Les pays du Golfe envisagent de prendre des sanctions contre le Hezbollah libanais qui poursuit son engagement militaire auprès des troupes gouvernementales en Syrie et interfère dans les affaires de la région, a indiqué le vice-ministre bahreïni des Affaires étrangères. Au Liban, Des affrontements qui ont opposé des rebelles syriens à des miliciens chiites du Hezbollah dans la nuit de samedi à dimanche dans l'est du Liban ont plusieurs parmi les combattants en majorité dans les rangs des rebelles syriens. Ghanem al Bouainain, chef de la diplomatie bahreïnie, a précisé que les six Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) considèrent la présence du Hezbollah en Syrie comme «une intervention communautaire». Pour l'instant le CCG, organisation de coopération régionale, n'a pas discuté de l'éventualité de placer le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, une mesure adoptée par Bahreïn la semaine passée. La Ligue arabe et les Etats-Unis ont appelé l'organisation islamiste à retirer ses combattants de Syrie. «Le conseil ministériel (du CCG) condamne l'intervention téméraire en Syrie et décide d'envisager des actions contre tous les intérêts du Hezbollah dans les pays membres du CCG», a précisé le vice-ministre bahreïni. Le CCG regroupe l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahreïn, les Emirats arabes unis et Oman. Bahreïn a interdit la semaine passée toutes les organisations politiques du pays d'engager des contacts avec le Hezbollah. Par ailleurs, plusieurs combattants ont été tués lors d'affrontements qui ont opposé des rebelles syriens à des miliciens chiites du Hezbollah libanais dans la nuit de samedi à dimanche dans l'est du Liban, a-t-on appris auprès des forces de sécurité libanaises. Quinze rebelles ont été tués lors de ces affrontements qui se sont produits à deux kilomètres de la frontière syrienne, à l'est de la ville de Baalbek, dans la plaine de la Bekaa. Un combattant du Hezbollah a également trouvé la mort. Les combats ont eu lieu près d'Aïn el Djaouze. Les rebelles seraient tombés dans une embuscade alors qu'ils se préparaient à tirer des roquettes sur des zones chiites de la plaine de la Bekaa. La guerre civile en Syrie, qui a fait au moins 80.000 morts en deux ans, déborde de plus en plus sur le Liban voisin. Des combats secouent régulièrement la ville côtière de Tripoli et des roquettes ont frappé la plaine de la Bekaa et le sud de Beyrouth. Les rebelles ont promis de mener des attaques en territoire libanais en réponse au soutien du Hezbollah libanais à l'offensive des forces de Bachar al Assad sur la ville syrienne de Koussaïr, proche de la frontière libanaise. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al Moualem, a déclaré au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon que la Croix-Rouge serait autorisée à se rendre à Koussaïr quand les opérations militaires seront terminées, rapporte la télévision publique syrienne. Des responsables de l'Onu ont demandé un cessez-le-feu à Koussaïr, où 1.500 blessés ont besoin de soins urgents. Walid al Moualem s'est dit surpris de voir la communauté internationale s'inquiéter aujourd'hui des combats autour de Koussaïr alors qu'elle n'a rien dit lorsque les «terroristes» ont pris la ville il y a dix-huit mois. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d'un réseau étoffé d'informateurs en Syrie), un kamikaze du groupe rebelle islamiste du Front al Nosra a fait exploser un véhicule piégé aux abords d'un commissariat de police du quartier de Jobar, dans l'est de Damas. Huit membres des forces de sécurité ont trouvé la mort.