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Le chef du gouvernement entrave l'économie, étouffe le marché de l'emploi et menace la stabilité de la société Allocution d'orientation de Hamid Chabat : Un projet de Loi de Finances catastrophique à l'image du gouvernement BenkiraneII
Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, M. Hamid Chabat, a affirmé que le projet de Loi de Finances pour l'exercice 2014 est catastrophique et a mis en garde contre le tournant dangereux vers lequel le parti au pouvoir tente de diriger le pays. Dans son allocution d'orientation à l'occasion de l'ouverture, dimanche 3 novembre à Casablanca, de la journée d'étude consacrée par le groupe parlementaire istiqlalien au sujet du projet de Loi de Finances, M. Chabat a indiqué que le gouvernement dans sa deuxième édition est bien loin des dispositions de la Constitution, notamment en ce qui a trait au principe liant la responsabilité à la reddition des comptes, et demeure dans l'incapacité de répondre aux aspirations du peuple marocain. Il a saisi l'occasion pour comparant cette deuxième édition du gouvernement à un corps déformé, dont le raccommodage a été opéré par un assemblage de membres disparates et biscornus. Dans son discours, le S.G. du parti de l'Istiqlal a soutenu que le projet de Loi de Finances reflète cette image tordue,ajoutant que tous les citoyens ont suivi la déclaration présentée par M. Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, sur les deux chaînes de télévision publiques, dans laquelle il a affirmé, avec sa folie de grandeur habituelle, qu'aucune instruction ne lui a été dictée et que c'est lui, le héros intrépide, qui a pu seul donné existence au gouvernement dans sa deuxième édition, sauf que, lorsqu'il a voyagé à Londres, il a présenté devant un média étranger une déclaration, tout à fait en contradiction avec la précédente, dans laquelle il a affirmé que c'est M. Fouad Ali El Himma qui a été derrière la formation de ce gouvernement. Ceci montre clairement, explique M. Chabat, que le chef du gouvernement joue sur les deux cordes, mélange les cartes et pratique l'affabulation et l'hypocrisie politique, qui ne peut mener qu'à l'inconnu et à l'instabilité. Et d'ajouter que le sort de l'actuel gouvernement est voué à l'échec, car ne disposant d'aucune vision claire et œuvrant contre la volonté du peuple. M. Hamid Chabat a rappelé, à ce sujet, les discussions autour du projet de Loi des Finances 2013 alors que l'Istiqlal était encore dans la majorité et comment il avait tiré la sonnette d'alarme sur la gravité de la situation économique et sociale et sur l'absence, dans le projet, de mesures audacieuses pour faire face à cette situation, ajoutant que le parti avait toujours eu une feuille de route claire, fut-il dans la majorité ou dans l'opposition, puisqu'il privilégie l'esprit de la citoyenneté, la raison et le bon sens et, a-t-il précisé à ce propos, la discussion du projet de Loi des Finances 2014 par le groupe parlementaire et les experts du parti procède du même esprit et des mêmes principes, à savoir l'intérêt suprême de la patrie et des citoyens qui demeurent au-dessus de toute autre considération. M. Chabat a, également, indiqué que les parlementaires istiqlaliens avaient déjà relevé, l'an dernier, que le projet de budget de 2013 était catastrophique à tous points de vue et que le président de l'Alliance des économistes istiqlaliens (AEI) a, à maintes reprises, affirmé, qu'en raison des choix et de la politique de l'actuel gouvernement, le Maroc fonçait droit dans le mur et que, de ce fait, l'économie nationale s'enliserait dans le tourbillon de l'inconnu avec ce que cela suppose en termes de répercussions néfastes dans le futur proche. Cependant, le chef du gouvernement n'en a pas tenu compte, lui et des élus de son parti, allant jusqu'à accuser l'Istiqlal de « parasiter » l'action gouvernementale, avant de reconnaitre, quelques mois plus tard qu'il y a bien une crise économique mais sans pour autant, dans son entêtement, présenter des excuses à l'Istiqlal. Il a, de même, évoqué les initiatives de l'Istiqlal en vue de redresser la situation et d'améliorer le rendement et l'action du gouvernement dont, essentiellement, les deux memoranda du début de l'année en cours qui proposaient des mesures et des suggestions lesquelles, si elles avaient été prises en compte, le pays ne s'en porterait que mieux actuellement au triple plan politique, économique et social. Il a aussi relevé que le chef du gouvernement n'a pas de vision claire en matière de gestion de la chose publique et que le bilan de la 1ère année de ce dernier a été négatif. On était en droit d'espérer , alors , voir s'engager un débat sérieux et responsable au sujet des propositions de l'Istiqlal dans son 1er mémorandum et qui étaient axées sur un remaniement ministériel avec une réduction du nombre de portefeuilles et la création de grands pôles. De même qu'il stipulait la révision de la déclaration gouvernementale de manière à répondre au mieux aux attentes des citoyens et à faire face à la conjoncture difficile. Pour cela, le parti s'est montré disposé à assumer seul la responsabilité du département de l'économie et des finances et à honorer ainsi le principe de reddition des comptes conformément à la Constitution de 2011. Le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal a rappelé qu'après le retrait de ce dernier du gouvernement et au bout d'une longue attente avant de connaitre la composition de la 2ème édition du gouvernement, la déception a été grande de constater que le nombre de portefeuilles a été porté à 39 au lieu de le réduire à 20 et, pire, le démembrement d'un seul secteur et sa répartition entre trois ministres ou encore la dispute de deux secrétaires généraux de partis de la coalition au sujet d'un même département d'où la perte de presque une année en discussions oiseuses à propos de qui doit coiffer ce ministère et des retombées négatives sur un secteur vital tel l'habitat et un manque à gagner certains pour les collectivités locales dont 80 % des recettes proviennent des autorisations de construire et des taxes sur les terrains nus. En conclusion, M. Chabat a relevé que le président du gouvernement vient d'adresser une circulaire extrêmement étrange, sans y associer ni impliquer le ministre de l'économie et des finances, portant sur le gel de la présentation de propositions de règlement des dépenses d'investissement au titre du budget général de l'Etat à la date du 31 octobre. Plus étrange encore, a-t-il dit, ladite note a été signée le 28 octobre mais n'est parvenue aux ordonnateurs concernés que le 30. que dire alors de ceux exerçant dans des régions éloignées ou reculées, ce qui revient à dire qu'il s'agit là d'une mesure et d'un comportement insensés et que entre 15 à 20 MMDh supplémentaires viendront s'ajouter aux 15 MMDh déjà défalqués du budget des investissements publics précédemment gelés. Ce qui, en d'autres termes revient à freiner l'économie, à étouffer le marché de l'emploi et à faire peser de lourdes menaces sur la stabilité sociale.