Année charnière, 2012 a connu une importante progression en qualité et en nombre des activités menées par la Banque africaine de développement au Maroc. Le plus notable est le renforcement de l'appui que l'institution a apporté à la stratégie de développement du Royaume au niveau de plusieurs secteurs, tels que les énergies renouvelables, l'agriculture, l'eau potable et l'amélioration de la gouvernance économique et financière, écrit pour sa part Mme Amani Abou-Zeid, représentante-Résidente de la BAD au Maroc. Au plan financier, l'intervention de la BAD s'est traduite par la mise à disposition du Maroc d'un montant de 1,1 milliard de dollars EU pour les opérations approuvées en 2012. Ces nouvelles interventions démontrent et confirment son engagement, ainsi que sa place de premier bailleur de fonds du Maroc. Le financement consacré au portefeuille, c'est-à-dire l'ensemble des projets ou programmes réalisés par la BAD au Maroc, est actuellement de plus de 2 milliards d'euros. Ces opérations couvrent de nombreux secteurs : eau et assainissement, énergie, gouvernance, éducation, santé, emploi, agriculture, finance et transports, avec une forte concentration sur les infrastructures. Plus précisément, les opérations du secteur de l'énergie représentent 34 % des engagements du portefeuille de la Banque au Maroc, suivies par celles des transports (24 %), puis de l'eau et de l'assainissement (21 %), et de l'agriculture (7 %). Les opérations “multisectorielles", relatives aux programmes d'appui aux réformes, qui se font essentiellement sous forme d'appui budgétaire, représentent quant à elles 5 % du portefeuille, et celles au profit du secteur privé 9 %. Guichet privé de la BAD pour le soutien au secteur privé Le soutien au secteur privé se fait par le biais du guichet privé de la BAD. Le portefeuille actuel comprend deux opérations : un prêt à l'Office chérifien des phosphates, et une prise de participation dans le fonds ARGAN pour le développement des infrastructures pour un montant total de 265 millions d'euros. Les interventions de la BAD au Maroc intègrent également douze opérations (études et assistances techniques), dont une à caractère régional (assistance au Secrétariat général de l'Union du Maghreb arabe, UMA), pour un montant total de 8,5 millions d'euros. L'essentiel de cette assistance technique est financée à travers des dons du Fonds d'assistance technique pour les Pays à revenu intermédiaire (FAT/ PRI) et de la Facilité africaine de l'eau (FAE). Le Bureau national de la Banque au Maroc (MAFO) assure le dialogue avec les pouvoirs publics, la coordination avec les partenaires au développement et veille au suivi rapproché des opérations avec les organes d'exécution dans le pays. Ses activités s'inscrivent dans le processus de décentralisation engagé par la BAD, avec l'ouverture en 2006 au Maroc de son bureau de représentation. La présence de la Banque sur le terrain a permis non seulement d'améliorer la qualité et la performance du portefeuille, mais également de renforcer sa participation au niveau de la coordination et l'harmonisation de l'aide au développement avec les autres bailleurs de fonds, bilatéraux et multilatéraux. Cette coordination s'effectue dans le cadre de consultations de groupes thématiques et l'organisation de missions opérationnelles conjointes.