Le verre est-il à moitié plein ou est-il à moitié vide ? Que le Maroc soit présent au CHAN 2014 console-t-il de l'absence en Coupe du Monde brésilienne ? Non bien sûr, mais si cela ne console pas, cela compense un peu, car on n'ose imaginer ce qui se serait dit si en plus de la Coupe du Monde 2014, on avait été, aussi, éliminé du CHAN. Du coup, l'A.G. prochaine de la F.R.M.F aurait pris une tout autre tournure. Or, nous voilà en train d'attendre le 19 juillet (jour de l'A.G.) dans une indifférence relative. On s'en désintéresserait presque à l'image de l'opinion publique qui, comme chacun sait, ne s'intéresse aux choses que lorsqu'un parfum de scandale les entoure. C'est la vieille théorie des trains qui arrivent à l'heure et parce qu'ils respectent l'exactitude des horaires, ils n'intéressent plus personne. Par contre il suffit d'un train en retard pour que l'administration ferroviaire soit accablée de reproches. Qu'en est-il donc des Lions de l'Atlas et de l'A.G. de Ali Fassi Fihri ? Les premiers, toutes déceptions bues, se projettent sur l'avenir, et la CAN 2015 en se reposant sur une fantastique pépinière constituée des prodiges de l'Académie Mohammed VI, et d'un fort escadron de joueurs dits locaux qui n'ont eu aucun complexe à éliminer l'épouvantail tunisien et à remporter l'or méditerranéen. Alors, le bon peuple satisfait de ces résultats les accepte et se reprend espérer. Ainsi dans cette accalmie bénie, le président Fassi Fihri à concocté son A.G. en toute tranquillité d'esprit. Les plus influents dirigeants de foot reconnaissent que le bureau fédéral du foot a mené pas mal d'opérations positives. Le détail on le retrouvera dans un rapport moral de 128 pages dit-on, alors que pour le rapport financier la somme de 19 millions de dirhams au registre des dépenses si elle atteint des records étourdissants, s'explique en partie par tout ce qui a été consenti pour que les Lions de l'Atlas et leur staff se vautrent dans le luxe. Hélas, le confort n'a pas produit les performances attendues. Reviendra-t-on à la raison ? Et l'A.G d'après-demain peut-elle être ce moment de réflexion d'où naîtra une préparation, voire une philosophie technique, mieux adaptées à nos réalités ? On le comprend, Rachid Taoussi, répète partout que le fait d'aller au CHAN est un exploit historique. A ce rythme, on n'ose imaginer ce qui se passera si on gagnait, en Afrique du Sud, ce trophée du CHAN. Pour sûr, on sera contents, mais tout de même, est-on tombé si bas qu'on commence à avoir peur de notre ombre ? A Rachid, que la FRMF songe à remplacer pour les A (Pim Verr Beck est en pole position pour prendre sa place) de ne pas trop en faire. Certes il a gagné, mais le fait de vouloir grossir cette performance peut bien faire oublier cette modestie, qu'il a cultivée ces derniers mois et qui désormais semble vouloir le quitter. C'est quoi ça ? Rien...même plus une nouvelle à sensation. Tyson Gay et Asafa Powell dopés et après ? Ce ne seront pas les derniers. En sport il y a quelque chose qui court plus vite que tous les champions, c'est le dopage. Il va bien falloir réfléchir à tout cela loin de toutes les passions. Hélas, la solution est entre les mains des laboratoires et non pas entre celles des dirigeants du CIO ou des fédérations internationales. Ceux-là, ça fait long temps que les business - class et les suites d'hôtel leur ont obscurci les pensées. Les rapports financiers de ces entités feraient passer celui de la FRMF pour la liste du carnet d'épiceries d'un agent manutentionnaire. La télé a promu le spectacle, les sponsors ont gavé tout le monde, le public en redemande. La fin du dopage n'est certainement pas pour demain. Tant qu'il y a de la demande...