L'enfant des nuages, Javier Bardem, n'arrive pas à mettre pieds sur terre. Depuis que cet acteur espagnol tourne à Hollywood et réussit une carrière de star internationale du cinéma, appartenance à une famille réputée communiste oblige, il lui fallait à tout prix trouver un moulin à vent à combattre pour soigner son image de pseudo Don Quichotte. La cible était, pour lui, toute trouvée: le Maroc ! Mardi 18 février dernier, c'est à Paris que s'est produit Javier Bardem dans son rôle de faux défenseur des Sahraouis et vrai détracteur de l'«ennemi» Maure. Sauf que la compagnie d'Aminatou Haïdar à une conférence de presse dans la capitale française lui a plutôt valu du souci. Le scénario conçu pour cette apparition sous les feux de la rampe n'a pas été respecté par des journalistes français, qui ont insisté auprès de l'actrice de second rôle Aminatou Haïdar pour savoir le nom du pays qui figure sur son passeport... Javier Bardem doit en avoir ras le bol de toutes les questions gênantes de ces troubles fêtes de journalistes, comme celle qui lui a été posée dans un article publié, en février 2003, dans le journal espagnol «La Razon». Pourquoi ce monsieur fait preuve de bien plus de zèle à manifester contre la guerre en Irak qu'à dénoncer les crimes des terroristes de l'ETA basque ? A l'époque, l'acteur espagnol «engagé» ne s'était pas encore pris de passion pour les terroristes polisariens, mais vu la ressemblance idéologique et les anciens et obscures liens entre les deux bandes terroristes séparatistes... Le Maroc concentre en lui tout ce que l'anti-franquiste par héritage, Javier Bardem, déteste. C'est une monarchie. Pire encore, elle est musulmane et arabe ! Les Marocains sont toujours les Maures du Moyen âge pour cet ex-rugbyman qui a toujours plus brillé par son physique que par ses qualités intellectuelles. Et le fait que, lors de la guerre civile qui a déchiré le voisin du nord, au cours de la seconde moitié des années trente du siècle dernier, des marocains, vivant en zone d'occupation espagnole, aient été recruté par Franco pour batailler contre les républicains, continue de marquer jusqu'à présent l'inconscient collectif espagnol. Javier Bardem, époux de Penélope Cruz et partenaire de Julia Roberts dans le film « Mange, prie, aime» (tout un programme !), est ce qu'on appelle, dans le jargon hollywoodien, un «latin lover». Pour preuve, Dame Kerry Kennedy n'a pas résisté à son charme quand il a frappé à la porte de sa fondation pour lui demander de l'aider dans sa croisade contre le Maroc. Elle est aussitôt partie sur un nuage, avec un peu de Zolpidem pour aider à mieux planer, et n'arrive plus aussi, depuis lors, à revenir sur terre. Celui dont le maire de Séville avait dit, «son unique mérite est d'avoir insulté tout le monde», est, en effet, plus prompt à prétendre défendre les Droits de l'homme qu'à les appliquer. Propriétaire d'un restaurant à Madrid, géré par sa sœur Monica, le Don Quichotte des causes perdues s'est révélé avoir le cœur à gauche et le porte-monnaie... à droite ! Profitant d'une réforme du code du travail en Espagne, datée de février 2012, qui permet de procéder à un licenciement collectif sans autorisation préalable, suite à trois trimestres de baisse du chiffres d'affaires, et ce même si l'entreprise continue de réaliser des bénéfices, Javier Bardem a, fin mars 2013, tout bonnement mis tous les employés du restaurant à la porte ! Pourtant, à peine quelques mois auparavant, en octobre 2012 plus exactement, lors de la présentation de la première d'un film estampillé James Bond, dans lequel l'acteur espagnol jouait le rôle du méchant, ce dernier a brandi «bravement» une pancarte dénonçant les licenciements collectifs ! Et c'est tout aussi «bravement» qu'il a fait porter la responsabilité de cette «trahison de la classe ouvrière» à sa sœur Monica, la gérante dudit restaurant. Comment est-ce que les marxistes appellent, déjà, ce genre d'individus ? Opportuniste ? Parasite social ? Après avoir mis la clé sous le paillasson du très «communiste» restaurant Bardemcilla, à Madrid, et mis à la rue onze travailleurs avec seulement le minimum légal en poche, c'est sous une pluie d'articles moqueurs de la presse de droite espagnol que la famille gauchiste Bardem a fini par se rétracter et verser de meilleurs indemnités de départ aux employés virés. Il est temps que l'opinion publique mondiale se rende aussi compte que Javier Bardem a trouvé bien mieux que onze employés espagnols à vampiriser. Ce sont des milliers de familles sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, qui se font déjà sucer leur sang par ses amis terroristes polisariens. A la différence que ces derniers le font de manière directe et cruelle, ce qui se pousse les habitants camps de la honte à Lahmada à se révolter épisodiquement, la dernière fois il y a tout juste un mois. Le genre de piétinement des Droits de l'homme qui ne semble nullement intéressé le Sieur Bardem, démontrant par là à ceux qui pouvaient en douter que le sort des sahraouis est vraiment le dernier de ses soucis. Ce qui importe, c'est de cultiver et entretenir un mythe d'artiste «engagé» jouissant des ovations sous les feux de la rampe, ce qui se traduit par de bien meilleurs cachets. Or, au mois d'avril prochain devrait être examinés la question du Sahara au Conseil de sécurité des Nations Unies. D'ici là, les commanditaires du film «Les enfants des nuages» payent tout aussi bien les mises en scène sur les planches parisiennes, celles qui permettent de jouir l'utile à l'agréable, dénigrer le Maure et encaisser pour ce faire ! Ça rapporte en tout cas bien plus que de tourner «Les enfants de l'esclavage» dans les camps de la honte de Lahmada, comme deux réalisateurs australiens ont accompli le film documentaire « Stolen » il y a déjà quelques années. Car ce n'est pas la vérité qui va payer un voyage en jet privé depuis le Mexique au «camarade» Pilar, la maman très «communiste» de Javier Bardem. La Pasionaria du parti communiste espagnole, Dolores Ibarruri, doit s'en retourner dans sa tombe !