Apparemment, au printemps, les informations en circulation sur le web fleurissent. Problème, en transmettant l'info, plus vite que la lumière, sans se soucier de sa véracité et de son authenticité, plusieurs utilisateurs se prennent souvent les pieds dans le tapis (de la souris). Une rumeur, probablement alimentée, tend à faire croire que le ministère de l'Education nationale aurait publié et transmis aux académies et délégations du Royaume une circulaire relative au «mariage du personnel enseignant». Une vraie fausse rumeur qui tend à semer la zizanie, à porter atteinte à la dignité des enseignants et surtout à instrumentaliser la rumeur pour des desseins inavoués. La fausse circulaire reprises par plusieurs sites et réseaux sociaux portant le numéro extravagant «3-2244» du 26 mai 2013, évoque des cérémonies de mariage collectif qui seraient organisées par le ministère de l'Education en collaboration avec les services du ministère de l'Intérieur afin de permettre aux enseignants d'accomplir leur mission de la meilleure façon possible. Une aide de 10.000 dhs serait allouée aux candidats au mariage qui devraient rédiger une demande et l'envoyer aux services des ressources humaines. Le ministère a certes démenti catégoriquement ces fausses informations. Mais au-delà de la rumeur, ce sont ces instigateurs qui dérangent. La fausse circulaire porte une fausse signature du ministre, ce qui va certainement ouvrir la voie à une enquête policière, voire à des poursuites judiciaires. Sur le plan moral et éducatif, on se demande ce qui pourrait justifier ces allégations mensongères, ces rumeurs sans fondements dans un secteur prioritaire pour l'avenir du pays et surtout qui constitue, en tant qu'espace de connaissance et de savoir, le dernier rempart contre un obscurantisme ambiant et inquiétant.