Vous êtes ici : Actualités / featured / Majorité : feu vert aux négociations Le secrétariat général du PJD a donné son feu vert à Abdelilah Benkirane pour entamer les consultations avec les partis de l'opposition en vue d'intégrer la coalition gouvernementale. Au cours d'une réunion samedi au siège du parti à Rabat, les membres du PJD ont appelé son secrétariat général à engager des concertations dans les meilleurs délais en vue de constituer une nouvelle majorité gouvernementale. Des consultations avec le Rassemblement National des Indépendants (RNI) auraient déjà débuté depuis quelques jours. Malgré les divergences passées entre le PJD et le RNI, celui-ci semble être le candidat le plus à même de rejoindre la coalition gouvernementale. Le facteur numérique semble jouer son rôle. Le RNI est, après l'Istiqlal, le parti à avoir le plus grand nombre de sièges à la chambre basse afin de compléter la majorité. Cinquante sièges sont nécessaires afin de compléter la majorité à la Chambre des représentants, et le RNI en détient 54. Le scénario des élections anticipées semble donc écarté, à moins que les négociations avec les partis de l'opposition n''échouent. Une session extraordinaire du Conseil national du PJD est prévue afin de « statuer sur les options possibles ». Le Secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, a été chargé de fixer une date pour cette session selon un communiqué faisant suite à la réunion du Secrétariat général samedi. Lors de cette réunion, le Secrétariat général du PJD a exprimé « son regret du retrait du parti de l'Istiqlal tout en affirmant respecter cette décision, imputant la responsabilité au secrétaire général du parti de l'Istiqlal de mettre en échec la possibilité de poursuivre l'action commune malgré l'accord auquel les parties sont parvenues lors de la dernière réunion de la majorité tenue le 2 mai dernier ». De son côté, le PPS a également exprimé son regret du retrait du Parti de l'Istiqlal du gouvernement, lors d'une réunion de son bureau politique mercredi dernier, indiquant que le PI était « l'allié historique avec lequel le parti voulait poursuivre la voie des réformes au sein du gouvernement ». Les ministres toujours en fonction Lundi dernier, la commission exécutive du parti de l'Istiqlal a annoncé la démission de ses ministres du gouvernement. Cinq démissions ont été reçues par le Chef du gouvernement qui doit les examiner avant de les soumettre au roi, conformément à l'article 47 de la Constitution. Le second alinéa de cet article donne au Chef du gouvernement la possibilité de « demander au Roi de mettre fin aux fonctions d'un ou de plusieurs membres du gouvernement du fait de leur démission individuelle ou collective ». Les ministres istiqlaliens sont toujours en fonction. Jeudi, à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a indiqué que le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a affirmé que l'exécutif fonctionnait avec la totalité de ses membres et que les ministres du parti de l'Istiqlal jouissaient de l'ensemble de leurs prérogatives et responsabilités. Suite aux déclarations de certains PJDistes quant à la « nécessaire » démission du président de la Chambre des représentants, l'istiqlalien Karim Ghellab, le parti de la Balance a indiqué que cela ne posait aucun problème puisque le maintien de Ghellab à son poste serait conforme à la Constitution. Selon l'article 62, « le Président et les membres du Bureau de la Chambre des Représentants, ainsi que les présidents des Commissions permanentes et leurs bureaux, sont élus en début de législature, puis à la troisième année de celle-ci lors de la session d'avril et pour la période restant à courir de ladite législature ». A noter enfin que suite aux multiples déclarations des leaders du PJD dans la presse, le parti de la Lampe a souligné, à travers un communiqué, que les positions officielles du PJD au sujet de la présentation de ministres du parti de l'Istiqlal de leur démission du gouvernement sont exprimées « par la seule voix des communiqués officiels du parti ou les déclarations de son secrétaire général » et que « toute autre déclaration n'exprime qu'un point de vue personnel et non pas la position officielle du parti et ne l'engage à rien ».