Le rugby marocain est en crise : des clubs qui réclament sans cesse leurs indemnités de la fédération, une absence totale de communication et un manque de transparence dans la gestion des affaires de l'ovale marocaine. Les indices de réussite signés dans le contrat d'objectifs avec le ministère sont nettement négatifs. 29 fédérations viennent de signer dernièrement la suite du contrat (2012 – 2016) et la subvention du rugby est toujours en instance. L'organisation du championnat africain de rugby à 7 féminin n'a pas eu lieu au Maroc et l'équipe nationale vient d'être éliminée de la participation. Les membres fédéraux ont réagi par la tenue d'un point de presse pour fusiller de toutes les cartouches le patron de la CAR, Aziz Bougja. Ce dernier très sûr de ses arguments n'a pas tardé d'apporter des éclaircissements pour bien informer l'opinion publique. « Tout d'abord, c'est moi-même qui a proposé mon pays le Maroc pour organiser le championnat africain de rugby à 7 féminin. C'était une occasion importante offerte aux responsables de la FRMR, mais malheureusement, il y avait une absence d'une communication transparente dans ce sujet. On a constaté les protestations d'un grand nombre de clubs à propos des indemnités de soutien, le manque de stages de préparation de l'équipe nationale et une désorganisation au niveau de la gestion. On n'a reçu aucun cahier des charges et c'est le comité exécutif qui a pris la décision de changer le lieu de la manifestation et d'éliminer l'équipe nationale. Et jusqu'à présent, on n'a pas encore reçu les rapports moral et financier de l'assemblée générale. Pire encore, le ministère de tutelle a eu du mal à obtenir les réponses de la fédération à propos des réclamations des clubs. Est-ce le ministère est anti marocain ? La FRMR n'a pas assisté à l'assemblée générale de l'IRB (2010 et 2013) et il est à signaler deux démissions importantes au sein de cette fédération : la première est celle du secrétaire général, élément clé au niveau organisationnel, et la seconde concerne le responsable de la programmation, sans parler des lettres de protestations qui mentionnent des critiques accablantes. Aujourd'hui, la fédération n'a pas répondu au contrat d'objectifs donc la CAR et l'IRB constatent que quelque chose ne va pas bien. A titre d'information, mon père fait partie de la famille des résistants du Royaume, la famille Bougja a beaucoup donné au rugby national et on a dirigé un club depuis une quarantaine d'années. Un club qui a donné naissance à une grande masse de joueurs. Donc, je n'ai aucune leçon à recevoir et lorsqu'on aime notre pays, c'est par les actes et de tout ce qu'on peut lui apporter ». En dernières minutes, l'IRB va discuter très prochainement ce dossier de la fédération marocaine pour prendre certaines décisions. Il est regrettable d'arriver à ce stade mais qui sont les fautifs et ceux qui ont allumé le feu dans toute cette histoire ? A bientôt...