Alors que les débouchés semblent limités et que des milliers de jeunes continuent à envoyer des CV partout, sans résultat, des demandes d'emploi sont jetées dans les poubelles, sans qu'on prenne la peine d'ouvrir la briya qui donne la poisse aux secrétaires mineures qui se prennent pour des secrétaires de direction et des assistants de direction incapables de prendre une direction, le HCP parle de baisse du taux de chômage de 0,5 point, en précisant que le nombre de chômeurs de moins – on ne parle plus de chômeurs de luxe avec les temps qui caracolent qui ne feraient par rire Dary Cowl – est de 53.000 ... Il n'y a pas lieu de s'arrêter sur ces chiffres lancés par le HCP dont on voudrait bien connaître les paramètres de ses analyses qui ne sont pas passées par des laboratoires d'analyses reconnus, mais on remarquera que des chibanis sont toujours à leur poste, qui se donnent un air jeune, en s'habillant le dimanche en jean même si ça ne va pas avec leur corpulence, ou un air sportif en descendant l'escalier 4 à 4 comme Chaban Delmas dont la classe n'a rien à voir avec le style Juppé de l'instituteur rédempteur, pur jus de la droite maladroite, parce qu'il y a une droite intelligente, qui a attendu longtemps pour dénoncer le coup de Sarkozy qui avait laissé ses sbires brandir des slogans anti-arabes, lors des élections-malédiction où le mari de Carla Bruni, qui a perdu son titre de princesse, a quitté l'Elysée sur la pointe des pieds, sans que François Hollande le raccompagne jusqu'en bas de l'escalier...Image inoubliable. stop. Le port de Casablanca, qui s'apprête à multiplier les visites des bateaux de croisière, du Queen Mary au Normandie racheté par des bandits, diraient des chauvins à moitié chauves, nous invite à son centenaire, en attendant le bicentenaire quand il y aura des bateaux volants comme dans des films de science-fiction, le bicentenaire comme celui célébré par JP Goude qui a réussi son défilé du bicentenaire de la Révolution française sur les Champs Elysées quand cette avenue était encore magique avec un Lido qui fêtait la libido. A Casablanca, l'expo indique l'affiche du centenaire 1913 – 2013. Pourquoi 1913, alors que le port bidaoui où l'on déteste les béni-oui-oui – c'est la grandeur de la métropole qui veut ça – était déjà un port connu chez les armateurs et les grands transporteurs ? Le port de Casablanca a été réaménagé dès 1912 et non 1913. Maintenant, on inclut dans les célébrations les années du Protectorat, alors que, pendant longtemps, c'était un sujet tabou. C'est comme pour les 50 ans de la Radio, il y a déjà un bail où l'on a inclus les années Britel – « L'Opinion » avait écrit « Mekki Britel bgha iter », jeu de mots dans ces années 70 où Astérix a failli détrôner Spirou et Tintin qu'on a commencé à traiter de raciste sans pouvoir interdire « Tintin au Congo » qui n'a pas enchanté Haj Omar Bongo. « Les 50 ans de la Radio » ne devait concerner que l'époque où Al Oustade Si Ahmed El Bidaoui est arrivé avec son luth, le roi, dit-on, des instruments de musique, en oubliant le piano où Rachmaninov - Krombi en a parlé – y allait piano piano. Pour cette célébration, on avait tout englouti, même les années pour Mistinguette qui disait qu'elle avait de belles gambettes, qu'on n'a jamais vues. stop. Des fumeurs se plaignent des fumistes qui leur refilent des paquets de cigarettes de contrebande, en vente dans des bureaux de tabac agréés, c'est-à-dire bien emballés avec la mention « le tabac qui tue » et l'étiquette de la douane, Jamarik qui ne trompe pas Al Jamhour. Résultat du quinté : la cigarette a un drôle de goût, comme disait la pub de Marlboro sur Medi 1 avant le Medi Jahiz, l'opérateur