Quand on a besoin d'eux, ils sont là. Sauf qu'ils ne bénéficient même pas, pour le financement de la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale, du soutien de la collectivité dont ils assurent la sécurité. Car jusqu'à présent, les dispositions de l'article 14 de la loi 08-10, qui mettent les subventions étatiques à la tête des ressources financières de la Fondation, n'ont jamais été appliquées. Pourtant, les responsables de ladite Fondation se débrouillent autant que peut pour apporter quelques acquis aux agents de la Sûreté nationale. De nombreux projets d'action sociale sont alors conçus au profit des ≠ans ce sens. Plusieurs centres socio-médicaux ont été également édifiés à Laâyoune, Meknès, Fès, Settat et Casablanca, d'autres du même genre devant voir le jour à Salé, Jerada, Kalaât Sraghna, Ben Slimane et Berrechid. Tous les Commandements de la police ont été, par ailleurs dotés de 59 ambulances et fourgons mortuaires. La profession de policier étant à risque, un contrat a été conclu, dès 1980, entre la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) et la compagnie d'assurance CNIA pour le versement d'un capital décès aux ayants droit de tout policier décédé de 50.000 Dhs, contre une cotisation mensuelle de 21,30 Dhs. Deux autres contrats d'assurance ont été signés en 1992, le premier, à adhésion obligatoire, porte sur le versement d'un capital de fin de carrière. Le second, à adhésion facultative, concerne une retraite complémentaire. Avec la conclusion, l'année dernière, d'avenants avec la compagnie CNIA Saada, les veuves et ayants droit des policiers décédés ont droit à un capital décès de l'ordre de 120.000 Dhs, outre 30.000 Dhs de frais funéraires versés le jour même du décès. Comme il faut bien que les policiers soient au mieux de leur forme physique, la Fondation a conçu un projet dont la réalisation sera étendue sur trois années afin de doter tous les Commandements de police de salles de sport. Quatre salles équipées d'un matériel de sport dernier cri sont déjà à la disposition des policiers de Casablanca, Rabat, Settat et Smara. En attendant prochainement celles de Marrakech et Laâyoune, dans le cadre du projet de généralisation de ces salles. Chacune d'entre elles dispose d'un tatami et d'instructeurs en arts martiaux. C'est que nos fonctionnaires en uniformes semblent beaucoup apprécier les compétitions sportives. Deuxième place au Championnat arabe de Judo Inter-police organisé, en 2012, en Algérie, les agents de la Sûreté nationale se plaisent à taper sur le ballon au cours du Tournoi Inter-police de Football en salle, qui en est, cette année, à sa sixième édition. Outre le Marathon de la police de la Ville de Marrakech, l'édition 2013 ayant regroupé quelques 800 coureurs. Pour encourager l'accès au savoir, des bibliothèques et centres multimédias ont été édifiés à Casablanca, Settat et Laâyoune, villes qui ont aussi été dotées de crèches pour les enfants de la police. Au profit des enfants des fonctionnaires et retraités de la police, il est planifié, dans le cadre de l'INDH, la construction de centres de formation professionnelle, le premier du genre devant voir le jour à Rabat. Des enfants et orphelins de fonctionnaires de la police bénéficient, depuis plusieurs années, d'opérations colonie de vacances dans 6 centres d'éstivages, à Martil, Ifrane, Assilah, El Jadida et Agadir. De 300 bénéficiaires en 2002, quand il n'y avait que deux de ces centres, leur nombre est passé à 2670 actuellement. En 2013, cette opération a coûté près de 6 millions de Dirhams. La Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale prévoit d'édifier des centres d'estivage à Harhoura (banlieue de Rabat), Marrakech et Moulay Bousselham, premiers du genre pour les fonctionnaires retraités de la Sûreté nationale et leurs familles. 43.900 Dhs ont été versés, l'année dernière, au titre de la prise en charge par la Fondation des frais de pèlerinage, à 30 bénéficiaires, soit un coût total de 1,31 millions de Dirhams. Le gouvernement et les élus de la nation feraient bien de penser aux œuvres sociales de nos agents de la Sûreté nationale lors de l'élaboration et l'adoption des prochaines lois des finances, comme le prévoit déjà la législation en vigueur. Car si la collectivité est bien assurée de sa sécurité grâce aux efforts de ces policiers, ces derniers doivent bien compter sur leurs concitoyens pour leur assurer, ainsi qu'à leurs familles, des conditions de vie décentes.