Les dépenses de personnel de l'Etat absorbent 50% des recettes Les recettes non fiscales se sont élevées à 23,2 MMDH, en augmentation de 4,2% par rapport à leur niveau de fin 2012, en raison essentiellement de l'augmentation des fonds de concours, des recettes de monopole et de la réalisation en 2012 d'une recette de privatisation de 3,3 MMDH, alors qu'en 2013, il n'y pas eu de privatisation. Les recettes des monopoles et participations ont été de 13,2 MMDH à fin décembre 2013 contre 11,5 MMDH à fin décembre 2012, soit une hausse de 14,9%. Cette augmentation est due notamment à la hausse des versements effectués par l'OCP (5 MMDH contre 4,1 MMDH) et de l'Agence nationale de la conservation foncière (2,7 MMDH contre 2 MMDH), conjuguée à la baisse des versements d'IAM (1,8 MMDH contre 2,3 MMDH), de la CDG (276 MDH contre 360 MDH) et de Bank al-Maghrib (887 MDH contre 903 MDH). Les autres recettes non fiscales ont enregistré une hausse de 33,6% qui s'explique essentiellement par les fonds de concours (4,4 MMDH contre 2,2 MMDH), la redevance gazoduc (2,3 MMDH contre 2,1 MMDH) et des recettes en atténuation de dépenses (1 MMDH contre 725 MDH). Les fonds de concours proviennent notamment des comptes d'affectation spéciale « Fonds de remploi domanial » pour 1,5 MMDH et « Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles » pour 170 MDH. A fin décembre 2013, les dix principales natures de recettes ci-après représentent 95% du total des recettes ordinaires. Avec des recettes de 52,6 MMDH, la TVA constitue la première source des recettes du budget de l'Etat. Une partie des dépenses ordinaires et la totalité des dépenses d'investissement financées par l'emprunt A fin décembre 2013, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires n'a été que de 92% contre 93% un an auparavant. Ainsi, à fin décembre 2013, 49,5% de ces recettes ont été absorbées par les dépenses de personnel, 24,8% par les dépenses de la compensation et 11% par les charges en intérêts de la dette. Ainsi, une partie des dépenses ordinaires et la totalité des dépenses d'investissement émises ont été financées par le recours à l'emprunt. A fin décembre 2013, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d'engagement, se sont élevés à 370,6 MMDH, représentant un taux global d'engagement de 86% et un taux d'émission sur engagements de 90%, soit les mêmes taux qu'à fin décembre 2012. Les dépenses émises au titre du budget général ont atteint 277,7 MMDH à fin décembre 2013, en baisse de 2,7% par rapport à leur niveau à fin décembre 2012, qui s'explique par une baisse de 1,3% des dépenses de fonctionnement et de 10,4% des dépenses d'investissement, conjuguée à une stagnation des charges de la dette budgétisée. La stagnation des charges de la dette budgétisée s'explique par la diminution de 13,2% des remboursements du principal (dette à moyen et long terme non encore échue), conjuguée à une hausse de 14% des intérêts. Les charges de la dette hors budget se sont élevées à 139,2 MMDH contre 117,5 MMDH un an auparavant, en augmentation de 18,4%. Les dépenses de fonctionnement émises ont atteint 195,3 MMDH, dont 98,6 MMDH ont concerné les traitements et salaires qui enregistrent une hausse de 2%. Les dépenses de matériel sont en hausse de 0,3% (28.340 MDH contre 28.258 MDH). Les charges communes ont enregistré une baisse de 6,4%, en raison de la diminution de 11,1% des émissions au titre de la compensation (49,4 MMDH contre 55,5 MMDH). Les salaires servis par la TGR à fin décembre 2013 se sont établis à 98,6 MMDH contre 96,7 MMDH une année auparavant, soit une hausse de 2%. Les salaires servis par le CNT se sont élevés à 87,6 MMDH, en hausse de 1,9% par rapport à leur niveau à fin décembre 2012, en raison de l'augmentation de la masse salariale structurelle de 2,9%, conjuguée à la baisse des rappels de 15,8%. Les émissions au titre des autres biens et services ont été de 47,3 MMDH contre 45 MMDH un an auparavant, soit une augmentation de 5,1%. Ces dépenses tiennent compte des transferts au profit de la CMR (11,7 MMDH contre 10 MMDH), aux divers établissements et entreprises publics (11,7 MMDH, soit le même niveau qu'en 2012) et aux comptes spéciaux du Trésor (2,7 MMDH contre 2,5 MMDH). Les intérêts de la dette en hausse de 14% Les charges en intérêts de la dette ont été de 21,9 MMDH à fin décembre 2013 contre 19,2 MMDH à fin décembre 2012, en hausse de 14%. Cette augmentation s'explique par la hausse des charges en intérêts de la dette intérieure de 11,5% (18,6 MMDH contre 16,7 MMDH) et par l'augmentation de celles de la dette extérieure de 31% (3,3 MMDH contre 2,5 MMDH) en raison du paiement d'un montant de 840 MDH au titre de l'emprunt contracté auprès du marché financier international en décembre 2012 (1,5 milliard dollars US) et en mai 2013 (750 millions dollars US). Les émissions au titre de la compensation se sont établies à 49,5 MMDH contre 56 MMDH un an auparavant, soit une baisse de 11,6%. Les émissions de la compensation tiennent compte d'un montant de 70 MDH imputé sur le compte spécial du Trésor intitulé « fonds de soutien des prix de certains produits alimentaires ». Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, le solde ordinaire enregistré à fin décembre 2013 a été négatif pour 17,9 MMDH contre un solde ordinaire négatif de 15,2 MMDH un an auparavant. Ainsi, les recettes ordinaires n'ont pas couvert la totalité des dépenses ordinaires.