croissance marocaine devra s'accélérer en 2013 Après un léger ralentissement en 2012, l'économie marocaine devra enregistrer une accélération de la croissance en 2013, notamment à la faveur des mesures prises pour améliorer la santé fiscale du pays, estime vendredi le cabinet international d'intelligence économique Oxford Business Group (OBG). Se basant sur des conclusions du Fonds monétaire international (FMI), OBG note, dans une analyse parvenue à la MAP, que grâce à un ensemble de mesures à court et long termes destinées à améliorer la santé fiscale du pays et une bonne performance dans certains sous-secteurs, l'économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 5,5% en 2013. Le cabinet rappelle qu'en 2011, le Maroc a devancé toutes les autres économies d'Afrique du Nord, affichant une croissance annuelle de 4,9%. Des difficultés, notamment externes, ont cependant entraîné un ralentissement de la croissance économique à 2,9% en 2012, même si le secteur du bâtiment et certaines industries clés, comme l'industrie manufacturière, ont connu un important coup d'accélérateur, compensant les baisses accusées par d'autres secteurs, dont l'agriculture, observe le groupe. Le Think tank souligne que le Maroc est en train de prendre des mesures qui lui permettront de reconstituer un excédent budgétaire et des réserves extérieures, avec en priorité la révision d'un système de subventions publiques des produits alimentaires et énergétiques trop cher, dont le coût est estimé à 15% des dépenses publiques. Et d'ajouter que les acteurs internationaux ont manifesté leur confiance en soutenant la décision du FMI d'accorder au Maroc une ligne de crédit de précaution de 6,2 milliards de dollars au mois de juin dernier. Dans le but d'obtenir un appui financier adéquat, le Maroc a lancé, le 5 décembre, un emprunt obligataire d'un milliard de dollars d'une maturité de 10 ans, rappelle la source, soulignant qu'il s'agit du premier emprunt obligataire international libellé en dollars du pays. Ayant reçu la note BBB par l'agence internationale de notation Standard & Poor's (S&P), l'emprunt a été fortement sursouscrit, note encore OBG, relevant que et le Maroc a lancé un autre emprunt de 500 millions de dollars, d'une maturité de 30 ans cette fois, qui a attiré une offre de 2 milliards de dollars supplémentaires. Le Maroc a également réalisé en 2012 de grandes avancées au niveau du secteur industriel, poursuit OBG dans son analyse de la situation économique du Royaume durant l'année écoulée, relevant que les secteurs de l'aéronautique et de la construction automobile ont enregistré les meilleures performances. Les exportations de composants aéronautiques ont augmenté de 18%, atteignant 4,64 milliards de dirhams à fin septembre 2012, tandis que les exportations du secteur automobile ont affiché une hausse de 7%, atteignant 18,3 milliards de dirhams, précise la source, soulignant que le Maroc œuvre à encourager les investissements étrangers à travers le développement de zones franches industrielles dans des zones de production stratégiques, dont une zone dédiée à l'industrie aéronautique, actuellement en construction à Nouaceur. En juin dernier, Bombardier a acheté un terrain à Nouaceur afin d'y construire une usine de fabrication de composants d'avions, pour un coût de 200 millions de dollars, rappelle le cabinet, ajoutant que l'usine de fabrication automobile Renault, qui a ouvert ses portes dans une zone industrielle à Mellousa, devrait produire 340.000 véhicules en 2013 avant de passer à 400.000 par an une fois qu'elle aura atteint sa capacité maximale.