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Quoi de neuf dans les hépatites virales chez l'enfant, le diagnostic précoce des tumeurs du tube digestif et le soutien nutritionnel 12ème Congrès national sur les maladies digestives de l'enfant
L'importance de la vaccination contre les hépatites pour prévenir la cirrhose et le cancer du foie, le dépistage précoce des lésions du tube digestif qui ont un potentiel de cancérisation, le soutien nutritionnel, les explorations digestives par vidéo-capsule, ainsi que les actualités de la greffe de foie chez l'enfant, étaient au centre des débats scientifiques du 12ème congrès national des maladies digestives de l'enfant et de la nutrition, qui s'est tenu à Rabat, les 26 et 27 avril 2013. Les hépatites virales sont des maladies infectieuses provoquées par des virus, qui ont comme cible de prédilection le foie. Les virus de l'hépatite A sont à l'origine de la quasi-totalité des hépatites à transmission oro-fécale rencontrées dans les pays où l'hygiène collective est insuffisante. Généralement, l'hépatite A est presque silencieuse et inapparente chez l'enfant de moins de cinq ans. Dans les pays en voie de développement où l'hépatite A est endémique, la vaccination de masse des très jeunes enfants est la clé du contrôle de l'infection. Par contre, la transmission à l'enfant de l'hépatite C et B, se fait généralement, de la mère à l'enfant, au cours de l'accouchement. Le grand risque des enfants porteurs asymptomatiques du virus de l'hépatite B dés la naissance est celui de développer une cirrhose hépatique ou un cancer du foie. La prévention primaire se fait par la vaccination des nourrissons et éventuellement de la mère s'elle n'est pas déjà immunisée. Sur un autre volet, indique Pr Nezha Mouane, spécialiste en gastroentérologique pédiatrique, l'attention doit être de mise chez des familles connues pour avoir développé des tumeurs bénignes, dites polypes, le long de la partie inférieure du tube digestif, car elles sont potentiellement cancéreuses. De ce fait, il ne faut jamais négliger l'émission de sang lors de la défécation évoluant depuis plus de 3 mois. C'est un véritable signe d'appel de l'existence d'une tumeur au niveau du bas colon ou au niveau du rectum. Parfois le signe révélateur d'un polype digestif, la survenue d'une anémie, de douleurs abdominales ou d'une diarrhée. Les moyens de diagnostic se résument à un toucher rectal et une exploration endoscopique, examens bien maîtrisés par les pédiatres spécialistes des maladies digestives de l'enfant. Une équipe française a présenté une innovation technologique qui a été adaptée à l'enfant : La vidéo-capsule endoscopique qui est une technique d'exploration du tube digestif. C'st un examen indolore, qui consiste à avaler une capsule de la taille d'un gros bonbon et comporte une caméra qui prend des images lors de son passage dans le tube digestif. Son intérêt tiens au caractère peu invasif et indolore de cet examen permettant d'éviter une anesthésie générale, à l'absence de risque de contamination du fait de l'usage unique et à son intérêt économique lié à la réalisation de l'examen en ambulatoire. La problématique de la dénutrition fréquemment rencontrée chez les enfants suivis pour une pathologie cancéreuse, a été également débattue lors de cette 12émé rencontre scientifique sur les maladies digestives de l'enfant. Elle est responsable d'une baisse de la tolérance et de l'efficacité des traitements, compliquant ainsi la prise en charge des ces patients. La principale recommandation est la mise en place d'un protocole de prise en charge nutritionnelle qui doit être intégré dans les protocoles de traitements des enfants suivis pour un cancer. L'enfant prématuré et les problèmes de nutrition et de croissance a été soulevée lors de ce 12eme congrès national sur les maladies digestives de l'enfant. Et l'une des principales recommandations consiste à ce que la prise en charge des prématurés hospitalisés doit équilibrer entre le traitement des différentes complications de la prématurité et la prise en charge nutritionnelle. Cela, afin d'assurer une bonne croissance post natale, par l'introduction précoce de l'alimentation par voie orale, idéalement par le lait maternel, en complément de l'alimentation par voie veineuse. Par ailleurs, l'accompagnement des mamans dans la prise en charge ultérieure à domicile constitue une condition nécessaire pour assurer une bonne croissance chez un enfant né prématuré. L'expérience Française en matière de la transplantation hépatique, a constitué également un moment fort de cette rencontre de formation continue sur les maladies digestives de l'enfant. C'est une procédure couramment pratiquée en occident chez l'enfant depuis plus de 20 ans, mais qui mobilise d'importantes ressources humaines et financières, indique Florence LACAILLE de Hôpital Necker-Enfants malades de Paris. C'est le traitement de choix de l'obstruction des voies biliaires en cas d'échec du traitement chirurgicale classique. Dans le cadre du programme de la greffe d'organes et de tissus du Centre Hospitalier Ibn Sina, l'élargissement à la greffe de foie est à l'étude, indique la Directrice du CHU Ibn Sina, Pr. Nezha Mouane