Il n'y a rien de pire que l'indécision. Les situations floues favorisent les opportunistes. Or, il y a absence de véritable autorité car la FRMF en attendant cette A.G. qui n'en finit pas de venir, est désormais quasiment livrée à elle-même. Ali Fassi Fihri est sur le départ - Il est loin le temps – c'était pourtant juste en août dernier, où la première A.G., celle de l'adoption de ses nouveaux statuts, avait plébiscité son action. Cependant, « miné » par le ministre Ouzzine il a décidé, ou on l'a décidé, de rendre son tablier. S'il était reparti pour 4 ans, le football serait en train de travailler, au lieu de cela, tout le monde est en train de patauger dans la boue remuée par la campagne présidentielle (pestilentielle ?). Les manœuvres du S.G. Akkari L'Histoire, un jour, révèlera que c'est peut-être le secrétaire général Akkari, qui a provoqué tout ce bazar. Il n'aurait pas apprécié, lors des réunions de préparation de l'A.G. de l'été dernier que Ghaïbi le prenne de haut. Et de fil en aiguille, de plaintes en réunions de cabinet, voilà le ministre Ouzzine qui se désole que son autorité ne soit pas respectée et voici Ali Fassi Fihri acculé à la démission. Pourtant, le S.G. du M.J.S, Akkari, paraît l'homme le plus affable du monde et du genre à ne pas faire de vagues. Mais les apparences sont parfois trompeuses, et désormais que les langues se dénouent de grosses parts d'ombre pourraient apparaître dans le parcours de ce haut cadre qu'on a toujours vu comme dirigeant au-dessus de tout soupçon. Ainsi un coup de gueule de Ghaïbi et voici l'édifice footballistiques ébranlée, suite à la présentation qui en a été faite aux autorités de tutelle. Que Ali Fassi Fhiri n'ait rien vu venir, peut-être, mais c'est plus crédible qu'il n'ait rien fait pour rester, lui qui a de quoi en avoir marre d'être taillé en pièces, chaque jour, dans la presse sportive nationale. La confession d'Ali Quoi qu'il fasse, il est stigmatisé. A ses proches, il avoue « peut-être que j'aurais dû mieux communiquer avec les journalistes, peut être me suis-je trompé dans le choix des hommes,... ». Quoi qu'il en soit le trait est tiré sur la gestion A.F. Fihri, même si aujourd'hui, beaucoup en voyant les profils autour d'Akram et Lakjâa ne sont pas loin de penser que l'après A.F.F. risque d'être bien problématique. La FIFA plus intéressée que solidaire Mais comme on dit, ce qui est fait et fait, désormais il faut conclure. On ne peut pas rester dans cette attente où les esprits s'enveniment. La FIFA est bien gentille de se préoccuper de notre A.G. (qui ne la regarde pas pour parler franchement) mais elle est surtout intéressée par la prochaine Coupe du Monde des Clubs qu'elle nous a fourguée sans vergogne et que Moncef Belkhayat, l'ex-ministre, a acceptée comme s'il avait réalisé un exploit. On verra à l'usage ce qui résultera de cet événement, mais en attendant, il faut que le football retrouve sa sérénité. Il faut pacifier cette pagaille, cette embrouille née de ces deux listes qui voient s'affronter deux clans ivres de pouvoir. Mais, franchement, quel honneur et quels avantages vont-ils tirer les Akram ou Lakjâa quand l'un d'eux sera aux commandes et qu'il se fera flinguer comme marionnette dans le jeu de massacre d'une fête foraine. Qui va gagner ? Alors que le football risque de sortir perdant de toute cette affaire, il va bien falloir calmer les foules, en mettant fin à ce suspense intolérable pour connaître le nom de celui qui succédera à Ali Fassi Fihri et partant à Taoussi et de là aux autres gens en place. On peut dire sans crainte de nous tromper que Lakjââ tient la corde, il a l'avantage de la nouveauté, il s'est rallié de gros calibres (Boudrika, Abroun) il est resté dans un discours mesuré et responsable. On peut en faire un favori pour l'élection. Akram, héros ou héraut ? Akram, son adversaire, a fait du populisme, s'est amusé à tirer sur tout ce qui bouge mais prisonnier des hommes de son propre clan, il n'a pu accepter la proposition faite par Ali Fassi Fihri de se rallier à Lakjâa. Il est reparti de plus belle sur le sentier de la guerre, mais Akram sait qu'il peut attendre paix des braves. Akram est rusé, sinon intelligent, et il sait que n'importe comment il va sortir gagnant de cette campagne. « Coulchi f'dal » a-t-il lancé à ses amis. Il est persuadé d'être rentré dans l'Histoire qui lui rendra justice, car il s'est dressé contre « l'homme du système ». Qu'il fasse croire cela tant qu'il veut, même si lui-même n'y croit pas vraiment. Il sait que la meilleure chose qui puisse lui arriver c'est qu'il ne soit pas président de la FMRF. Que Lakjâa se « tape » le boulot et les campagnes de dénigrements qui vont bientôt fleurir autour de lui, quand il sera, élu. Lui, Akram sera en position de force et peut-être même « qu'au nom de l'intérêt national », il acceptera d'être dans le bureau fédéral du nouveau président. Alors considérons tout cela comme ça le mérite, c'est-à-dire une vaste comédie faite pour distraire les foules. En vérité, il n'y a aucun conflit entre les 2 hommes, si ce n'est un conflit d'égos, mais sur le fond, ils sont d'accord ; le football ce sont des sables mouvants où l'on risque plus de s'enliser que de nager à l'aise. Pourquoi tout ce tapage ? Alors revenons à l'essentiel car quel que soit l'homme qui conduira la FRMF, sur la route de l'avenir (Al Mostakbel dont tout le monde parle pour nous promettre monts et merveilles) oui quelque soit cet homme, son programme, ses ambitions, il aura intérêt à ce que les Lions de l'Atlas, les Lionceaux et autres équipes nationales soient au rendez-vous des résultats positifs. Tout le reste est bavardage. Bavardage inutile, et perte de temps. Allez messieurs, finissez-en, tenez là votre A.G. et que l'on passe à autre chose. Tout cela n'a que trop duré.