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La vérité sur la réunion de la majorité du 2 mai A l'issue de la réunion de son Comité exécutif : L'Istiqlal fait endosser l'entière responsabilité de la crise à Abdelilah Benkirane
Tenant, le lundi 15 juillet, sa première réunion après le dépôt par les ministres istiqlaliens de leur démission du gouvernement, le Comité exécutif du parti de l'Istiqlal a rendu public le communiqué suivant: "Le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a tenu, lundi 15 courant, sa réunion hebdomadaire ordinaire au cours de laquelle le Secrétaire Général du parti a fait un exposé exhaustif et détaillé sur la situation que traverse le pays aux plans politique et gouvernemental suite à la mise à exécution de la décision du Conseil national relative au retrait de l'Istiqlal du gouvernement et à la présentation des ministres istiqlaliens de leur démission. Après discussion approfondie de la nature de l'étape que traverse notre pays et des tiraillements que connait le processus démocratique entre deux volontés, la première tendant à préserver l'élan cumulatif de l'opération démocratique de manière à assurer l'équilibre entre les institutions constitutionnelles et les acteurs politiques à travers la mise en œuvre urgente de la Constitution selon une interprétation démocratique, et la seconde cherchant à hypothéquer la phase actuelle, les revendications démocratiques et le texte constitutionnel pour servir des intérêts partisans étroits et des paris électoralistes préjudiciables au processus démocratique, outre une lecture éclectique du document constitutionnel à contre-pied du long combat du Mouvement national démocratique mené pour doter notre pays d'une Constitution équilibrée faisant du peuple la source du pouvoir et assurant la justice sociale. Le Comité exécutif, après discussions approfondies, affirme ce qui suit : - Sa fierté pour la décision historique du Conseil national de retrait du gouvernement actuel et pour le sens aigu de patriotisme et le militantisme des ministres istiqlaliens attachés aux valeurs et constantes du parti ; - Son rangement dans les rangs de l'opposition au service des intérêts du peuple après épuisement de tous les moyens sous forme de conseils et de propositions pour sortir le pays de la situation d'attentisme où on l'a acculé du fait du manque d'expertise et de la faible expérience du Chef du gouvernement ; - Fait endosser l'entière responsabilité au Chef du gouvernement et Secrétaire Général du PJD pour avoir fait montre, à un moment décisif de l'Histoire de notre pays, de peu de sérieux et pour avoir manqué de tact d'homme d'Etat en refusant le dialogue et les conseils et critiques tant de la part des alliés que de l'opposition, les uns comme l'autre proclamant sa différence avec les choix du Chef du gouvernement ; - Rappelle que le parti avait réclamé la réunion de la majorité conformément à la Charte de cette derrnière avant le 1er mai dernier en vue d'examiner, discuter et procéder à des échanges autour de deux points importants, le premier concernant les développements de la question de l'intégrité territoriale à la lumière des dangers qu'elle encourait au mois d'avril dernier et consistant en la modification de la mission de la Minurso de sorte à altérer le plan de règlement onusien et à porter atteinte à la souveraineté du Maroc sur ses terres et, le second, portant sur la situation économique catastrophique du pays et ses répercussions sur la situation sociale, la compétitivité des entreprises marocaines et sur le pouvoir d'achat des citoyens. Cependant, le chef de la coalition et Chef du gouvernement a tardé à répondre à la requête de l'Istiqlal malgré l'urgence des points inscrits à l'ordre du jour mettant dix jours pour tenir ladite réunion pour refuser, le 2 mai, de discuter de ces points préférant axer les débats sur les interventions et discours du 1er mai, sachant que le Chef du gouvernement a violé toutes les normes et usages internationaux en présidant le meeting du syndicat de son parti ce qui constitue un précédent dans les annales des gouvernements marocains. Qui pis est, le chef de la coalition, Chef du gouvernement, a demandé, lors de ce même meeting, appuyé en cela par le ministre d'Etat sans portefeulle, M. Abdallah Baha, au Secrétaire Général de l'Istiqlal de retirer ses ministres du gouvernement et de présenter une motion de censure. Comportement qui trahit une volonté refoulée d'aggraver la crise du pays au lieu d'assumer sérieusement sa responsabilité en dissipant les tensions entre alliés et prévenir ainsi leurs retombées sur l'action gouvernementale et la situation globale du pays. - Fait endosser la responsabilité de la crise actuelle que connait le pays au Chef du gouvernement et Secrétaire Général du PJD. - Engage les militants et militantes à se mobiliser entièrement en vue de faire échec à toute les formes nouvelles de tyrannie et de préserver les acquis démocratiques engrangés au terme de plusieurs années de sacrifices". Fait à Rabat, le 15 juillet 2013.