Une réflexion est actuellement en cours au sujet d'une éventuelle fusion entre l'Ecole nationale de l'administration (ENA) et l'Institut supérieur de l'administration (ISA). Une commission a été chargée de réfléchir sur la question. Les deux institutions de formation aux métiers de l'administration au Maroc s'acheminent vers une fusion. Une réflexion a ainsi été menée au sujet de l'avenir de l'Institut supérieur de l'administration (ISA) et de l'Ecole nationale de l'administration (ENA). Selon le directeur de l'ISA, Khalid Naciri, l'objectif de cette fusion est de créer un cadre qui soit à même de former pour la haute fonction publique. Une commission a, d'ailleurs, été spécialement formée à cet effet, il y a une année de cela, au sein de laquelle siègent des personnalités comme Taïb Chkili, ancien ministre de l'Education nationale ou encore Khalid Naciri, directeur de l'ISA. C'est le ministre de la Modernisation des secteurs publics, Mohammed Boussaïd, qui préside cette commission. Les résultats de cette réflexion ont été rendu publics à l'occasion de la tenue de la 5ème session du Conseil d'administration de l'ISA mercredi 19 avril 2006, sous la présidence du Premier ministre Driss Jettou. La solution envisagée est de fusionner les deux institutions de formation, l'ENA, formant actuellement des cadres de conception, de direction et de gestion dans les domaines de l'administration générale, de la diplomatie, de l'économie et des finances et l'ISA étant réservé à la formation des élites de l'administration marocaine. « Il s'agit là d'une hypothèse de travail envisagée par le conseil d'administration de l'ISA à la suite d'une proposition du Premier ministre », a confié Khalid Naciri dans une déclaration à ALM. Ce dernier s'est, par ailleurs, pressé de préciser que la question n'est pas encore tranchée. Selon M. Naciri, « il n'appartient pas au conseil d'administration de l'ISA de prendre la décision finale qui est en fait du ressort de SM le Roi Mohammed VI ». Ainsi, le conseil d'administration de l'ISA ne peut qu'envisager différents scénarii. Mais juridiquement, c'est une décision qui doit être prise à un niveau supérieur. Par ailleurs, aucun deadline n'est encore arrêté pour annoncer la fusion des deux écoles. « Et lorsque la décision sera prise, il faut passer par toute la procédure juridique », explique le directeur de l'ISA. Le débat autour de la question serait pourtant bien avancé. La commission est actuellement en train d'approfondir la réflexion autour de points cruciaux. Deux scénarii sont proposés : soit de conserver une seule institution qui «engloutirait» l'autre, soit de créer une toute nouvelle entité pour assurer la formation. En tous les cas, aucune décision n'est arrêtée pour le moment. La commission serait néanmoins en train de réfléchir au positionnement stratégique des deux institutions. L'objectif de cette réflexion étant de créer une meilleure synergie entre l'ENA et l'ISA.