Nabil Ayouch est le fils d'une mère française d'origine tunisienne et d'un père d'origine marocaine Noureddine Ayouch, patron de «Shem's», une entreprise de communication marocaine, et fondateur de «Zakoura», première association de micro-crédit au Maroc. Il est également le frère du réalisateur Hicham Ayouch. Après des cours de théâtre et de mise en scène chez Sarah Boréo et Michel Granvale en France, Nabil Ayouch débute comme assistant réalisateur et réalise à partir de 1992 des spots publicitaires pour le compte de la société de son père. Il tourne ensuite trois courts métrages. En 1997, après avoir tourné trois courts métrages dont «Vendeur de silence», «Hertzienne Connexion», tous deux plusieurs fois primés dans divers festivals internationaux puis «Les Pierres bleues du désert», avec pour la première fois à l'écran Jamel Debbouze. La même année, il réalise son premier long métrage, «Mektoub», qui est un record historique du box-office marocain avec plus de 350 000 entrées et qui est sélectionné en 1998 pour représenter le Maroc aux Oscars, et qui reste hélas son film le plus accompli. En 1999, il met en scène le Spectacle de Gala marquant l'ouverture du « Temps du Maroc » au Château de Versailles. En 2000, il tourne son deuxième long métrage, «Ali Zaoua, prince de la rue» qui est également un grand succès, remporte plus d'une quarantaine de prix et est, comme son premier long métrage, sélectionné pour les Oscars. Entre 2000 et 2003, il crée le «Prix Mohamed Reggab» qui récompense les meilleurs scénarios et produit huit premiers courts métrages de jeunes talents. En 2001, il produit des séries pour la télévision marocaine dont le Sitcom «Lalla Fatima» en deux saisons et cofonde le G.A.R.P. (Groupement des Auteurs Réalisateurs Producteurs) qu'il préside avant de démissionner. En 2002, il participe à la collection « Masculin / Féminin » pour la chaîne franco-allemande «Arte» réalisant «Une minute de soleil en moins» , qui ne sera pas distribué au Maroc, le réalisateur ayant refusé de couper des scènes jugées «obscènes». En 2003, il fonde la «Coalition Marocaine pour la Diversité Culturelle». Il crée en 2005 « Film Industry Made in Morocco » et produit trente longs métrages destinés essentiellement à la télévision, production qui créa une polémique médiatique reprochant au producteur l'attribution du marché public sans avoir recours à la procédure réglementaire. Il fonde ensuite, avec le soutien de l'Union européenne, «Meda Films Developpement», structure accompagnant producteurs et scénaristes des dix pays de la rive sud de la Méditerranée en les aidant à développer leur projet. En 2008, Nabil Ayouch, de nationalité française, est membre du premier collège bénéficia de l'avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie (CNC) lui permettant de réaliser son troisième long métrage, «Whatever Lola Wants». Grand Prix du Festival National du Film, il est distribué dans plus de trente pays. En 2009, Nabil Ayouch a créé et mis en scène le spectacle de clôture du «Forum économique mondial de Davos», en Suisse. Il a lancé la même année le projet « Images pour tous », qui a pour objet de créer des salles de cinéma numériques (10 en 2009) dans le monde rural et périurbain. Il réalise en 2011 un film intitulé «My land», non encore distribué. En 2012, son long métrage «Les Chevaux de Dieu» est en sélection officielle à Cannes dans le cadre de la section «Un Certain Regard», il y remporte par ailleurs le Prix François-Chalais. Filmographie 1990 : Les Pierres bleues du désert 1990 : Hertzienne Connexion 1991 : Vendeur de silence 1997 : Mektoub 2000 : Ali Zaoua, prince de la rue 2003 : Une minute de soleil en moins 2008 : Whatever Lola Wants 2011 : My Land 2012 : Les Chevaux de dieu Récompenses Prix œcuménique au Festival du cinéma du monde à Montréal le premier prix au Festival du cinéma africain à Khouribga les prix du dialogue et du scénario le grand prix au 6ème Festival National du Film «Ali Zaoua» a été présenté au 17ème Festival panafricain du cinéma et de la télévision Prix du Public au Festival d'Amiens 2000 Festival du film méditerranéen de Bruxelles 2000 Festival de Cannes 2012 : Prix François Chalais pour «Les Chevaux de Dieu»