qui ne rate rien et qui commence à concurrencer Western Union et Poste Rapide, en permettant à Abbas d'envoyer du pèse au neveu coincé à Tiddas. Mais cette fois, un goût « ghamel », de moisissure qui ne trompe pas. Comme la cigarette achetée au détail, vendue chez le marchand de pépites qui vend des capotes anglaises d'origine d'un pays de l'Est où le sida fait moins de rouage que dans l'Ouest. stop. Médicaments, inquiétantes méventes. Le journal du patronat, qui n'a pas le chic du canard de Boissonnat, s'inquiète pour le capital et non pas pour les consommateurs, la vache à traire, la vache qui n'a plus envie de rire. Puisqu'il écrit que le chiffre d'affaires des industriels, sur un air des Ménestriels, a baissé de 28% depuis le début de l'année 2013, une année déjà compromise, pour un autre journal de la finance, qui écrit que « 2013, année de vaches maigres pour le ciment alors qu'on est au mois de mai où, c'est vrai, on fait ce qui nous plaît, mais quand même... Ce qui veut dire que c'est pas la joie pour la binaya puisqu'on dit que quand le bâtiment va, tout va. Alors que pour les médicaments, comme le rapporte le même journal de la mozona, les commandes publiques sont suspendues à la prochaine baisse des prix. Toujours à sa une, parlant de l'immobilier, il écrit : «Zéro visibilité pour cette année ». Pauvre année noire à subir en dégustant une forêt noire, en écoutant Bernard Lenoir qui est passé sur le web sans rigoler avec Lebb. Mais voici la plus belle : Princeton University s'intéresse au modèle CNSS Innovations for Successful Societies (ISS), le centre de politiques publiques affilié à l'Ecole des Affaires Publiques et Internationales Woodrow Wilson de Princeton University, prépare une étude sur les réformes menées par la CNSS entre 2001 et 2008. Le centre américain s'intéresse en particulier à l'introduction du système de télé-déclaration. Pour les besoins de cette étude, les enquêteurs de l'ISS vont notamment se référer à l'expertise des journalistes de « L'Economiste ». L'expertise ? Pas étonnant pour une voix qui a la mainmise sur un vide incommensurable où le provisoire ne finit pas de durer. A Sidi baz. stop. Une banque maghrébine avant fin 2013, titre un confrère de Casablanca où des voyageurs viennent d'Alger pour repartir sur Oujda parce qu'il n'y a pas encore de vol Alger ou Oran-Oujda. Une banque maghrébine, nous dit-on sans un point d'interrogation. Une affirmation à prendre au sérieux, d'autant plus qu'elle a été formulée lors de la 31ème session du Conseil des chefs de la diplomatie maghrébine, réunis dimanche matin à Rabat. Une nouvelle au moment de la relance de la polémique sur Tindouf qui, comme on le sait, était « gouvernée » par un pacha, envoyé par le pouvoir central du Maroc. Une belle ville, bien conservée où s'est rendue notre vieille amie Odette de Paigaudeau qui fut l'une des premières Européennes. – elle était une Bretonne qui n'a jamais mis les pieds à Bretonwood – à rencontrer cheïkh Maâ Al Aïnine qui lui avait déjà confié que le Maroc était sa patrie. Tindouf, la porte du Sahara, disait notre amie Odette qui a vendu sa maison en viager pour survivre, place de Sefrou, havre de paix à la Tour Hassan. stop. Benguerir où, autrefois, il y avait une école hôtelière de 1er rang où ont été formés des pros : Masmoudi, ex-choriste chez Peraudin, Christian Aalam, Kabbage avant le badge du CRI, et autres stars de l'hôtellerie. Benguerir 2013. Un citoyen, Hammadi Alach, a été victime d'un vol, dans sa propre maison, alors qu'il était à Rabat. Après sa déclaration, la police scientifique a identifié l'auteur du vol. Mais on ne sait par quelle entourloupette il s'est retrouvé en taule