Encore une fois, nous exprimons la désapprobation des marrakchis quant au silence du Conseil de la Commune Urbaine sur la violation par le méga complexe Carré Eden de l'arrêté municipal généralisant la couleur ocre Koutoubia à l'ensemble des façades des bâtiments de la ville. La couleur beige pâle choisie pour cet immense bâtiment n'est ni un repère ni un élément de l'identité urbaniste de Marrakech pour jouir de la bénédiction des responsables. Devant le silence du Conseil Urbain, on assiste de plus en plus à une palette de couleurs des façades aussi criardes les unes que les autres. Allez jeter un coup d'œil du côté de Semlalia, à une dizaine de mètres de la mosquée de ce quartier par exemple. Cette fois, c'est un établissement qui se dit Institut Supérieur de Bâtiment et de Topographie qui pour rendre plus visible son centre a ravalé la façade de trois couleurs, le bleu azur, le jaune citron et un vert éclatant. On croirait qu'on est dans un douar. Le nouveau wali Abdeslam Bikrat, il est vrai qu'il n'est pas nouveau pour avoir déjà officié dans la wilaya en tant que S.G., est en train d'améliorer son score d'audience auprès des habitants. Ainsi, tous les quartiers qui étaient pris en otage par « les ferrachas » viennent d'être libérés à la grande satisfaction des commerçants dont les devants des magasins croulaient sous des étalages sauvages. Témoignages des riverains des agglomérations de Lamhamid et Massira. Quand viendra le tour de l'assainissement de Guéliz des nombreuses vitrines mobiles qui ceinturent les colonnes de ses corridors ? C'est la question que se posent les commerçants de ce quartier. Si Abdeslam Bikrat est certainement persuadé que l'occupation du domaine public bat son plein à Marrakech si bien qu'il existe des commerces qui occupent des espaces domaniaux 10 fois plus grands que leurs assiettes foncières. Il serait souhaitable, sinon de restituer les espaces illégalement squattés, du moins de résorber ce phénomène qui est en train de prendre de l'ampleur. Nous invitons M. le wali à emprunter la rue la Liberté pour constater de visu l'étroitesse du passage réservé aux piétons sur le trottoir censé leur être destiné dans son intégralité. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Henriette Bauchet (14 décembre 1919 – 12 février 2014) était la pionnière du secteur touristique à Marrakech. L'hôtel Es Saadi et son Casino qui ont fait les beaux jours de l'industrie hôtelière de notre ville à un moment où les hôtels se comptent sur les bouts des doigts, c'est elle. Un geste de témoignage par nos hôteliers à l'endroit de cette charismatique défunte lui rendrait justice, à titre posthume. Opération brillamment réussie que celle de la signature du poignant essai « Zahra » par son auteur Abdellatif Jazouli. Thé et café accompagnés de la pâtisserie marocaine, cadres agréable à savoir la Chambre de l'Artisanat, assistance à grande domination d'intellectuels et hommes de lettres, enfin une présentation claire limpide, concise et taillée sur mesure que nous autres journalistes suivaient dans un silence religieux, autant donc de raisons qui prouvent, si besoin est, le franc succès de cette cérémonie ce qui nous amène à dire les absents ont tort. Nous y reviendrons dans un prochain numéro. Qui a dit que le prix de l'immobilier est en chute ? Peut être bien vrai dans les quartiers isolés ou dépourvus d'attractivité ! Pensez qu'à l'entrée du souk Semmarine, le droit de porte d'une modeste boutique spécialisée en la droguerie a coûté à l'acheteur plus de 7 millions de DH ? A quelques mètres plus loin, plus exactement à la place de Jemaâ El Fna c'est en milliards qu'il faut évaluer le prix d'un commerce surtout quand il s'agit d'un café ou d'un restaurant, aussi modestes soient –ils. Déjà la clé simple d'une simple gargotte installée à la place varie entre 4 et 5 millions de DH. Qui dit mieux ?