C'est de justesse que les Etats-Unis ont échappé au pire mercredi dernier. En effet, il s'en est fallu de peu et le compromis obtenu in-extrémis entre Démocrates et Républicains a permis d'éviter au Trésor américain le premier défaut de paiement de l'Histoire de l'Etat fédéral. Cet accord qui offre à Barack Obama un sursis budgétaire jusqu'au 7 février prochain, a évité à l'économie américaine un cataclysme financier majeur qui menaçait de déstabiliser profondément l'économie du monde, après deux semaines de paralysie de l'Etat fédéral. On pourra penser ce que l'on veut des querelles entre Démocrates et Républicains à propos de l'Obama Care, mais c'est grave : comment un pays peut être de la sorte pris en otage ? Pour passer du coq à l'âne, que faut-il penser du récent réchauffement des relations entre l'Iran et les puissances occidentales ? En effet, il y a eu en marge de l'Assemblée Générale de l'ONU un entretien téléphonique entre Barack Obama et Rouhani - le premier depuis 1979 -, une poignée de mains entre François Hollande et le président iranien et la reprise de relations diplomatiques entre Londres et Téhéran. S'agit-il d'un réel apaisement ou d'un grand coup de bluff !? Seules l'issue des négociations sur le nucléaire iranien et une éventuelle levée des sanctions contre Téhéran nous fixeront à ce sujet. Pour le moment, l'Iran n'est pas prêt d'accepter une tutelle internationale sur son programme nucléaire civil et encore moins de renoncer à son droit à la bombe atomique. Un droit que lui refusent les occidentaux et que lui conteste Tel-Aviv qui menace depuis un temps de lancer des frappes préventives contre la République islamique. La marge de manœuvre du président iranien ne semble pas évidente car l'emprise du guide suprême de la révolution demeure omniprésente, surtout que Rouhani est un proche d'Ali Khamenei ! Pour terminer, il n'est un secret pour personne qu'en politique étrangère, la diplomatie souffle le chaud et le froid selon les intérêts en jeu. Avec les deuxièmes réserves mondiales de pétrole et de gaz et des recettes conséquentes, les chancelleries occidentales ont très vite compris que le temps était venu de refaire des affaires dans un climat de crise et de décroissance, avec la République islamique d'Iran.