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Yasmina Baddou et les faux messies
Publié dans L'opinion le 06 - 01 - 2014

Yasmina Baddou est, depuis quelque temps, au centre d'une campagne implacable de dénigrement et de calomnie avec des relents de complot du fait de la connexion entre associatifs, intervenants politiques et quelques supports de presse.
Jusque-là cantonnée au niveau de certains médias, cette campagne a gagné en ampleur et changé de cadre avec l'entrée en lice d'un homme, très officiel et donc très comptable: le chef du gouvernement en personne. Plus question alors de continuer à considérer la chose sous l'angle des ragots de journaux en mal de sensationnel. C'est désormais de l'atteinte officialisée à l'intégrité morale de la concernée qu'il s'agit dès lors que la calomnie est véhiculée par un homme d'Etat, sous la coupole du Parlement et lors d'une séance constitutionnelle.
«Plus une calomnie est difficile à croire, plus pour la retenir les sots ont de mémoire», dit l'adage qui colle parfaitement au cas de Yasmina Baddou. Acquérir deux luxueux appartements à Paris en un temps record, comme veulent le laisser croire les ragoteurs, est en effet difficile à croire. Mais cela n'a pas empêché des associatifs de la trempe de Tarek Sbaï, président de l'association de protection des deniers publics, des médias qui font peu de cas de la déontologie et, comble de tout, le chef du gouvernement himself, de retenir ces ragots et d'en faire une réalité établie. A leurs risques et périls dira-t-on puisque la concernée, sur les traces de son parti, a décidé de faire valoir ses droits et de défendre sa réputation de la manière la plus civilisée qui soit, c'est-à-dire devant les tribunaux.
Il faut dire que l'ex-ministre de la Santé n'a eu de cesse, depuis que ses détracteurs se sont lancés dans leur entreprise attentatoire à son intégrité, de crier à qui veut l'entendre que tout ce qu'on véhicule sur elle est non fondé: "Je ne possède pas deux appartements de haut standing à Paris. Je possède un seul appartement et qui est d'une qualité très moyenne. Contrairement à ce qui est colporté, j'ai acheté cet appartement en 1998 et je l'avais payé en franc français et non en euro qui n'était pas encore mis en circulation. C'était donc bien avant que je sois ministre, élue locale ou députée et j'ai des papiers prouvant cela. En plus, cet appartement n'a pas coûté des milliards, mais à peine un peu plus de deux millions de dirhams, ce qui est tout à fait dans les cordes de l'avocate d'affaires active que je suis". Rien d'illicite donc d'autant que la situation avec l'Office des changes est "clean".
Peine perdue. L'acharnement et la calomnie, malgré les démentis récurrents de la concernée, ont gagné en ampleur allant jusqu'à user de procédés qui relèvent du pénal, tels le faux et l'usage du faux.
Le chantre de la "protection des deniers publics" a même tenté d'établir un lien entre les prétendus deux appartements luxueux et les marchés d'acquisition par le Maroc de vaccins du temps où la concernée était ministre de la Santé. Les supports médiatiques, partie prenante dans la campagne de dénigrement, se sont occupés, pour leur part, de diffuser une "pièce à conviction" sous forme de fac simili d'un document fruit d'un grossier montage: La copie d'un document authentique relatif à l'appartement acquis en 1998 est charcutée pour coller dessus la partie d'un autre document daté de 2010 et intéressant un bien foncier non identifié dont le prix est exprimé en euros. De l'amateurisme criard par lequel on a tenté de fabriquer une preuve, mais qui n'a pu avoir qu'un seul résultat: la décrédibilisation de toute l'entreprise de diabolisation de la responsable politique dont le parcours dérange manifestement.
L'on remarquera au passage que les auteurs de la campagne menée contre Yasmina Baddou se sont mêlé les pattes en parlant tantôt de transfert illicite de capitaux en étranger pour l'achat des prétendus appartements de luxe, tantôt de contrepartie dans le cadre des marchés relatifs aux vaccins. Ils auront sûrement l'occasion de s'expliquer là-dessus puisqu'ils vont devoir étayer leurs allégations devant le tribunal, ce qui promet d'être particulièrement amusant.
Entre temps, et pour lever tout amalgame, l'ex-ministre de la Santé a insisté auprès de son parti pour que les groupes parlementaires de l'Istiqlal demandent la constitution d'une commission d'enquête au sujet des vaccins du temps du gouvernement Abbas El Fassi, comme de l'actuel Exécutif. Très opportune initiative qui contraste dans sa sagesse avec l'attitude ridicule du chef du gouvernement qui, se substituant à la Justice le temps d'une séance parlementaire, a été jusqu'à avancer que des dirigeants politiques (allusion évidente à Yasmina Baddou) sont "poursuivis" pour acquisition d'appartements à Paris. Oui, "poursuivis". A force de rêvasser, on finit souvent par prendre ses rêves pour de la réalité.
Ce n'est pas la première fois que Yasmina Baddou, cette avocate d'affaires qui a hérité du cabinet de son père feu Abderrahmane Baddou et de son portefeuille, membre du Comité exécutif de l'Istiqlal pendant trois mandats, ministre à deux reprises avec un apport sans équivoque pour son pays, députée battante qui s'est toujours fait élire haut la main au suffrage universel laissant sur le tapis des ténors de la politique, est l'objet de campagne de dénigrement. Elle a déjà été attaquée, de la façon la plus abjecte et la plus immorale, dans ce qu'elle a de plus cher, sa famille, ses enfants...
Son ascension politique remarquable et son parcours plus qu'honorable font quelque part d'elle une femme à abattre. Mais au lieu de s'attaquer à elle avec la manière des braves sur le terrain politique, ses adversaires choisissent hélas la lâcheté des coups bas, de l'intrigue, du complot, du mensonge. Une stratégie de basse facture vouée à l'échec pour la simple raison que le mensonge, comme l'huile, flotte toujours à la surface de la vérité.


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