez, entré en jeu à la pause, a fait la différence en décalant subtilement dans la surface Martinez (55), dont la frappe croisée du gauche a trompé Eiji Kawashima. Martinez a récidivié d'une frappe enroulée après s'être joué de la défense japonaise d'un joli crochet (82), laissant le soin à Rodriguez de finir le travail d'une magnigique balle piquée (90).