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La responsabilité requiert une mobilisation conséquente Hamid Chabat à la clôture de la 3ème session du Conseil national de l'Istiqlal : La décision du retrait du gouvernement est un acte politique conforme à l'article 42 de la Constitution
M. Hamid Chabat, Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, a affirmé, samedi dernier dans une allocution de clôture de la 3è session du Conseil national du parti, que c'est la première fois dans l'Histoire de ce dernier que son Conseil national discute, en toute liberté et crédibilité, un sujet aussi sérieux pour la stabilité des institutions et l'avenir du pays que celui de l'éventualité de quitter le gouvernement et prend une telle décision, dans le seul souci de défendre les intérêts du pays, ajoutant que toutes les interventions et remarques des membres du Conseil national méritent respect et considération et rappelant que la devise du parti a, de tout temps, été « démocratie d'abord, démocratie toujours et respect des institutions ». Après avoir salué les membres du Conseil national, M. Chabat les a invité à travailler de concert et en parfaite harmonie avec les responsables locaux, ajoutant que la décision de participer au gouvernement est beaucoup plus aisée que celle de le quitter et que le retrait du gouvernement est une lourde responsabilité, car intimement liée à l'intérêt général et requiert une mobilisation conséquente. Il a indiqué que le parti a épuisé tous les moyens pacifiques en vue d'attirer l'attention et d'amener la présidence de l'Exécutif à de meilleures dispositions à travers deux memoranda, en plus des conseils qu'il lui a prodigués lors de diverses rencontres ou via sa presse, au sujet de la gravité de la situation, ce à quoi les frères au sein de la présidence du gouvernement opposaient le même langage de Morsi en Egypte, de Ghannouchi en Tunisie ou de certains extrémistes en Libye, se contentant de prétendre qu'il en est qui cherchent à bloquer les réformes et de se présenter comme des victimes au moment même où le peuple marocain a besoin d'un chef de gouvernement courageux, capable de trouver des solutions aux problèmes qui surgissent et qui ne craint ni les crocodiles, ni les diables. Il a déploré le fait que M. Abdelilah Benkiran se comporte au niveau de la présidence du gouvernement, qui est celui de tous les Marocains, comme si c'était celle d'un parti. M. Hamid Chabat a rappelé, d'autre part, que le premier mémorandum du Parti de l'Istiqlal réclamait l'exécution des programmes électoraux des composantes de la majorité et appelait à un remaniement ministériel, non pas en tant que fin en soi, mais parce que c'est une revendication populaire indispensable pour restaurer la confiance du peuple, dynamiser l'activité économique et attirer les investissements. Il a indiqué, d'autre part, que le parti a décidé de se retirer du gouvernement, car en désaccord avec son chef, mais qu'il convient néanmoins de réfléchir à la manière de gérer et de mettre cette décision en pratique et que cette dernière relève des prérogatives du Conseil national du parti et de sa direction, laquelle fait partie de ce même conseil et qu'il faudra donc s'en remettre, in fine, à l'institution royale conformément à l'article 42 de la Constitution, vu que c'est le Roi qui désigne le gouvernement, rappelant que c'est la première fois dans l'Histoire du parti que son Conseil national prend une telle décision, qui est une expérience nouvelle et requiert une coopération pour lui trouver une issue dans l'intérêt de l'unité du Maroc et de sa stabilité. Et d'ajouter que si les choses évoluent de manière telle à rendre nécessaire de revoir cette position, alors nous convoquerons le Conseil national pour une session extraordinaire et que la décision du retrait est un acte éminemment politique qui illustre l'autonomie de décision du parti.