Le Maroc est le deuxième pays contributeur d'élèves étrangers à l'Ecole nationale d'administration (ENA) de Paris juste après l'Allemagne et loin devant des pays aussi importants que le Japon, l'Espagne, l'Italie, la Grande Bretagne ou l'Egypte, a souligné lundi à Paris la directrice de cette prestigieuse école, Mme Nathalie Loiseau. Dans une allocution lors du lancement d'un programme de formation à l'intention de 128 hauts fonctionnaires territoriaux marocains, chargés de l'accompagnement du processus de régionalisation dans le Royaume, Mme Loiseau a indiqué que la relation entre l'ENA de Paris et le Maroc est ancienne et profonde, se fondant de façon exemplaire dans le partenariat stratégique qu'entretiennent les deux pays. Elle a rappelé dans ce sens que 222 élèves marocains ont été formés dans les cycles longs de l'ENA depuis sa création, notamment celui d'accompagnement de la prestigieuse promotion annuelle des «énarques». L'ENA organise en outre, chaque année, des formations courtes et des formations sur mesure à l'intention des cadres publics du Maroc, a-t-elle fait savoir, notant que pour les deux années écoulées, l'école a conduit une cinquantaine d'actions dans le Royaume, en partenariat notamment avec l'Ecole nationale d'administration (ENA) de Rabat, l'Institut supérieur d'administration (ISA), l'Institut royal d'administration territoriale (IRAT) et le ministère de l'Intérieur. La directrice de l'ENA a indiqué que cette formation destinée à 128 cadres territoriaux marocains, constitue la première mise en œuvre du mémorandum de coopération signé en décembre dernier à Rabat, lors de la réunion de Haut niveau, entre le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault. Elle a également annoncé qu'une coopération nouvelle sera lancée en 2014 avec l'Académie marocaine des études diplomatiques (AMED), dans la foulée d'un autre accord signé lors de la réunion de Haut niveau maroco-française. Par cette formation, l'ENA «apporte sa pierre d'amitié au grand édifice de la décentralisation avancée qui constitue l'une des grandes ambitions de SM le Roi Mohammed VI et de son gouvernement», a-t-elle dit, notant que l'originalité de cette série de sessions de formation, c'est qu'elle bénéficiera à des cadres marocains choisis sur la base de corps de métiers: architectes, médecins, ingénieurs en travaux publics et administrateurs. Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en France, M. Chakib Benmoussa, a indiqué que la coopération entre l'ENA de Paris et le Maroc traduit l'exemplarité des relations franco-marocaines, relevant que le secteur de la formation est un vecteur important du partenariat entre les deux pays. «Ce partenariat s'inscrit dans le cadre des réformes de tout le processus de décentralisation qui est en train de se renforcer au Maroc», a souligné M. Benmoussa, rappelant le discours de SM le Roi devant le Parlement, qui, a-t-il dit, renvoie à la formation des cadres, à leur professionnalisation et à leur capacité à développer des compétences répondant aux besoins de l'aménagement des villes et de leur mise à niveau. Le protocole d'accord signé le 13 décembre 2012 à Rabat entre l'ENA de Paris, le ministère marocain de l'Intérieur et l'université internationale de Rabat, a pour objet de formaliser la volonté des parties de construire une collaboration étroite et pérenne et de présenter des options concrètes identifiées. Les domaines de cette collaboration englobent notamment la formation en matière de régionalisation, de gouvernance publique, de gouvernance locale, de management public et de management local.