Le cabinet international d'intelligence économique, Oxford Business Group (OBG), a mis en avant dans un rapport les efforts consentis par le Maroc dans le but de s'imposer comme centre régional du capital-investissement. Le rapport 2013 sur le Maroc, présenté à la World Investment Conference North Africa 2013 qui se tient à Marrakech, apporte un exposé complet sur l'économie marocaine, insistant en particulier sur les activités secondaires et tertiaires telles que l'industrie et la finance. Il met également en lumière la partie orientale du Maroc avec une analyse de son potentiel de croissance, tout en mettant en avant les projets d'infrastructures de la région. Le document comporte un guide détaillé, secteur par secteur, à destination des investisseurs étrangers. Plusieurs personnalités éminentes de la politique, de l'économie et des affaires apportent leur point de vue sur le développement du Maroc, notamment le Chef du Gouvernement, Abdelilah Benkiran, le Ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, le ministre britannique chargé de l'Afrique du Nord, Alistair Burt, ainsi que le président de Bombardier Aéronautique Guy Hachey. Robert Tashima, directeur éditorial pour l'Afrique chez OBG, a souligné que le Maroc a enregistré une croissance stable au cours des deux dernières années, malgré le ralentissement économique de l'UE et les troubles qui ont secoué les autres pays d'Afrique du Nord, du fait surtout d'une économie diversifiée et d'un secteur financier relativement épargné. +Certes, les exportations ont subi un ralentissement et les problèmes cycliques ne doivent pas être sous-estimés, mais le pays est parvenu à alimenter la croissance de secteurs clés à forte main d'œuvre, comme l'aéronautique et la construction automobile, compensant la baisse des recettes de secteurs tel que le tourisme+, a-t-il expliqué. De son côté, M. Baraka a réaffirmé, dans un entretien publié dans le rapport du groupe, sa confiance dans les mesures introduites dans le cadre de la Loi des Finances 2013, qui devraient contribuer à booster les exportations. +La priorité est d'accélérer la mise en œuvre de nos stratégies d'exportation sectorielles, puis d'étendre ce soutien à d'autres secteurs, notamment les industries pharmaceutique, métallurgique et chimique+, a dit le ministre. Au-delà de l'élargissement de l'offre exportable et de l'amélioration de la compétitivité des PME, M. Baraka a également insisté sur la nécessité pour le Maroc de diversifier les destinations de ses exportations. "Nous voulons renforcer notre présence en Afrique et accélérer l'accès aux marchés de la région", a-t-il indiqué, ajoutant que le Maroc ambitionne également de consolider sa position dans les pays arabes, en particulier ceux du Golfe. Pour sa part, le rédacteur en chef d'OBG, Andrew Jeffreys, a noté qu'en se taillant un rôle de hub financier régional, le Maroc a accompli une tâche impressionnante. +La création de Casablanca Finance City, les réformes des secteurs boursier et bancaire et une hausse des opérations de capital-investissement contribueront à accroître le rôle que joue le pays en matière de mobilisation de fonds dans les marchés voisins d'Afrique du Nord et d'Afrique de l'Ouest+, a-t-il observé. Même son de cloche chez Miranda Stobbs, directrice d'OBG au Maroc, qui a relevé que le Royaume est en passe de devenir l'une des destinations les plus attractives pour les investissements dans la région grâce à un ensemble de réformes, des infrastructures améliorées et une situation géographique stratégique. Le rapport 2013 sur le Maroc est le fruit de plus de six mois de recherches sur le terrain pendant lesquels une équipe d'analystes d'OBG a pu évaluer les tendances et les évolutions économiques, notamment la performance macroéconomique et les développements sectoriels, infrastructurels et bancaires entre autres.