Je l'ai pris, comme vous l'autre soir, en pleine poire. Et je dois l'avouer, je n'avais pas vu venir le coup. Et si ce matin, j'emploie le pronom « je », et parle de moi, ce « moi » qui est haïssable selon Pascal, c'est parce que je suis complètement largué. Non mais, c'est pas vrai, voilà qu'on nous sort un renard du bois, en fait un loup aux dents longues qui va à son tour venir faire bombance dans le poulailler du football national. Un football ouvert à tous vents, qui accumule les expériences et les déceptions, mais qui n'en a jamais assez. Après les fiascos Lemerre et Gerets on croyait nos responsables vaccinés. Pensez vous... Pas du tout. Voilà que selon des « sources concordantes », comme disent les journalistes sérieux, notre équipe nationale serait promise à Hervé Renard, l'actuel coach de Sochaux où il doit se faire ch...grandeur nature après avoir joué les sorciers blancs en Zambie. Lisez l'écho que lui a consacré « L'Equipe », quotidien parisien de bon aloi dans l'édition du vendredi 14 février 2014. Oui lisez, vous y découvrirez l'influence des agents et des réseaux et vous verrez aussi que beaucoup de mouches bourdonnent autour du gâteau marocain, même si la pâtisserie est officiellement fermée. Ah quelle salade ! c'est grotesque – sans compter qu'il y a des coups de tartes qui se perdent. Notre football a-t-il besoin d'un technicien étranger peut être expérimenté dans le foot africain (expérience zambienne oblige) mais qui doit faire son apprentissage de l'environnement marocain et des spécificités de son football. Spécificités sur lesquelles se sont cognés et assommés beaucoup de coaches plus aguerris qu'Hervé Renard. Et puis, franchement, pour l'équipe nationale et sa participation à la C.A.N. 2015 il y a, au Maroc, plus de coaches qualifiés qu'on veut bien se l'avouer. Alors pourquoi ces pistes européennes ? Qui partage le gâteau ? Combien de parts sont-elles distribuées ? Elles doivent être bien grosses pour que tout le monde veuille y mettre les doigts. Alors donc, M. Faouzi Lakjaa serait partisan d'Hervé Renard, selon L'Equipe bien sûr, qui paraît mieux renseigné que nous. Faudrait peut-être qu'il nous éclaire l'ami candidat, déchu à peine élu, mais qui parle de revenir comme président et là, hop, coup de fil à qui de droit, coup de stylo pour un chèque et alléluia voici un coach pour les Lions de l'Atlas. Dites, mais ce n'est pas le même Lakjaa qui avait, l'été dernier, fait sa campagne sur la promesse de ramener Zaki en équipe nationale ? Non ? A moins qu'on n'ait rien compris. Excusez nous, on est dans le brouillard ! Ce même brouillard qui est tombé sur le Raja avec son histoire de transfert rocambolesque de l'Egyptien Amr Zaki. Quelle belle blague. Quel gâchis. Quelle honte ! Mais n'est-ce pas ce qui arrive à ceux qui laissent devant leur porte pour aller faire leurs courses en « territoire inconnu ? » Ah, la, la ...... Ohé, ohé, soyez joyeux, le big boss fifesque, Rawrawa est de nouveau dans nos murs. Le vice-président de Sepp Blatter patron de la Coupe du Monde des clubs est revenu au Maroc goûter à notre merveilleuse hospitalité tout en supervisant (il faut bien travailler tout de même) quelques réunions et inspections en vue de la Coupe 2014. Celle des clubs bien sûr, que le Maroc ré-ré-organise en décembre prochain. Pour l'instant, ce qui est urgent pour lui et les potes de la FIFA, c'est la Coupe du Monde, la vraie, la seule, celle qui va être organisée en juin prochain au Brésil et où Rawrawa aura le double costume. Primo, celui de vice-président et secondo celui de patron de la délégation algérienne, qualifiée comme on le sait pour la grande fête du foot mondial. On souhaitera aux joueurs de Rawrawa d'être mieux traités par les arbitres que le Burkina Faso lors de son match qualificatif contre les Fennecs. Inutile d'insister, n'est-ce pas Rawrawa ?