Le Maroc est en passe de devenir un acteur de référence dans l'exploitation et l'utilisation des énergies propres, grâce notamment au projet phare de la station solaire d'Ouarzazate ‘Noor 1'', dont les premiers kwh seront injectés dans le réseau électrique national avant la fin 2015. Le Royaume a fait le choix irréversible d' exploiter de manière optimale son important gisement solaire et éolien, en vue de réduire sa dépendance énergétique et d'inscrire sa démarche dans une optique de développement durable et intégré des tissus social, économique et environnemental. Acteur engagé aux côtés des pays les plus mobilisés en faveur de la lutte contre les changements climatiques, le Royaume a fait le choix d'une croissance à faible intensité de carbone et de stratégies énergétiques adaptées et novatrices dont les effets et les bénéfices pourraient se faire sentir au-delà de ses frontières. La manifestation la plus éloquente de ce choix stratégique est le projet marocain de l'énergie solaire, lancé en novembre 2009. Ce projet ambitieux et réaliste s'inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique du Royaume tracée conformément aux Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et destinée à promouvoir un développement humain durable, à travers notamment l'utilisation des nouvelles technologies propres. Ce projet national vise la mise en place en 2020, d'une capacité de 2.000 mégawatts, soit 14 pc des besoins énergétiques prévisionnels du Royaume à l'horizon 2020. Sept sites ont été identifiés pour la réalisation de ce projet, à savoir les sites d'Ouarzazate, Ain Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour, Sebkhat Tah, Midelt et Tata. Grâce à la mise en valeur du potentiel solaire, le projet marocain de l'énergie solaire contribuera à la réduction de la dépendance énergétique, à la préservation de l'environnement, par la limitation des émissions des gaz à effet de serre et à la lutte contre les changements climatiques. A terme, il permettra annuellement des économies en combustibles de 1 million de tonne équivalent pétrole (TEP) et d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2. Le projet marocain de l'énergie solaire, qui mobilise des investissements de l'ordre de 9 milliards de dollars, est en phase avec la tendance internationale, qui, face à une demande énergétique croissante et au défi du réchauffement climatique, place les énergies renouvelables et particulièrement l'énergie solaire au rang des priorités. Après la centrale thermo-solaire à cycle combiné intégré d'Ain Béni Mathar (province de Jerada), inaugurée par SM le Roi le 12 mai 2010, le projet marocain de l'énergie solaire s'est vu conforté en 2013 grâce au lancement par le Souverain des travaux de réalisation de la première centrale du complexe solaire intégré d'Ouarzazate «Noor 1». Première du genre au monde en termes de capacité de production (160 MW), la future centrale (7 milliards de dirhams) fournira les premiers kwh en août 2015 et permettra la promotion de l'industrie locale, l'acquisition d'une expertise de haut niveau en la matière, le développement intégré de la région d'implantation, ainsi que la production d'une énergie électrique propre et renouvelable. S ‘étendant sur 3.000 hectares, le Complexe solaire «Noor», qui devra atteindre à terme une capacité de production globale de 500 MW, illustre la volonté royale d'optimiser l'exploitation des ressources naturelles du Maroc, de préserver son environnement, de pérenniser son développement économique et social, et d'assurer l'avenir des générations futures. En ce qui concerne l'état d'avancement des autres projets inscrits dans le cadre du projet marocain de l'énergie solaire, la Moroccan Agency For Solar Energy (MASEN) se charge de réaliser les études techniques préliminaires requises. L'Agence a une équipe qui s'occupe de la qualification globale des sites présélectionnées. Le succès du plan solaire est largement tributaire des capacités des ressources humaines, pour cela MASEN accorde une place de choix à la R&D (recherche/développement). Ainsi, l'agence a adopté une approche basée sur trois axes, à savoir le renforcement des capacités des enseignants-chercheurs, à travers notamment la participation aux conférences scientifiques internationales, la formation à la gestion des projets de R&D, et le soutien aux activités de recherche. Il s'agit aussi de favoriser le développement des compétences des étudiants des universités et d'écoles d'ingénieurs et la diffusion des connaissances dans le domaine du solaire par le soutien à l'organisation des événements scientifiques favorisant l'échange et la capitalisation sur les expériences internationales. Outre son rôle de levier de coopération Sud-Nord et Sud-Sud, la concrétisation du projet marocain de l'énergie solaire fera du Royaume un acteur de référence dans le solaire à travers en particulier l'acquisition d'une expérience de haut niveau en la matière, la satisfaction de la demande croissante en énergie, la production d'une énergie électrique propre et renouvelable.