Ceux en charge de l'organisation de l'A.G. de la FRMF ce soir à Skhirat, ont bossé dur. Une tonne de paperasse, les convocations, les accréditations, les rédactions des rapport moral et financier, avec ce qu'il faut dire, ce qu'il faut occulter, tout cela bien sûr n'est pas facile. Mais il y a autre chose...L'agence en charge de l'événement a voulu ajouter les petits plats dans les grands, on ne sera plus en réunion d'A.G., mais on frôle la réception chic et choc, car Ramadan oblige, il faut penser aux différents repas du soir. Pour cela on sait faire, et à Skhirat , le Palais des Congrès offre les dispositions nécessaires, seulement il y aura foule (on parle de plus de 90 journalistes, photographes, cameramen et preneurs de son) et une double centaine de dirigeants de clubs. Premier accroc, la grande salle du Palais des Congrès n'est pas disponible pour causes de travaux ; l'A.G. s'est alors rabattue sur deux moyennes salles adjacentes où l'on partagera les assistants en deux. D'un côté les dirigeants de clubs membres de l'A.G., de l'autre les journalistes qui, non admis en salle des débats, les suivront sur écran. On est à la pointe de la technologie que diantre, sauf que ce dispositif a d'abord été vu comme un huis clos et ensuite comme une tentative d'écarter les journalistes trop curieux. Plusieurs réunions ont été tenues avec les leaders des différentes associations et on a rassuré les uns et les autres que nonobstant l'exiguïté des lieux et les difficultés d'accueillir tout le monde dans une même salle, tous les journalistes pourront contacter qui bon leur semble au cours des différentes pauses que prévoit le programme. Ali Fassi Fihri a personnellement insisté là-dessus ne voulant laisser personne se méprendre sur la réalité de cette A.G. où tout le monde est appelé à faire preuve de maturité. N'est-ce pas l'A.G. de la réforme des statuts, et l'A.G. première du nom, de l'ère du foot professionnel ? On verra bien, ce soir, à Skhirat ce qu'il y a de professionnel dans tout ce grand barnum. Ou bien on en fait une réunion de réflexions ou bien on va vivre un carnaval digne des plus belles pantalonnades théâtrales. Pourquoi donc s'est-on acharné sur Mohamed Gartilli ? Non seulement on a refusé au dirigeant Zemmouri le droit de se présenter à l'élection présidentielle, mais on est allé jusqu'à l'interdire de participer à l'A.G. C'est comme si en Mohamed Gartili se sont cristallisés tous les défauts, vices et tares du football et qu'il faut l'en éloigner comme on combat un cancer. Tout cela n'est-il pas excessif ? Et ne dit-on pas que tout ce qui est trop exagéré, devient insignifiant ?