En vue de contribuer judicieusement à la promotion et au développement des pratiques artistiques à Sidi Rahal Chatie, l'artiste peintre autodidacte Kenza El Mokdasni inaugure son espace d'art « œil du cœur », le mercredi 7 mai courant à 19h. Espace de proximité premier en son genre dans cette région, cette galerie nous fait voir et apprécier une cartographie des œuvres oniriques et singulières qui révèlent la diversité des thèmes illustrant si bien les préoccupations esthétiques majeures de Kenza. Il s'agit d'un grand moment de découverte et de consécration qui nous incite à encourager la singularité créative en mettant le public en contact avec les formes diversifiées es ses œuvres brutes. L'expression symbolique de l'ouverture de La galerie « œil du cœur » ((route Azzemour, hay Etanmia, Immeuble 4)) repose sur la programmation d'un cycle varié d'expositions temporaires et permanentes valorisant une pléiade d'artistes, connus pour leurs parcours originaux et leurs sensibilités créatives. Ce nouvel espace se présente comme un forum idéal de dialogue, de retrouvaille et d'ouverture sur l'autre. C'est un indicateur fort révélateur. Il aura le mérite de regrouper un ensemble d'artistes créateurs d'ici et d'ailleurs pour concrétiser l'enjeu pour l'éducation aux valeurs d'amour, de tolérance et de citoyenneté. Il faut voir là le fruit d'un travail consistant mené par Kenza qui aspire une appréhension du monde dans la fierté et le sens du savoir. Pour cette artiste oniriste, il s'agit d'une initiative qui fait de l'art une école de la consolidation de culture, du dialogue libre et constructif : « C'est un rendez vous qui met en valeur la nouveauté et l'originalité, tout en considérant l'art comme trace de la faculté imaginative de l'homme et le reflet de sa civilisation », précise t-elle . Et d'ajouter : « cet espace créatif , renforcé périodiquement par ses nouveautés artistiques et humaines, a pour objectif le développement de la créativité et de la recherche esthétique au Maroc , en présentant des travaux d'artistes chercheurs de différentes régions du Maroc et d'artistes originaires d'autres pays, tout en animant cette rencontre autour de questions liées au parcours des artistes et aux réflexions portées sur l'affaire artistique et l'essence humaine et culturelle de sa production. C'est dans l'esprit des orientations et des objectifs de la promotion artistique, que notre espace a axé son plan d'action sur des expositions collectives et individuelles qui jouent, sans aucun doute, un rôle pionnier dans l'émergence d'une nouvelle sensibilité. Il s'agit d'un processus du développement artistique, qui donnera une nouvelle image, un label de qualité à notre espace. ». Au-delà des thèmes directement issus de l'univers fantasmagorique, Kenza accorde une grande place au trait épuré et au dessin assidu, en tirant une poésie visuelle des espaces qui habitent son enfance et son esprit : « L'œuvre de cette artiste (vit entre la Maroc et la Hollande) naît par nécessité intérieure, jamais par commande extérieure, faisant apparaître notre monde discret et notre rêve commun. Il s'agit d'un monde intimiste doté d'un côté subjectiviste, ce qui renforce la puissance des couleurs et le rythme brutal de la composition. Tendre et nostalgique, la peinture de Kenza exprime toute la sensibilité de notre être à la beauté latente du Maroc, à sa culture populaire et à son authenticité, tout en adoptant une approche qui donne une nouvelle signification intégrant dans un même contexte figural le temps, l'espace, la nature, l'homme et l'environnement. », écrivait Dr. Abdellach Cheikh, critique d'art.