pour six mois avec une amende de 5000 dh. Il s'agit d'un vol de confiance, œuvre du voisin, avec la disparition d'argent - 15 millions de centimes - et bijoux de famille. A qui notre victime d'un coup monté va-t-elle demander justice ? stop Parmi les fauteurs de troubles, il n'y a pas que des sobess qui ont fait parler d'eux, lors du match du «jeudi noir» qui a tué l'espoir de voir des jours meilleurs dans le sport aux mains des affairistes, des passeurs de pommade et des commentateurs désabusés qui, après avoir tellement tiré sur la corde, sont incapables de se retirer pour laisser la place aux jeunes speakers. Gharbi, qui vient de tirer sa révérence, est parti au bon moment avant de radoter comme les paparios du dimanche après-midi où Guédira a laissé un vide incommensurable. Il n'y avait pas le 11 avril que des casseurs – c'est le mot trouvé par les journaux francophones qui ont fini par trouver que hooligans ne convenait pas – il y avait aussi parmi les sobess les pieds fel ghess, des garçons clean qui ne fument ni chit sur un air de Bronsky Beat, qu'on a embarqués comme dans le panier à salades où fut placée Irma la Douce, dans un décor en carton pâte. Ces jeunes sont passés au Tribunal mardi dernier. Séance reportée. Certains d'entre-eux ne connaissent pas la prison où on les a placés à Oukacha avec des habitués des barreaux et de la cacha. La seule fois où ils ont mis les pieds dans un commissariat, c'était pour les démarches pour la carte nationale. Parmi eux, des candidats au bac qui, au lieu de réviser, sont en train de payer pour ceux... que vous savez. stop. Art et décoration. Abdenbi Eddiouri continue sur sa lancée. Le fils de notre ami Diouri la Gondole, du temps où on avait plein de potes autour du 11, Avenue Allal Ben Abdallah, qui a travaillé chez Bouchara, avant d'ouvrir sa boutique légendaire où les fonctionnaires s'habillaient avec des prix modérés : costumes à 230 DH, ya hassra... Abdenbi se distingue par son savoir-faire qui n'a rien à envier aux concepteurs de chez Roche et Bobois, qui se marocanise par la voie de la franchise. stop. Autre figure qui mérite un flash. Abdelghani Bakhache, le pharmacien écolo dans l'âme qui conseille juste ce qu'il faut, sans esprit mercantile, et qui fut l'un des premiers à donner à ses clients des sacs en papier. stop. Disparus, dont on n'a pas parlé dans les carnets du jour. Mallet, l'ex-nageur d'El Gza, un bon vivant qui fut une vedette, sans moteur vedette, à la plage de Rabat du temps des baraques bleues, du plongeoir et de la bririka avec son de cloche, du café de madame Matta qui vendait dans son épicerie de la rue de Tokyo tout en détail, y compris Sidi Larbi qui rappelle Sidi Larbi Cherkaoui qui fait un tabac au Palais Garnier où il danse sur le Boléro comme personne ne l'avait fait jusqu'ici. stop. Lors des enterrements de première classe, la chasse aux mendiants commence le matin avant l'arrivée du convoi funéraire qui s'arrête à la mosquée de Bab El Alou, où la Galerie d'Art n'intéresse pas le ministère pacifique de la rue Ghandi où l'ancien occupant, homme contesté, faisait au moins bouger les choses. Au cimetière Bab El Alou, en cas de grand deuil, on ne voit plus les mendiants qui, c'est vrai, exagèrent en troublant l'atmosphère émouvante, avec leurs sempiternelles demandes de sadaka que n'a pas encore chantée Neïl Sadaka. stop. Le camion de Ozone, le prestataire qui a remplacé Veolia qui réclame son dû à Oualaâlou qui parle plus qu'il ne s'agite comme Sajid de Kouéza, diminutif attendrissant de l'ogresse, réveille les gens avec sa sonnerie qui rappelle la zamara de Baba Aïchor en bataille avec le Père Noël qui fascine Amina et Nawal. stop.