On saluera l'intervention, hier, dans l'émission Mars Attack, de Hicham El Khlifi qui a donné son éclairage sur les propos de Adil Taarabt. D'aucuns, ici au Maroc, le considèrent comme un traître. Ce n'est bien sûr pas le cas, Adil (voir notre édition d'hier) a pêché par excès de sincérité et par une envie irrésistible d'être titulaire au sein des Lions de l'Atlas. Il est largement excusable et le public doit pouvoir comprendre tout cela de la part d'un jeune Marocain qui a mis son talent et son cœur au service de son pays. Quant aux dirigeants fédéraux, c'est à eux de voir clair dans tout cela et d'arrêter leur contemplation béate sur tout ce qui se fait en équipe A. Diriger c'est agir et prévoir … pour ne pas avoir à réagir intempestivement, et donc trop tard Hicham Khlifi a apporté une note d'indulgence compréhensive fort bien venue et qui rattrape un peu les excès médiatiques de nombre de nos confrères et même sur Radio-Mars dont l'ami Khlifi est, tout de même directeur. Alors là il y est allé franco. Et il a tapé dans le mille. On connaît Mohamed El Gartili, comme le président de club qui aime ruer dans les brancards. Parfois il le fait, en étant largement hors-jeu, comme la saison dernière où voyant l'IZK relèguer en 2ème division, Gartili avait carrément pété les plombs. On avait même annoncé que c'était là, le baroud d'honneur de Gartili et que c'en était fini pour lui. A Khemisset, on dénonçait, sa gestion, et on réclamait les fameux rapports financiers. On disait que Gartili considérait les comptes de l'IZK et le sien comme une seule caisse… Toutes sortes d'accusations comme on en trouve souvent dans le sport et qui paraissaient accablantes pour l'ami Gartili. Que nenni !!!! Mohamed Gartili est insubmersible. Il a fait le gros dos, il a joué le gars calme et qui laisse faire et dire, et vlan, alors que tout le monde se prépare aux vacances, (surtout certaines personnes à la FRMF) voilà Gartili le terrible qui s'empare de la scène médiatique. Dans « Al Massae Ar Ryadi » daté de jeudi 23 juin 2011 (hier) il dénonce avec force la gestion fédérale dans le football, et tout en réclamant un bureau fédéral avec une gestion plus en phase avec le football marocain, il s'interroge sur la crédibilité et la viabilité du projet de professionnalisme. Son interview, c'est du lourd, de la dynamite, et le président de l'IZK est dans son rôle. On ne comprend rien à ce que prépare la FRMF et pour peu que d'autres clubs adhèrent aux idées gartiliennes on verra mal comment le bureau de Ali Fassi Fihri pourra éviter cette assemblée générale, qu'il devra tenir, pour expliquer, écouter et éclairer sur tous les projets et programmes. C'est cela qui peut calmer ce début de contestation. La contestation qui est comme un gigantesque incendie de forêt. Parfois il suffit d'une simple allumette. Et là, Gartili, a carrément sorti son briquet. Avez-vous des nouvelles de Nicolas Anelka, ce joueur renvoyé de l'équipe de France, en plein mondial 2010 (Afrique du Sud) et que le journal « L'Equipe » avait accusé, d'un titre célèbre, d'avoir gravement insulté Domenech. Anelka a toujours nié avoir proféré cette insulte, et il a déposé plainte contre le célèbre quotidien parisien. Anelka réclamait des dommages et intérêts somme toute modérés (150.000 euros) au vu des salaires qu'il reçoit à Chelsea, mais Anelka voulait seulement laver son honneur. Et bien, pas de bol, la chambre du tribunal correctionnel de Paris, n'a d'abord pas apprécié l'absence du joueur à l'audience, ce qui a fait que l'avocat de « L'Equipe » s'est déployé comme il a voulu, surtout que les témoins d'Anelka (Tierry Henri, Abidal, et Evra) ont juste envoyé des lettres où ils écrivaient qu'Anelka n'a jamais prononcé les mots dont l'accuse « L'Equipe ». Les arguments de l'avocat du journal ont plaidé « le devoir d'information », ajoutant cette phrase qui risque de faire jurisprudence : « Le journaliste doit-il mettre un mouchoir sur ses informations ? Est-ce à un joueur de dire ce que les journalistes doivent ou pas rapporter de ce qui se passe dans les vestiaires ? ». Et comme en France, à cause de l'affaire D.S.K. où les journalistes parisiens et français se sont vus reprocher d'avoir trop protégé Dominique Strauss Kahn en ne révélant pas les infos précédentes sur lui, l'affaire Anelka a fait « pschiit ». Dommage pour ce joueur battu par son caractère et par une actualité qui n'avait rien à voir avec le football.