La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) est un instrument de consolidation des fondements de la stabilité, de la cohésion et de la paix sociales, a souligné, jeudi soir à Casablanca, son directeur général, Said Ahmidouche. S'exprimant lors d'une rencontre sous le thème CNSS/Entreprises : pour une meilleure cohésion sociale'' organisée à la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc (CFCIM), M. Ahmidouche a fait savoir que la CNSS joue un rôle important en constituant un vecteur du développement économique et social, un dispositif principal de préservation des valeurs de solidarité entre les générations ou encore un élément d'amélioration du niveau de vie des personnes et des ménages. Et d'ajouter cette rencontre à la CFCIM, la 4ème depuis 2007, se veut une occasion pour notamment élucider aux entreprises adhérentes à la Chambre les principales évolutions de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO), les principales actions d'améliorations de la qualité de service de la CNSS et le rôle des conventions maroco-francaises, entre autres, soulignant que la CNSS s'engage à poursuivre ses efforts en matière d'extension de la couverture sociale tout en assurant la confiance de ses clients. S'agissant de la mise en place du projet AMO, M. Ahmidouche a expliqué que la CNSS a pris toutes les dispositions dans le but d'une meilleure qualité de service et de proximité avec l'assuré notant que l'AMO est passé notamment de l'entrée en vigueur en 2005 à l'exonération du ticket modérateur relatif à 53 nouvelles maladies en 2013 en passant par les remboursements et prises en charge des soins au profit des bénéficiaires, l'exonération partielle ou totale du ticket modérateurs et l'extension de l'AMO aux soins ambulatoires. Et de préconiser que le nombre de dossiers déposés par jour a connu une forte croissance sur la période 2007-2013 en passant de 1200 à 9000 dossiers/jour soulignant que des actions ont été menées pour la maitrise des délais de remboursement à savoir l'optimisation du processus central de liquidation des dossiers, la décentralisation de la liquidation des dossiers AMO simples (Consultation + Médicament) en 6 jours comme délais de paiement ou encore la simplification et la normalisation des procédures administratives (réduction des pièces, affichage au niveau du réseau). Pour les principales actions d'amélioration de la qualité de service, M. Ahmidouche a fait savoir que plusieurs services en ligne ont été mis en place tels Damancom'', un service qui représente 48 pc des entreprises déclarantes dont 41 pc utilise le télépaiement, 83 pc du nombre de salariés déclarés et 88 pc de la masse salariale déclarée. D'autres prestations ont été mises en place pour améliorer la qualité de service notamment cnss.ma'', un portail qui offre une information personnalisée, Allo Daman'', un centre d'appel multilingue à l'écoute des clients (0802033333 /0802007200) ou encore un serveur vocal interactif pour une meilleure gestion de l'accueil téléphonique. Evoquant les conventions maroco-françaises, M. Ahmidouche a affirmé que le nombre des marocains en France a atteint 1.186.378 en 2011, le nombre des français au Maroc est arrivé à 20.653 en 2010 et les bénéficiaires des prestations sont des travailleurs marocains et français qui sont ou qui ont été assujettis aux régimes de sécurité sociale de l'un des deux Etats, les travailleurs des régimes français ou marocains ressortissants d'Etats membres de l'UE, lorsque ces derniers sont liés au Maroc ou à la France par une convention de sécurité sociale. Pour les projets en cours, M. Ahmidouche n'a pas manqué de citer l'indemnité pour perte d'emploi (de manière involontaire ) dont l'objet est de verser au bénéficiaire une indemnité pendant une durée maximale de 6 mois tout en lui assurant un accompagnement pour la réintégration du marché de travail notant que la date prévisible d'entrée en vigueur est le 1er trimestre 2014. M. Ahmidouche a, de même, évoqué l'extension de l'AMO aux soins dentaires, principal projet en cours, qui a pour objet l'extension du panier de soins aux soins dentaires, non encore couverts par l'AMO, pour les personnes âgées de plus de 12 ans notant que la CNSS a un horizon de viabilité plus étendu que les autres régimes de base, puisque le premier déficit intervient en 2026, ce qui lui laisse une marge de manœuvre suffisante pour piloter la réforme de son régime. Et de conclure que l'augmentation du taux de cotisation de 2 points suffirait pour repousser le déficit à l'horizon 2060.