Le Centre Ibn Rochd d'études a organisé dimanche à Rabat, en partenariat avec l'organisation Free Press Unlimited (FPU), la cérémonie de remise du Prix marocain du journalisme d'investigation (édition 2013), lors de laquelle plusieurs journalistes ont été primés pour leurs enquêtes. Lancé en 2008, ce Prix ambitionne de soutenir le journalisme d'investigation dans la mesure où ce genre journalistique contribue sensiblement à former l'opinion publique et à promouvoir la liberté de presse, a fait observer le directeur du Centre, Maati Monjib. Le premier Prix (catégorie langue arabe) d'une valeur de 25.000DH, a été décerné au journaliste Houyam Bahraoui du quotidien "Al Massae" pour son enquête sur la situation des femmes mineures dans la région de l'Atlas alors que celui de la langue française a été attribué au journaliste Mohamed Bouderhem de l'hebdomadaire "TelQuel" pour son article traitant du parcours de la famille Bourequat. Le deuxième Prix (catégorie langue arabe) d'une valeur de 15.000 DH, a été attribué ex aequo à Sanae Boukhlis et Said El Qadri du quotidien "Maghreb al Yaoum" pour leur enquête commune sur le communisme au Maroc, tandis que dans la catégorie de la langue française, le prix est revenu à Naima Charai de l'hebdomadaire "Le Reporter" pour son enquête sur l'habitat informel à Casablanca. Marquée par la présence de l'ancien ministre de la Communication, Mohamed Larbi Messari et de l'ambassadeur des Pays-Bas à Rabat, Ronald Gerard Strikker, cette cérémonie a, également, connu la présentation du programme "Story Maker" supervisé par FPU et fiancé par le gouvernement néerlandais. Le Maroc figure parmi les cinq pays abritant ce programme, a indiqué la coordinatrice du programme, ajoutant que les sessions de formation programmées dans le cadre de ce programme, dont la première est prévue lundi à Rabat, s'étaleront sur toute l'année. Pour sa part, M. Gerard Strikker a réitéré le soutien de l'ambassade de son pays à tous les efforts visant à améliorer le rendement des journalistes professionnels au Royaume, à travers notamment la formation et une meilleure utilisation du web, notant que les médias, tous genres confondus, se doivent d'accompagner le processus de démocratisation que connait le Maroc. La compétition était ouverte à tout journaliste marocain ayant publié dans un périodique (journal, revue, site électronique) marocain, un article d'enquête en arabe, en français ou en amazigh.