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La facture énergétique a été multipliée par 13 contre le double seulement pour les produits alimentaires Deux exposés intéressants sur la Caisse de compensation et la protection sociale ont marqué les travaux du Comité central de l'Istiqlal
La 1ère session du Comité central du Parti de l'Istiqlal qui s'est tenue samedi dernier a été marquée par deux exposés intéressants, l'un présenté par Mounya Ghoulam, membre du Comité exécutif et du groupe istiqlalien à la Chambre des Représentants, sur les perspectives de réforme de la Caisse de compensation et le second par Rahhal Mekkaoui, membre de Comité exécutif sur la protection sociale. Le 1er exposé, fruit d'une large concertation avec des membres du Comité exécutif, du Comité central, de l'Alliance des économistes istiqlaliens, des ministres et autres experts, fait ressortir, notamment, que depuis sa création en 1941, la Caisse de compensation n'était pas destinée à combattre la pauvreté mais seulement à soutenir les prix de certains produits et à maîtriser l'inflation. Après l'indépendance, poursuit Mounya Ghoulam, la caisse a conservé sa vocation initiale tout en passant par plusieurs étapes dont le retrait de certains produits de sa liste telles les huiles végétales ou huiles de table qui sont les derniers à ne plus être soutenus. Ceux qui le sont encore aujourd'hui, rappelle-t-elle, sont les carburants, le fuel industriel, le sucre, la farine et le gaz butane, avant d'ajouter que les dysfonctionnements de ce système tiennent à l'absence de gouvernance, à la consécration de l'économie de rente, à la caducité des textes qui le régissent, à l'absence de contrôle, à l'augmentation de son coût et à la dépendance du marché marocain vis-à-vis des produits pétroliers. Elle a noté ainsi que la facture énergétique a été multipliée par 13 contre le double seulement pour les produits alimentaires, si bien que l'an 2012 a vu allouer la plus importante enveloppe jamais accordée à la caisse, soit 54 MMDhs. La réforme de la caisse qui était déjà à l'ordre du jour du gouvernement Abbas El Fassi, ajoute la conférencière, passe par la lutte contre l'économie de rente, la corruption et la fraude fiscale, rappelant que le parti conçoit cette réforme sous l'angle de la mise à contribution des couches aisées, le soutien des couches pauvres et la promotion de la classe moyenne et que les piliers de cette réforme consistent en des approches budgétariste, de façon à réduire son enveloppe sociale à travers l'aide aux plus pauvres, et économique en vue de mettre le tissu productif national à niveau à travers des contrats-programmes, en plus de l'aménagement des conditions d'une croissance confortable à l'abri du recul du taux d'emploi, du gel des salaires et du dialogue social. La réforme devrait s'étaler, selon Mme Ghoulam, sur le court, moyen et long terme, le court terme reposant essentiellement sur la bonne gouvernance et le contrôle de la destination des produits subventionnés, le moyen terme sur la réduction de la dépendance vis-à-vis de l'étranger et le long terme sur le développement de l'activité économique à travers la réalisation d'un taux de croissance moyen de pas moins de 5%/an, le maintien de celui de l'inflation à 2 ou 3% et l'augmentation des revenus, avant de conclure qu'il serait hasardeux de substituer à la compensation une assistance financière inconditionnelle et que le recensement prévu en 2014 devrait être l'occasion de fixer les critères de ciblage des populations susceptibles d'être soutenues. Trois dangers guettent la protection sociale : le faible revenu, l'accès à la santé et la pauvreté M. Rahhal Mekkaoui a, pour sa part, indiqué que le fait d'aborder un tel sujet lors d'une réunion du Comité central reflète l'intérêt des militants istiqlaliens pour les questions prioritaires pour la société marocaine partant de la doctrine de l'égalitarisme économique et social qui considère que l'être humain est le point de départ et l'objectif ultime de toute politique de développement, ajoutant que trois principaux dangers guettent la protection sociale à savoir le faible ou l'absence de revenu pour cause de maladie ou de perte d'emploi ou de vieillesse, l'accès à la santé et la pauvreté, et que les régimes de retraite font actuellement l'objet de débats. Il a précisé que 12 millions d'actifs bénéficient de ces régimes dont 33% seulement sont couverts par un régime d'assurance-maladie tout en apportant diverses indications utiles sur le mode de fonctionnement, les prestations le volume des pensions de chaque caisse ou les difficultés de certaines d'entre-elles dont, en particulier, la CMR, pour conclure à la nécessaire approche globale de la protection sociale, à l'élargissement de l'assiette des assurés et à l'inclusion des populations non couvertes (artisans, professions libérales, diplômés chômeurs, etc.)