C'est normal que le report de l'A.G. de la FRMF ait contribué à faire surgir autour du foot tout un tas de commentaires dont la plupart ressemblent plus à un amas de décombres, une véritable décharge publique où tout le monde vient jeter ce que bon lui semble. Ceux qui ont parlé de la « fédération à Fihri » en personnalisant par trop les choses sont tout à fait à côté de la plaque. Ils ne peuvent pas avoir dit pendant toutes ces dernières saisons qu'Ali Fassi Fihri était un homme trop occupé par ailleurs, qu'il n'avait donc pas le temps de s'occuper du football, et puis venir aujourd'hui prétendre qu'Ali Fassi Fihri faisait tout à la fédé. A force de vouloir tout mettre sur le dos de cet homme, ses détracteurs ont fini par dire ou écrire n'importe quoi. A la FRMF, il y avait un bureau fédéral où pas mal de membres ont bossé et qui ont cru bien faire, ou qui ont fait de leur mieux. On ne peut pas soupçonner Nawal Khalifa, Ghaïbi ou les autres d'avoir travaillé pour leur pomme ou pour se faire mousser. Ils ont eu plus à perdre qu'à gagner dans cette aventure, et la moindre des considérations est de leur témoigner du respect. Depuis jeudi dernier, ils ont la tête sous le seau, ou dans le sac, comme on dit. On ne les entend plus, on ne les voit plus... Bizarre tout de même que personne d'entre eux ne vienne s'exprimer. N'auraient-ils rien à déclarer, et comptent-ils passer la frontière pour retrouver leur vie normale, sans ouvrir ni leurs bagages ni leur armoire à souvenirs ? Que vont-ils faire de l'expérience amassée des enseignements appris ? Que restera-t-il de tout cela ? C'est peut-être leur dernier souci, car leur passage au foot a été si traumatisant qu'ils préfèrent oublier. C'est sans doute le cas de Ali Fihri qui dès le 31 décembre dernier confiait à ses proches qu'il désirait quitter la FRMF. C'était dans un moment de déprime quand il a vu certains le déclarer « out » et commencer à lui tourner le dos. Pourtant il est resté. Pourtant encore, six mois plus tard, le voilà parti, on peut dire expédié, au moment où il reprenait goût à la fédé. Que ceux qui y comprennent quelque chose nous expliquent. Et merci. Que vont devenir la tonne de papier où sont imprimés les rapports moraux et financier qui devaient être distribués lors de l'assemblée générale ? Vont-ils être réutilisées pour l'A.G du 31 août ou bien va-t-on considérer la gestion de ces 4 dernières années comme morte et enterrée pour passer à autre chose et à d'autres personnes ? On ne sait. Des clubs, très peu et très timidement parlent d'aller voir le ministre pour lui signifier leur mécontentement et leur soutien à Ali Fassi Fihri. Cette démarche, si elle aboutit, sera vaine, d'autant plus que même le principal intéressé, Ali Fassi Fihri, ne veut même pas entendre parler de réunion, d'intervention, ou d'intercession. Il est parti, point final. Ainsi se passent les choses. Très vite la vie reprendra son cours normal, et sitôt arrivés les « nouveaux » du foot quels qu'ils soient s'installeront dans les mœurs du foot, cette grande famille qui en a vu d'autres et qui toujours a vu partir ou venir celui-ci ou celui-là. Oue la vie continue, mais il faut consolider l'essentiel. Le travail doit continuer, et le ministère doit y veiller. C'est bien beau d'arrêter un élan, mais maintenant, il y a une machine à remettre en marche ; une machine dont les chaînons s'appellent, équipe nationale, championnats, formation des jeunes, renforcement de la structure des clubs, et rendre nos terrains plus fréquentables (éducation du public, et moralité des dirigeants pour ne plus avoir d'affaire KAC-RBM). Voilà l'essentiel. Qui en parle à ce moment ? Que devient la Coupe du trône ? Les matches se sont arrêtés au niveau des 16èmes de finale. Est-on revenu, à l'époque où l'on faisait jouer les matches de Coupe du Trône avec 1 voire 2 ans de retard ? «Ce n'est pas parce que tu vis en Afrique ou dans un pays du Tiers-Monde que tu ne peux pas accomplir de grandes choses ». Qui a dit ça ? Ne cherchez pas, c'est Froome l'Anglais, récent vainqueur du Tour de France. Né en Afrique du Sud et ayant vécu au Kenya, il sait ce qu'il doit à son éducation africaine. « J'ai appris à me battre, à me créer des opportunités. Je crois fermement que les choses ne te sont pas données, il faut faire en sorte qu'elles arrivent et si tu attends que quelqu'un te donne un ticket pour accomplir tes rêves, ça n'arrivera pas ».