Les intervenants lors d'un débat organisé samedi à Mohammedia sur l'approche suivie par les médias dans le traitement de la question de l'intégrité territoriale, ont plaidé pour une diplomatie parallèle plus efficiente et plus réactive en faveur de la première cause nationale. Lors de ce débat organisé par la toute nouvelle Coalition nationale pour la diplomatie parallèle, les intervenants ont mis en avant le rôle des médias nationaux dans la défense de la question de l'intégrité territoriale, incitant les professionnels de la presse à recadrer leur approche pour mieux servir la première cause nationale et contrecarrer le discours propagandiste des séparatistes. Une manière, ont-ils insisté, de renforcer le front de la diplomatie parallèle sur ce registre et de mieux informer l'opinion publique nationale et internationale. Pour le président de la Coalition, Mokhtar Lmarabet, la défense de l'intégrité territoriale du Royaume nécessite la mobilisation de toutes les composantes de la société civile pour soutenir les efforts de la diplomatie formelle. Il a aussi souligné l'urgence de consolider le front de la diplomatie parallèle en tant que force de proposition pour appuyer la position marocaine, insistant tout particulièrement sur le rôle des médias nationaux et aussi internationaux dans la défense de la cause nationale. D'où, pour lui, la motivation derrière la création de cette coalition née à l'issue d'un débat profond lancé par un groupe d'intellectuels, d'artistes, de sportifs ainsi que des acteurs de la société civile et des entrepreneurs. A l'issue des débats animés par des universitaires et des journalistes, les participants ont formulé un certain nombre de recommandations, entre autres, la création de filières de recherches et de formations sur la question du Sahara dans les universités et les instituts de journalisme ainsi que la mise en place d'un observatoire national et d'une banque d'informations pour collecter et répertorier les recherches sur le Sahara depuis les années 70. Autres recommandations, la création d'un site électronique sur les derniers développements de la question du Sahara ainsi que l'organisation de sessions de formation en matière de diplomatie parallèle. Ce premier débat de la coalition a été marqué par des hommages à l'endroit de certaines personnalités connues pour leur engagement en faveur de la défense de la première cause nationale. Il s'agit de Mohamed Dalil Skali, président de la Fédération Royale Marocaine de Taï Jitsu et Sambo ainsi que du journaliste au quotidien arabophone +Al Alam+, Abdellah Cherkaoui. Créée le 13 août courant, la Coalition nationale pour la diplomatie parallèle s'assigne notamment comme objectifs de promouvoir la culture de la citoyenneté et accompagner la diplomatie officielle en jouant le rôle d'une force de proposition. L'association compte aussi soutenir la recherche universitaire sur le thème de la question de l'intégrité territoriale, promouvoir la production artistique sur le sujet et organiser des visites et des débats dans les provinces du Sud et aussi à l'étranger. Et pour mieux servir la cause nationale à l'étranger, l'association a d'ores et déjà désigné des représentants chargés de plaider en faveur de l'intégrité territoriale du Royaume, au Brésil, en France, en Espagne, en Allemagne, en Egypte et au Koweït.