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Ministère de la Jeunesse et des Sports : Faut-il supprimer le MJS
Publié dans L'opinion le 04 - 07 - 2013

Le Ministère de la Jeunesse et des Sports au Maroc survit à un essaim de paradoxes. C'est un département gouvernemental qui est très controversé dans son existence même par des protagonistes du mouvement sportif. D'autres voient que c'est une structure étatique indispensable pourvu qu'on reconfigure son rôle et sa mission.
Le secteur du sport est mis sous la tutelle de l'Etat depuis le 7 décembre 1955, date de la mise en place du premier gouvernement marocain. Depuis, sous des intitulés divers, le rattachement du sport a oscillé entre une dizaine de départements gouvernementaux : Secrétariat d'Etat, Haut Commissariat aux Sports et à l'Education Civique, ministères de la Santé, des affaires sociales, de l'Emploi, de la Communication...
On pourrait relever explicitement cette tutelle régalienne sur l'activité sportive marocaine quand on épluche les différentes législations promulguées depuis l'Indépendance et implicitement en situant chaque texte en fonction du contexte politique.
Administration
de mission ?
Au Maroc, il n'existe pas d'administration de mission à l'état pur. Censé l'être, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a toujours été une affaire de son ministre. Le hic n'est pas là car il s'agit d'une contradiction secondaire. Le hic se situe à d'autres niveaux quand on sait que cette mégastructure étatique fonctionne d'une manière obsolète et tout ministre qui y succède n'a jamais osé amorcer une véritable RSM (Réforme de Stratégie Ministérielle). On se contente malheureusement de « mesurettes » et de toilettage juridique superficiel comme on l'a fait récemment avec l'adoption par le Conseil Gouvernemental d'un nouveau décret, inhérent à l'organisation et aux attributions du Ministère de la Jeunesse et des Sports. C'est du pareil au même, en comparaison avec le décret de 2002. A moins qu'il s'agisse de la mise en place imminente de huit directions régionales et d'une Direction qui coiffe la coopération, les affaires juridiques et la Communication.
Fragilisé par un budget étatique squelettique (0,51 ° /° du budget de l'Etat) (Ndr : Entre 2010,2011 et 2013 le budget était de 0,67°/°. Il a été réduit du fait de la bagatelle de 400 millions de dirhams affectés à la SONARGES sur trois ans via le MJS pour les études du Grand Complexe de Casablanca) et par un déficit en matière de ressources humaines notamment les compétences spécialisées et hautement qualifiées, le ministère de la Jeunesse et des Sports ne joue dûment ni le rôle de régulateur ni d'administration de mission, d'accompagnement, de coordination ou d'impulsion.
Jeunesse et sport : tristes réalités !
La Jeunesse est une tranche d'âge tandis que le sport est une activité sectorielle à part entière et entièrement à part.
L'enquête réalisée par le HCP (Haut Commissariat au Plan) sur les valeurs et les perceptions des jeunes voire leurs activités de loisirs est déroutante : 44% des jeunes âgés entre 18 et 24 ans ne lisent jamais et 43 % de temps en temps. Seuls 12,5% affirment qu'ils lisent régulièrement.
87,6 % des jeunes ne pratiquent aucune activité artistique (musique, danse, théâtres,...) et 75,5% n'assistent jamais à ce type d'activité. Quant au sport, 55,5% des jeunes ne pratiquent pas de sport (76,7% des marocaines ne pratiquent jamais de sport et seulement 7,4% le pratiquent régulièrement).
Ajoutons à ces chiffres, le nombre rachitique de licenciés au niveau des fédérations sportives qui ne dépasse guère les 250.000.
Cette enquête démontre que la Jeunesse doit être l'apanage d'un comité interministériel, composé bien évidemment des représentants de départements gouvernementaux qui ont une corrélation directe ou indirecte avec la Jeunesse, un Comité dont la présidence doit être confiée à une compétence neutre vis-à-vis des partis politiques. Ce Comité interministériel existe en fait depuis 1972 dans le CNJS (Conseil National de la Jeunesse et du Sport, une instance scindée en deux directions (Une pour la Jeunesse et l'autre pour le Sport) mais qui est restée hélas lettre morte depuis la publication de son texte au Bulletin Officiel. N'est-il pas opportun de réactualiser ce CNJS en adaptant sa composition tout comme ses attributions à la réalité actuelle ?
Le CNJS jouera en fait le rôle d'une instance consultative mais d'une force de propositions institutionnelle où le ministère et de la Jeunesse et des Sports doit préalablement le consulter sur toute question concernant la Jeunesse et le Sport. Le Parlement doit aussi consulter le CNJS pour avoir son avis sur tout ce qui a trait à la législation.
Comité interministériel ou CNJS, l'essentiel est de mettre en place une de ces instances pour pousser le ministère de la Jeunesse et des Sports à se muer en véritable administration de mission au lieu de continuer à le voir confiné dans un rôle passif et tributaire de visions subjectives de ministres qui s'y succèdent sans être dans l'obligation d'assurer la continuité d'une réelle stratégie transversale de développement tant pour la Jeunesse que pour le Sport.
Tout dépend de volonté politique, d'hommes qu'il faut à la place qu'il faut et de la production de textes juridiques intelligibles ayant un caractère obligatoire. Car une loi qui est inintelligible est une mascarade juridique.
C'est ce qu'on va faire la prochaine fois sur la Loi 30-09 dite relative à l'Education Physique et aux Sports où l'on va approfondir la réflexion critique pour en dégager les contradictions, les ambigüités voire les dichotomies et surtout le flou tutélaire du ministère de la Jeunesse et des Sports vacillant entre droit privé et droit public. Chez les privatistes tout comme les publicistes, on l'appelle la summa divisio, une expression qui littéralement signifie :''La division la plus élevée''.


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