Après l'audience royale accordée au secrétaire général du parti de l'Istiqlal, la réunion du comité central de ce parti semble déterminée à activer sa menace de retrait du gouvernement. Le Comité central de l'Istiqlal met le comité exécutif du parti devant ses responsabilités. Lors de la réunion de cette instance, samedi 29 juin 2013, il a été décidé de demander au comité exécutif d'activer la décision du conseil national du 11 mai dernier portant sur le retrait des six ministres istiqlaliens du gouvernement. Les membres du comité central estiment que leur parti a assez laissé de temps au chef du gouvernement pour revoir sa position et adopter une nouvelle façon de gérer les choses. « Mais rien n'a été fait et de ce fait le parti de l'Istiqlal se trouve dans l'obligation de quitter le cabinet pour pouvoir mieux défendre les intérêts de la population… », nous précise Adil Benhamza, membre du comité exécutif. Nième montée au créneau de Chabat Lors de la session du comité central de ce samedi, Hamid Chabat, secrétaire général du parti, a montré beaucoup de conviction et de détermination lors de son exposé sur l'évolution de la situation du pays depuis le 11 mai. Cette nième montée au créneau de Chabat lui a permis de qualifier cette situation particulièrement par le manque de volonté chez le chef gouvernement d'ouvrir un véritable dialogue avec les partenaires de la coalition pour aller de l'avant et l'audience que lui a accordée le Roi mercredi dernier. Audience au cours de laquelle le secrétaire général de l'Istiqlal a remis au Roi le mémorandum expliquant les raisons ayant amené le parti à décider de se retirer du gouvernement. Benkirane : une nouvelle majorité est possibleSi pour le moment on ne sait pas quand la décision du retrait sera effective, du coté du chef du gouvernement, les observateurs croient savoir que Benkirane reste convaincu de la possibilité de reformer une nouvelle majorité ; mais sans en préciser les contours.Pour Abdelaziz Aftati ; parlementaire PJD, « le parti de l'Istiqlal exécute un coup d'Etat contre le gouvernement ; mais c'est lui qui en paiera les frais. » Une position que le parti de la lampe a eu l'occasion d'exprimer. Une situation qui risque de se compliquer pour le chef du gouvernement qui aura du pain sur la planche à la veille du mois sacré du Ramadan et de cette période estivale qui risque cette année d'être très bien animée. www.menara.ma