Ça a l'air d'un ultimatum au gouvernement adressé par la coalition Istiqlal-USFP. Soit adhérer aux propositions d'amendements de l'opposition au Projet de Loi de Finances, soit s'attendre au rejet de ce PLF par la Chambre des conseillers où l'opposition est représentée en force. C'est le gros du message qui ressort de la journée d'étude organisée par les deux partis de l'opposition. Les deux partis, par leur action, veulent faire d'une pierre plusieurs coups. D'abord viser, comme sus-mentionné, soit l'amendement du Projet de Loi de Finances 2014, soit réussir à le faire rejeter par un vote majoritaire par les conseillers de l'opposition, fortement présents à la Chambre haute, dans l'éventualité d'un entêtement de l'Exécutif à refuser les propositions de l'opposition. Ensuite accentuer la mobilisation contre le PLF et l'élargir au maximum des conseillers de la Chambre avec pour objectif de barrer la voie au sectarisme de la pensée du PJD qui dirige le gouvernement dont le Projet de Loi de Finances, qui consacre l'austérité et porte un coup dur pour ne pas dire fatal au pouvoir d'achat des citoyens, ne ferait qu'enfoncer le pays dans l'anarchie et le chaos. Bref, l'initiative des deux partis se veut aussi une démarche qui s'inscrit dans le cadre de leurs responsabilités, en tant que composantes essentielles et incontournables de l'opposition, d'épargner au pays les régressions enregistrées depuis l'avènement de ce gouvernement. Certes, le gouvernement peut faire adopter le budget par la Chambre des Représentants, même si la deuxième Chambre du Parlement le rejette. Mais ce serait, le cas échéant, faire montre d'un « autoritarisme » d'une majorité numérique, contre toute morale et éthique démocratique. En fait, c'est plus une perche que tendent l'Istiqlal et l'USFP au gouvernement pour sauver ce qui peut encore l'être, avant de tomber dans l'inévitable, et sortir le pays d'une apathie vers laquelle il se dirige incontestablement.