Le président de la Fédération internationale (Fifa) Joseph Blatter s'est dit "heureux" que "les troubles sociaux" qui ont secoué le Brésil pendant la Coupe des Confédérations achevée dimanche aient "fait une pause", lundi lors d'une conférence de presse bilan à Rio de Janeiro. "Quand cette compétition a commencé, il y avait certaines incertitudes sur ce qui allait se passer au vu des mouvements sociaux, a dit le dirigeant suisse. Je suis heureux qu'on soit arrivé à la conclusion avec un résultat sportif, et avec l'impression que les troubles sociaux ont désormais fait une pause ("to rest" en anglais, ndlr), pour je ne sais combien de temps, et qu'ils ont laissé la place à un événement extraordinaire hier (dimanche)". "Je remercie le Brésil, car malgré les troubles sociaux, le football est sorti vainqueur, le peuple est vainqueur, et le football brésilien est vainqueur parce qu'il a gagné", a-t-il ajouté sur ce chapitre. Le président de la Fifa s'est dit aussi "optimiste" quant au Mondial-2014. "L'héritage, c'est que nous aurons une Coupe du monde absolument exceptionnelle, a-t-il avancé. Le grand compliment que nous pouvons formuler, c'est sur la sécurité. C'est le résultat de la combinaison du professionnalisme et de la bonne volonté de tout le monde. J'attends avec impatience et optimisme l'année prochaine". Relancé sur les affrontements qui se sont produits dimanche soir près du Maracana, Joseph Blatter a répondu: "Je ne vais pas parler des problèmes auxquels on a assisté hier (dimanche). Le football relie les gens dans les stades et en dehors. Quand il s'agit de manifestations pacifiques, c'est correct et personne ne peut s'en plaindre. Sinon, c'est une question de sécurité intérieure". "Bon signe pour la Coupe du monde" Les deux semaines du tournoi, remporté dimanche au Maracana par le Brésil en finale face à l'Espagne (3-0), ont été marquées par des manifestations dans les rues des principales villes du pays d'une ampleur historique, qui ont culminé le 20 juin avec plus d'un million de manifestants. Les protestataires dénonçaient au début la hausse des prix dans les transports publics, puis ont critiqué l'indigence des services publics en général, la corruption de la classe politique et les sommes colossales investies pour l'organisation de la Coupe des Confédérations et du Mondial-2014. "Je suis sûr que le gouvernement va travailler sur ce qui s'est passé, je ne m'attends pas à la même situation pendant la Coupe du monde que ce qu'on a vu ces deux dernières semaines, a dit pour sa part le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke. Mais les supporters ont pu atteindre les stades. Lors du Mondial, nous ferons les fan fests, dans différents endroits, et peut-être qu'il y aura des écrans géants dans des favelas pour permettre aux gens de voir les matches". "Grand pays" "Il y aura plus de tout pour la Coupe du monde: plus d'équipes, de fans, de médias, d'officiels, plus de besoins, a-t-il aussi souligné. Il est important que cette Coupe des Confédérations se soit bien passée, rien n'a été mis en danger. Certains ont parlé de crash potentiel, mais à aucun moment nous n'avons eu le sentiment que quelque chose pouvait affecter l'organisation de la Coupe des Confédérations. C'est un bon signe pour la Coupe du monde, nous allons désormais voir tous les stades et travailler là-dessus". Le ministre brésilien des Sports s'est livré à un satisfecit général. "Je pense que nous avons répondu aux critères, et nous comptons dynamiser l'économie et le développement social dans le pays, a dit Aldo Rebelo. Nous ne sommes pas un pays parfait, nous sommes un pays en construction, mais nous sommes un grand pays". "Nous devons encore améliorer le trafic routier, les communications, les infrastructures aéroportuaires et la sécurité publique, et créer un héritage pour le football", a-t-il ajouté.